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L'Eglise : Jean-Paul II

Quelques mots de Jean-Paul II : la beauté  du célibat sacerdotal

Quelques mots de Jean-Paul II : la beauté  du célibat sacerdotal

La continence parfaite, comme le dit le Concile, “ n’est pas requise par la nature même du sacerdoce ” (ibid.). Elle n’appartient pas à l’essence du sacerdoce en tant qu’Ordre, et n’est donc pas imposée d’une manière absolue dans toutes les Églises. Cependant, il n’y a absolument aucun doute quant à sa convenance et même sa congruence avec les exigences de l’Ordre sacré. Elle entre, comme nous l’avons dit, dans la logique de la consécration.

3. L’idéal concret de cette condition de vie consacrée est Jésus, modèle de tous, mais spécialement des prêtres. Il a vécu en célibataire et il a pu ainsi consacrer toutes ses forces à la prédication du Royaume de Dieu et au service des hommes, avec un cœur ouvert à toute l’humanité, comme archétype d’une nouvelle génération spirituelle. Son choix fut vraiment “ pour le Royaume des Cieux ” (cf. Mt 19, 12).

Par son exemple, Jésus donnait une orientation, et celle-ci a été suivie. À s’en tenir aux Évangiles, il semble que les Douze, destinés à être les premiers participants à son sacerdoce, aient renoncé, pour le suivre, à vivre en famille. Les Évangiles ne parlent jamais d’épouses ou d’enfants à propos des Douze, même s’ils nous laissent savoir que Pierre, avant d’être appelé par Jésus, était marié (cf. Mt 8, 14 ; Mc 1, 30 ; Lc 4, 38).

4. Jésus n’a pas promulgué une loi, mais a proposé un idéal du célibat, pour le nouveau sacerdoce qu’il instituait. Cet idéal s’est affirmé toujours plus dans l’Église. […]

Il y a des raisons de noble élévation spirituelle, dont nous pouvons résumer les éléments essentiels en ces termes : l’adhésion plus entière au Christ, aimé et servi avec un cœur non partagé (cf. 1 Co 7, 32-33) ; la disponibilité plus grande au service du Royaume du Christ et pour l’accomplissement de ses propres tâches dans l’Église ; le choix plus exclusif de fécondité spirituelle (cf. 1 Co 4, 15) ; la pratique d’une vie qui ressemble davantage à la vie définitive dans l’au-delà, et donc plus exemplaire en celle-ci. Cela vaut pour tous les temps – pour le nôtre aussi –, comme raison et critère suprêmes de tout jugement et de tout choix, en harmonie avec l’invitation à “ tout laisser ” que Jésus a adressée à ses disciples et spécialement aux Apôtres.

Aussi le Synode des évêques de 1971 a-t-il confirmé : “ La loi du célibat sacerdotal, en vigueur dans l’Église latine, doit être intégralement conservée ” (Le sacerdoce ministériel,II, I, 4, e : SMME 611 ; Ench. Vat., IV, 1219).

6. Il est vrai que la pratique du célibat rencontre aujourd’hui des obstacles, parfois même graves, dans les conditions subjectives et objectives où se trouvent les prêtre. […]

Tout en admettant que le Souverain Pontife puisse évaluer et disposer de ce que l’on doit faire en certains cas, le Synode a réaffirmé que, dans l’Église latine, “ l’ordination presbytérale d’hommes mariés n’est pas admise, pas même en des cas particuliers ” (ibid., II, I, 4f ; SMME 612 ; EV IV, 1220). L’Église considère que la conscience d’une consécration totale, qui a mûri au cours des siècles, a toujours une raison d’être et de se perfectionner toujours davantage. […]

Le don du célibat, si adapté au sacerdoce de la Loi Nouvelle, est largement accordé par le Père, à condition que tous ceux qui participent au sacerdoce du Christ par le sacrement de l’Ordre, et même l’Église tout entière, le demandent avec humilité et insistance.

Mais avant cela, peut-être est-il nécessaire de demander la grâce de comprendre le célibat sacerdotal, qui sans doute comporte un certain mystère : celui de la demande d’audace et de confiance dans l’attachement absolu à la personne et à l’œuvre rédemptrice du Christ, avec un radicalisme de renoncements qui, humainement, peut paraître troublant. Jésus lui-même, quand il le suggère, avertit que tous ne peuvent pas le comprendre (cf. Mt 19, 10-12). Heureux ceux qui reçoivent la grâce de le comprendre et qui demeurent fidèles sur cette voie !

Catéchèse du 17 juillet 1993 (sur le site du Vatican)

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