Partager cet article

France : Société

Restauration intérieure de la cathédrale de Chartres

C Si de nombreux édifices tombent en ruine ça et là, soulignons aussi ceux pour lesquels l'Etat dépense. La cathédrale de Chartres est en train de perdre petit à petit son obscurité intérieure pour retrouver un éclat et une architecture originelle, tel qu'à son achèvement au XIIIe siècle. Ce chantier exceptionnel de restauration intérieur de l'édifice a débuté il y a quelques mois et l'opération doit durer plusieurs années. Deux chapelles, celle des Apôtres et celle des Martyrs, respectivement dédiées au Saint Sacrement et au voile de la Vierge, ont d'ores et déjà été entièrement restaurées. Des échafaudages monumentaux ont été installés afin d'entamer les travaux dans le choeur, dont la partie haute est la plus achevée. L'ensemble doit s'achever pour Noël.

Une seconde phase de restauration est programmée dans le déambulatoire entre 2010 et 2011, tandis que la nef puis le transept devraient retrouver leur beauté originelle en 2014. Gilles Fresson, attaché de coordination auprès du rectorat de la cathédrale, explique :

"Ce chantier est l'occasion unique de faire réapparaître une cathédrale telle qu'elle était au moment de sa consécration. On va quitter une cathédrale mystérieuse et assez austère pour une cathédrale lumineuse et authentique. Dans les autres cathédrales, près de 90% du décor de l'édifice a disparu. Ici c'est l'inverse. Cela représente 15.000 mètres carrés sur les 19.000 que compte la cathédrale".

Les outrages du temps ont noirci les murs de la cathédrale, laissant apparaître à l'oeil des touristes des couches de dépôts de poussières agglomérées et de suies, accumulées au fil des siècles. Pour exhumer le passé des murs, sur lequel aucun regard ne sest posé depuis plus de cinq siècles, et ainsi le rendre présent, les ouvriers commencent par aspirer des parois, les poussières et les suies, avant d'effectuer un brossage délicat et de laver les murs. C'est ainsi qu'apparaissent les enduits originaux : les parements en fausses pierres à dominante ocre pâle, les colonnes et les arcs surlignés en blanc. 6,2 millions d'euros ont été débloqués par l'Etat, la région Centre et l'Union européenne pour ce vaste chantier.

Partager cet article

7 commentaires

  1. Ce coût est quand même une misère par rapport à ce que cela promet…
    Il faut se dépêcher de faire classer tous les bâtiments de l’église de France : au moins, comme cela, l’Etat sera bien obligé de financer ce qu’il a volé.

  2. Bravo à cet utilisation d’argent public à des fins nobles et respectant ce que nous avons reçu et que l’Etat nous a spoilé. En revanche “rendre les lieux identiques à leur état d’origine” obligerait l’évêque à faire supprimer l’horrible cube de Star Treck qui a été récemment (30 ans) rajouté en plein milieu du trancept, et à réinstaller la grille (en la laissant ouverte, nous ne sommes pas les tortionnaires que certains essayent de faire croire aux masses) qui ouvrait majestueusement vers le grand maître-autel. La décadence récente a justement dénaturé l’état d’origine, en plein milieu de l’édifice comme par hasard. Au fait, A QUAND LE RETOUR DES PRIE-DIEU ? On a volontairement tassé les chaises pour nous empêcher de nous agenouiller devant notre Seigneur…
    UDP
    Sébastien DANIEL

  3. Normal, on restaure les édifices les plus connus pour rassurer le peuple, mais on laisse tomber en ruine les petites églises aux 4 coins de la France, dont nos (con)citoyens n’ont aucune info.
    Comme ça , les bultos se disent “l’état s’occupe bien de notre patrimoine”, pfff

  4. Bravo, quand on sait que d’autres diocèses vendent leurs églises ou, à défaut, les détruisent pour reconstruire des salles polyvalentes. Allez à Nancy vous aurez de l’argent pour construire, ce diocèse vient de dépenser 15M d’euros dans sa maison diocèsaine (au prix de quelques sacrifices peu recommandables). Il continue à dépenser plein d’argent en dilapidant ses biens pour “construire l’avenir”. Quel avenir ?

  5. Attention … que nos cathédrales ne finissent pas comme les statues géantes de Bouddha en Afghanistan.

  6. Je crois que cet argent comme pour d’autres restaurations d’églises est versé au compte-gouttes quand il n’y a pas d’autres monuments profanes à sauver… Ne tombons pas dans la béatitude.

  7. Je crois que cet argent comme pour d’autres restaurations d’églises est versé au compte-gouttes quand il n’y a pas d’autres monuments profanes à sauver… Ne tombons pas dans la béatitude.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services