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Tribune libre

Réforme des retraites : Les mères de famille oubliées !

Réforme des retraites : Les mères de famille oubliées !

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Les mères de famille nombreuses, qui jouent pourtant un rôle essentiel pour la viabilité à long terme des régimes par répartition sont fortement défavorisées dans le système actuel, comme le met en évidence une étude du ministère des Affaires sociales, rendue publique le 11 janvier 2016 :

Nombre d’enfants Pension moyenne après bonifications familiales (femmes)
0                            1143
1                            1174
2                            1060
3                              911
4                              789
5                              678

Le projet de réforme actuellement en discussion ne semble pourtant rien prévoir pour corriger cette injustice!

Cependant, la conscience des impacts négatifs de la maternité sur le niveau des pensions futures contribue certainement (avec la sous-revalorisation des allocations familiales et l’abandon de leur universalité) au fléchissement inquiétant de la natalité, au plus bas en 2022 depuis plus de 50 ans.

Afin de compenser ces inégalités et favoriser la natalité nécessaire à l’équilibre à long terme des régimes de retraite par répartition, il suffirait d’instaurer, pour les femmes, une majoration forfaitaire par enfant à partir du deuxième d’un montant environ 12,5% du SMIC mensuel brut (soit 180 euros en 2015), remplaçant tous les dispositifs existants de bonification complexes et illisibles. (MDA, majoration familles nombreuses, AVPF).

Ce montant de 12,5% du SMIC brut permettrait de compenser presque parfaitement les inégalités observées ci-dessus comme le montrent les chiffres ci-dessous :

Nombre d’enfants Pension moyenne après majoration forfaitaire
0                            1143
1                            1156
2                            1186
3                            1105
4                            1112
5                            1140

Il convient de souligner que, pendant plus de 20 ans cette majoration ne coûterait rien aux caisses de retraite si elle ne s’appliquait que pour les enfants nés après le vote de la loi, tandis que ses effets positifs en termes de nombre de cotisants commenceraient à se faire sentir avant même le départ en retraite des mères bénéficiaires.

Par ailleurs, l’instauration de cette majoration réduirait fortement les inégalités entre hommes et femmes en matière de retraites, ces inégalités s’expliquant principalement par la maternité.

Aucune considération budgétaire ou de discrimination ne saurait donc s’opposer donc au vote d’un amendement qui proposerait la création de cette majoration.

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12 commentaires

  1. Et quoi pour les mères ayant très peu travaillé (2 ans pour moi), préférant élever 4 (ou plus) enfants, dont une petite ayant un handicap… retraite ridicule, qui diminue de moitié à trois reprises, et qui actuellement me permet d’acheter 25 baguettes par mois….!!!!

    • Le confort familial plutôt que la compétition professionnelle : il faut assumer ses choix.

      • “Confort familial”… travail à temps plus que plein, merci de cette information, je n’y avais pas pensé !

        • Et le partage des tâches familiales ? Les pères de famille peuvent les assumer, eux aussi. Il n’y a pas de gène spécifique.
          Mais je remarque de longs après midi à la plage assumés par des femmes. Dur labeur en effet. Les femmes qui travaillent le remarquent en passant.
          A chacune et chacun d’assumer ses choix- sans venir gémir ensuite.
          Il est équitable qu’une vie de travail soit suivie d’une pension de retraite complète.

  2. Ayant effectivement pensé à cette question, je pense que le niveau de la réversion de la retraite du père de famille devrait être amélioré, pour permettre à la mère de famille qui ne touche qu’une faible retraite, de garder son niveau de vie, si son mari est rappelé à Dieu.

    Malheureusement, l’idéologie individualiste actuelle va en sens inverse : par exemple, ma mutuelle a augmenté ma cotisation mensuelle de 55 € pour prendre en charge ma femme, alors qu’auparavant, il me suffisait d’envoyer un avis d’imposition pour qu’elle soit prise en charge. (Merci Mr Hollande).

  3. Et pour les mères de six enfants et plus qui n’ont jamais travaillé (et préféré le confort des nuits de gastro des petits avec un nouveau-né, ou des trajets d’école à 35 km, des rougeoles avec huit malades à la fois et les casse-têtes pour les cadeaux de noël qu’on ne peut pas s’offrir? N’est-ce pas France Fougère ?)

  4. Quel mépris, de venir considérer que de s’occuper des enfants n’est pas un travail, alors que non seulement cela prend énormément de temps, mais encore c’est un des tâches les plus nobles qui soient.

    Il faut distinguer certaines femmes au foyer qui en effet ont beaucoup de temps libre car elles n’ont plus les enfants à la maison la journée, et les mères qui s’occupent de leurs enfants en bas-age au lieu de les confier à des étrangers, ce qui est un vrai travail, non rémunéré, qui peut s’étendre sur 20 à 25 ans.

    Quand à certaines “surfemmes” qui arrivent à être avocat ou dentiste en s’occupant d’enfants en bas-age, je demande à voir :)

  5. JE NE COMPREND PAS TOUT / MA BELLE-mère, ayant travaillé à peine 9 ans dans sa vie, comme ouvrière agricole car quasi -illettrée, percevait 300 euros par mois de pension perso, dès 60 ans. quasi sédentaire ( à peine 4 déménagements dans sa vie. campagne profonde..pleine forme jusqu’à 86 ans , jamais un pépin quelconque , force de cheval à égorger les poulets..
    Ma mère, bachelière, diplomée en comptabilité, prof, cadre, s’étant décarcassée 15 ans pour retrouver du travail à chaque mutation de papa (tous les 2 ans) : Paris et banlieue, algérie en coopération, congo, normandie, yonne, guyane..percevait 230 EUROS, à 65 ans, alors qu’elle était malade (lèpre contractée en guyane; ostéoporose COMME SUITE AUX PRIVASIONS ET TRAUMATISMES DE LA GUERRE 40 -ORPHELINE DE MèRE -; diabête, sciatiques, allergies, problèmes cardiaques,etc..
    LA DIFFéRENCE ?? MA BELLE-MèRE A EU 3 ENFANTS, qu’elle posait à droite et à gauche chez ses soeurs pour s’en débarrasser ; inapte à leur faire réciter leurs leçons, les faire lire, ect..juste courses/manger/télé. même pas capable leur assurer le confort minimum ( oreiller/bureau/lampe de chevet/silence) ni hygiène minimale..

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