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L'Eglise : Le Vatican

Qui saura réformer la curie ?

Lu sur Riposte catholique :

"la
“gouvernance” de l’Église et la réforme de la Curie sont au centre des
discussions des congrégations générales et seront au centre des travaux
du conclave
. La seule question à laquelle personne ne peut encore
répondre, ni les cardinaux ni les journalistes, c’est quel est le
cardinal qui saura, voudra et pourra, comme Pape, mener cette réforme…
Sur le choix, les avis divergent, mais le conclave n’est pas encore
ouvert, les congrégations générales se poursuivent, pour ne rien dire
des colloques des cardinaux entre eux… Work in Progress comme on dit aux États-Unis !

[…] Allen signale, par exemple, le sentiment exprimé par
certains cardinaux : si Benoît XVI avait pu bénéficier d’un meilleur
soutien “administratif” (entendons curial…), peut-être ne se serait-il
pas senti obligé d’abdiquer… Mardi, un autre cardinal, toujours sous
couvert d’anonymat, confiait à Allen qu’il était intervenu lors
des congrégations générales et avait demandé si les cardinaux avaient
fait tout leur possible pour aider Benoît XVI
… En clair, pour
coordonner les efforts des ratzinguériens de la Curie ! Une
interrogation que se posent de nombreux cardinaux “résidentiels”, ceux
qui ne sont pas à demeure au Vatican
, dès lors qu’arrivant à Rome ils y
furent “salués” par l’explosion de la campagne médiatique sur le “réseau
homosexuel” du Vatican qui serait dans le rapport dans trois cardinaux
chargés d’enquêter sur l’affaire des fuites, le Vatileaks… De
quoi refroidir les plus belles ardeurs. Il faut comprendre que ce monde
d’embrouilles et de ragots, d’enfumages et de règlements de compte, de
croche-pieds et de savonnage de planche qui est souvent le quotidien
romain ne se passe plus en vase clos, mais est immédiatement connu aux
quatre coins de la planète comme le serait la chute de la bourse de
Tokyo ou l’attribution de l’Oscar du meilleur acteur… Et se mettre à la
place d’un cardinal archevêque d’une grande Église locale à New York,
Manille, Sydney ou Lyon, voire de l’évêque d’un diocèse plus modeste,
apprenant par la presse une “grosse affaire” romaine et pressé par les
médias locaux de la commenter sur le champ alors qu’il en est à peu près
totalement ignorant… On comprend dès lors que le mot d’ordre des
cardinaux “résidentiels” électeurs soit la réforme de la Curie romaine…

Mais qu’entendre exactement par « réforme de la Curie romaine » ? Allen croit pouvoir la synthétiser en trois points que j’ai traduits :

Transparence.
En interne, [les partisans de la réforme] veulent une Curie qui soit
plus transparente sur la logique de ses décisions et sur ceux qui les
prennent. En externe, ils attendent du Vatican [le mot Saint-Siège
serait plus approprié] un meilleur travail de communication vis-à-vis du
monde extérieur, un peu plus de jugeote sur la manière de s’adresser
aux médias.

Responsabilité.
Les cardinaux veulent que la bonne personne soit à la bonne place, et
qu’elle soit tenue pour responsable en cas de mauvais résultats. (En
privé beaucoup de cardinaux admettent que ce n’était pas le point fort
de Benoît XVI, notant qu’il a maintenu son secrétaire d’État, le cardinal Tarcisio Bertone, alors que depuis longtemps nombre d’entre eux étaient convaincus qu’il avait dépassé sa date de péremption).

Modernisation.
Les cardinaux veulent une Curie qui soit plus en harmonie avec les
critères de gestion des affaires du XXIe siècle, ce qui comprend la
capacité de gérer les affaires en temps opportun. Le cardinal Francis George [archevêque] de Chicago avait par exemple déclaré à NCR
lors d’un entretien que l’Église ne pouvait plus se permettre sa
traditionnelle allure de tortue parce qu’on est devenu « moins patient
et que le monde avance plus vit qu’autrefois ».

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6 commentaires

  1. Cette histoire de gestion en vitesse “tortue” est une vrai question. En interne, c’est évidemment un problème à régler.
    En revanche, je pense que c’est un sage fonctionnement pour les problèmes externes. Il est sage que l’Eglise reste en retrait de la furie des médias.

  2. La violente charge médiatique contre la Curie me semble suspecte. L’acte d’accusation n’est pas très clair. Un fonctionnement plus efficace est sans doute nécessaire mais il y a aussi ceux qui visent surtout l’affaiblissement de Rome…
    L’enjeu c’est l’élection du pape, pas celle de ses ministres.
    Il nous faut un pape saint et solide sur la doctrine, courageux face aux médias et qui saura se faire obéir à Rome mais aussi … dans les diocèse du monde entier.

  3. J’étais tellement illuminé par le Saint Père que j’ignorais les agissements de la Curie.
    Cela ne m’enthousiasme pas de le savoir mais cette situation doit perdurer depuis 2000 ans sans que le fidèle du bout du banc ne le sache. C’est la réalité de l’Eglise sainte composée de pécheurs. C’est bien de vouloir faire mieux, c’est irréaliste de croire que tout va s’améliorer significativement parce qu’il y aura un 266ème pape.

  4. “Qui saura réformer la curie ?”
    Un Pape à “POIGNE”, un Pape de “GOUVERNEMENT”.
    Le Cardinal Ricard vient de dire à Philippine de Saintt-Pierre (KTO) : “J’ai entendu, ces jours-ci, un certain nomnbre de Cardinaux, de curie et résidentiels, parler de la nécessité d’un Pape de GOUVERNEMENT”. Ajoutant : “Car si le responsable du Pouvoir n’exerce pas effectivement le Pouvoir, celui-ci sera nécessairement exercé par d’autres, mais alors de manière voilée, cachée… Il vaut mieux donc que le Gouvernement soit exercé par celui qui en a l’Autorité naturelle.
    Ce sont les termes mêmes du Cardinal.

  5. “Il faut comprendre que ce monde d’embrouilles et de ragots, d’enfumages et de règlements de compte, de croche-pieds et de savonnage de planche qui est souvent le quotidien romain ne se passe plus en vase clos, mais est immédiatement connu aux quatre coins de la planète”
    Il ne “se passera plus en vase clos, ni connu aux quatre coins de la planète”, parce qu’il n’existera plus (ou drastiquement réduit), quand le nouveau Pape, avec l’aide de Dieu, exercera pleinement son Pouvoir, qui est avant tout de nature APOSTOLIQUE, c’est-à-dire d’AUTORITÉ.
    Ce que nous avons vécu depuis un mois, et qui a traumatisé l’Eglise, quand bien on n’ose pas l’exprimer, ne doit plus se rééditer avant des siècles. Et si possible, avec la grâce de Dieu, plus jamais.
    C’est une épreuve que le Seigneur nous a envoyée. Pour notre redressement à tous.

  6. Il nous faut un Pape de gouvernement : ferme et qui soit obéi à Rome bien évidemment
    mais également par tous les évêques de tous les diocèses.Je dis bien par TOUS LES EVEQUES
    sans exception !!!!!!!

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