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France : Politique en France

Quelles pourraient être les structures d’un « royaume sous contrainte »

La veille du défilé traditionnel en hommage à Jeanne d’Arc le 10 mai prochain, l’Action française organise un colloque sur le thème « Dessine moi un roi », suivi d’un banquet. Philippe Mesnard Rédacteur en chef de l’Action Française 2000 répond à Présent. Extraits :

"« Dessine-moi un roi. » Si l’allusion au Petit Prince est évidente, pour autant, existe-t-il plusieurs manières possibles de concevoir un roi ?

Bien sûr. Tout l’intérêt du colloque est de confronter plusieurs approches. Nous avons donné un cadre : le roi gouverne en France, mais le reste du monde est tel que nous le connaissons. L’enjeu de cet exercice est d’imaginer quelles pourraient être les structures d’un « royaume sous contrainte ». Qu’il s’agisse d’écologie, de représentation du peuple, du fait religieux, plusieurs hypothèses sont possibles. Nous publierons d’ailleurs les actes du colloque pour poursuivre la discussion et approfondir cette réflexion. Car si la critique de la démocratie est aisée, imaginer la monarchie de demain est plus difficile – mais bien plus excitant pour l’esprit.

« Une république chrétienne administrée par un Salazar est préférable à certaines monarchies laïques ou maçonnisantes dont l’Histoire offre quelques cas », écrit l’amiral Auphan (Mensonges et vérité, 1949). Des pays bénéficiant de régimes monarchiques n’ont pas empêché la décadence et le délitement moral de leur pays (Espagne, Belgique, Royaume-Uni…). En quoi la France aurait-elle une destinée différente avec un roi à sa tête ?

La monarchie n’est pas la garantie absolue que le Bien commun sera discerné et servi ; mais, au regard de ce que donnent les démocraties et particulièrement en France, on peut imaginer que le gouvernement d’un seul, dans un pays libéré de l’emprise des partis, permettra de consacrer les énergies à gouverner le pays et non pas à intégrer l’élite mondialisée, dédaigneuse des souffrances des humbles, du peuple « populiste », si méprisé aujourd’hui. La question est de savoir si les partisans d’un libéralisme mondial destructeur laisseront une monarchie française se développer : cette question de la souveraineté dépasse celle du régime politique – et on voit bien que la démocratie n’assure pas, en France, cette souveraineté vitale. […]

Une enquête du Cevipof, conduite en février 2015, montrait à quel point les Français rejettent la classe politique et ses institutions prétendument représentatives, car ils se sentaient méprisés et même trompés. Au point que 51 % considèrent qu’avoir un homme fort sans parlement ni élections pour gouverner le pays serait plutôt une bonne chose ! C’est l’exercice même de la démocratie, en France, avec son cortège de décisions absurdes, de libertés rognées, de gabegie financière et de comportements honteux qui, paradoxalement, est une raison d’espérer : les Français réfléchissent, ils sentent profondément le mal qui leur est fait, ils commencent à réagir, comme 2013 en témoigne. Les germes d’une transition sont là."

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