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Retrouver la véritable conception du sacerdoce

Extrait de la catéchèse du Pape, hier :

M "Les conditions historiques et sociales dans lesquelles se trouva le curé d'Ars ont indéniablement changé et il est juste de se demander comment les prêtres peuvent l'imiter dans l'identification avec leur propre ministère dans les sociétés actuelles mondialisées. Dans un monde où la vision commune de la vie comprend toujours moins le sacré, à la place duquel « l'aspect fonctionnel » devient l'unique catégorie décisive, la conception catholique du sacerdoce pourrait risquer de perdre son caractère naturel, parfois même à l'intérieur de la conscience ecclésiale. Souvent, que ce soit dans les milieux théologiques, ou bien dans la pratique pastorale et de formation concrète du clergé, s'affrontent, et parfois s'opposent, deux conceptions différentes du sacerdoce. Je remarquais à ce propos il y a quelques années qu'il existe «d'une part, une conception socio-fonctionnelle qui définit l'essence du sacerdoce avec le concept de "service" : le service à la communauté, dans l'exercice d'une fonction… D'autre part, il y a la conception sacramentelle-ontologique, qui naturellement ne nie pas le caractère de service du sacerdoce, mais le voit cependant ancré à l'être du ministre et qui considère que cet être est déterminé par un don accordé par le Seigneur à travers la médiation de l'Eglise, dont le nom est sacrement» […] Le glissement terminologique du mot «sacerdoce» à ceux de «service, ministère, charge», est également un signe de cette conception différente. Ensuite, à la première, la conception ontologique-sacramentelle, est lié le primat de l'Eucharistie, dans le binôme «sacerdoce-sacrifice», alors qu'à la deuxième correspondrait le primat de la parole et du service de l'annonce.

A tout bien considérer, il ne s'agit pas de deux conceptions opposées, et la tension qui existe cependant entre elles doit être résolue de l'intérieur. Ainsi, le décret Presbyterorum ordinis du Concile Vatican II affirme :

«En effet, l'annonce apostolique de l'Evangile convoque et rassemble le peuple de Dieu, afin que tous les membres de ce peuple… s'offrent eux-mêmes en "victime vivante, sainte, agréable à Dieu" (Rm 12, 1), et c'est précisément à travers le ministère des prêtres que le sacrifice spirituel des fidèles atteint sa perfection dans l'union au sacrifice du Christ, unique médiateur. En effet, ce sacrifice, accompli par les mains du prêtre et au nom de toute l'Eglise est offert dans l'Eucharistie «de manière non sanglante et sacramentelle, jusqu'à ce que vienne le Seigneur lui-même» (n. 2).

Le saint curé d'Ars répétait souvent avec les larmes aux yeux : «Comme il est effrayant d'être prêtre !». Et il ajoutait : «Comme c'est triste un prêtre qui célèbre la Messe comme un fait ordinaire ! Combien s'égare un prêtre qui n'a pas de vie intérieure !»."

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1 commentaire

  1. L’illustration ci-dessus est extraite de la revue des scouts de Riaumont “Citadelle de l’espérance” à laquelle je suis abonné.Ils n’ont qu’une seule Messe, l’extraordinaire.

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