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France : Politique en France

Quel avenir pour le Parti de la France ?

Extrait de l'analyse des européennes, par Minute daté de mercredi :

P "Fondé il y a quelques mois par Carl Lang, ancien secrétaire général du Front national, le Parti de la France (PDF) se présentait pour la première fois devant les électeurs dans trois des sept circonscriptions […] Résultats: 1,87% dans le Centre derrière Jean Verdon, 1,52% pour Carl Lang et 0,92% pour Jean-Claude Martinez. Carl Lang veut voir dans ces chiffres «des résultats encourageants et prometteurs pour un mouvement n’ayant bénéficié d’aucun relais médiatique national». «La première pierre de l’édifice du Parti de la France vient, ainsi, d’être solidement posée», ajoute-t-il, avant de confirmer que le PDF sera présent aux élections régionales de 2010, sans préciser s’il le sera partout ou dans certaines régions seulement. Le PDF bénéficiait, pour cette élection, du soutien MNR présidé par Annick Martin, et de celui de la Nouvelle Droite populaire (NDP) dirigée par Robert Spieler.

C’est justement six mois avant les élections européennes de 1999 qu’avait eu lieu la scission du Front national qui allait donner naissance au MNR (ou plutôt au Mouvement national, devenu républicain plus tard), présidé par Bruno Mégret. Or en juin 1999, le parti de Bruno Mégret avait: 1. pu être présent partout; 2. obtenir 3,28% des suffrages. Avant de décliner inexorablement. Affirmer qu’un score moyen d’environ 1,5% pour un parti neuf, sorti de nulle part, est encourageant, se défend; dire la même chose pour une formation née d’une rupture avec une organisation existante est se bercer d’illusions. Le mode de scrutin pour les régionales donne pour seule assurance au PDF de n’avoir, sauf « divine surprise », aucun élu. La question qui se pose au Parti de la France est maintenant: pourquoi continuer? Pour récupérer, demain, les électeurs frontistes qu’il n’a pas récupéré aujourd’hui?"

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24 commentaires

  1. Le raisonnement est réaliste. Toutefois, une projection pointue par région des élections européennes montre que le FN va perdre une grande partie de ses élus aux prochaines régionales… Malgré les effets d’annonce de Jean-Marie et Marine Le Pen qui ont crié victoire le 7 juin en affirmant que le FN est de retour, la situation est tout autre. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, le FN est sur le déclin.
    Beaucoup de cadres et de militants ont quitté le FN pour le Pdf, le MNR ou la NDP et n’y reviendront pas sauf à faire allégeance aux Le Pen comme Nicolas Bay…
    Alors que faire ? Surtout ne pas abandonner le combat ni au sein du Pdf, ni au MNR ni à la NDP…ni au FN car nous nous retrouverons un jour !

  2. Effectivement, Carl Lang aurait été plus avisé de rester au sein du FN (en dépit des exclusions opérées à tire-la-rigot par la direction du parti), afin de peser lors du prochain congrès…
    Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire le 16 octobre dernier, [ http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/10/le-fn-une-coqui.html ], nous nous acheminons vers la “disparition simultanée des deux camps.” Attendons, constatons et admirons le travail de destruction entrepris par les Le Pen(s). Aussi, les lepénistes veilleront à ne pas pleurer sur le lait répandu, car ils l’auront bien cherché !
    La mue du FN aurait dû s’opérer au congrès de 2007. Maintenant,c’est complètement fichu. Même si Gollnisch était élu haut la main. Les électeurs ne reviendront plus ! Je prends les paris…

  3. Plus qu’une solution pour fédérer toutes la droite nationale: que Bruno Gollnisch reprenne le Front National! Il est le seul a pouvoir rassembler notre famille de pensée!

  4. Le pari de Lang est sans doute dans l’analyse que si le MNR n’a pas tenu, c’est grâce à JMLP qui était toujours aux commandes du FN. Il a misé une transmission ratée vers Marine.

  5. Le “Parti de la France” n’a AUCUN avenir politique.
    Sa seule réussite du 7 juin , c’est d’avoir empêché le FN d’obtenir 2 Députés de plus ! (W.de Saint-Just dans le Nord à cause de la candidature parasite de Mr LANG ; et L.ALIOT dans le sud-ouest à cause de la candidature parasite du professeur MARTINEZ)
    Voila le résultat de leur trahison.
    Honte à eux ! Il n’y a pas d’autres mots.

  6. Le PDF n’a aucun avenir. Il terminera comme le MNR: dans le néant.
    Le MNR ne participe maintenant presque plus de aux élections!! (normal, il n’y a plus personne)
    “Le PDF bénéficiait, pour cette élection, du soutien MNR présidé par Annick Martin, et de celui de la Nouvelle Droite populaire (NDP) dirigée par Robert Spieler.”
    Avoir le soutien de deux partis quasi- inexistants et quasi-inconnus des français, ça doit lui faire une belle jambe!
    Le PDF, c’est du sous-Mégret, et on sait ce qu’il est advenu de se dernier.
    Les cadres du PDF ferait mieux de revenir au FN (comme ceux du MNR -enfin, ceux qui ne sont pas trop aigris)

  7. la comparaison entre le score du MNR en 1999 et celui du PDF cette année me semble inappropriée tant le contexte est différent et cela pour trois raisons :
    1) la scission entre le FN et le MNR avait été consécutive à une tentative de prise de pouvoir interne de la part de ce dernier. Au contraire, la création du PDF a été précédée du départ successif de nombreux cadres du FN suite à un constat d’impossibilité de dialogue interne quant aux grandes orientations de celui-ci.
    2) La scission mégrétiste et la création du MNR avaient été largement médiatisées (sans doute dans le but d’affaiblir le FN à quelques mois des élections européennes). Cela n’a pas été le cas pour le PDF dont beaucoup d’électeurs n’ont découvert l’existence qu’à quelques jours des élections voire pas du tout puisque dans ma ville, suite à un disfonctionnement, des quartiers entiers n’ont pas reçu les professions de foi et bulletins de vote.
    3) la création du MNR est intervenue dans une phase d’ascension du FN, à une période où il enregistrait ses meilleurs scores. La création du PDF intervient au moment où le FN a entamé son déclin (défaut d’implantation locale, erreurs de stratégie, renoncement à certains fondamentaux et surtout crise de succession avec la volonté de Jean-Marie Le Pen d’imposer comme successeur sa fille Marine contre l’avis des adhérents exprimé lors des deux derniers congrès).
    Deuxième sur la liste de Jean Verdon dans la région Massif Central – Centre, je peux vous assurer que nous partions conscients des handicaps que nous cumulions et que le résultat obtenu a été supérieur à ce que nous espérions, signe que notre démarche correspond bien à une attente des électeurs et à un besoin de renouveau au sein de la droite nationale.
    Nous envisageons donc l’avenir avec optimisme et beaucoup d’enthousiasme concernant les prochaines échéances électorales.

  8. Il est facile de faire le parallèle avec le MNR, mais le contexte est différent. Le PDF ne s’est pas créé d’abord pour des questions de personnes, même si les méthodes de Marine Le Pen n’ont rien arrangé, mais parce que le programme et l’esprit du FN ne sont plus ce qu’ils étaient.
    Pour prendre un exemple un électeur du FN dans la région Centre opposé à l’avortement ne pouvait pas voter pour M Bourson, tête de liste, ni pour des listes pro Sarkozy.
    Sans le PDF, des milliers de votants se seraient abstenus.
    Ce que nous voyons chaque jour ne peut que nous conforter dans l’idée que les idées défendues auparavant par l’appareil du
    FN sont incarnées aujourd’hui par le PDF.

  9. L’article est intéressant mais omet (intentionnellement ?) un événement décisif : le congrès du Front National en 2010 ou 2011. Le fait que ce congrès soit sans cesse reporté par JMLP est révélateur de l’importance de ce qui va se jouer à ce congrès.
    Il est clair, et Carl Lang n’a jamais nourri aucune illusion à ce sujet, que le Parti de la France ne supplantera pas, en tout cas dans l’immédiat et dans l’état actuel des choses, le Front National. Personne n’en a jamais douté, et “Minute” enfonce là des portes ouvertes.
    Que va-t-il se passer au congrès du FN ? On le sait, il sera question de désigner le nouveau président du parti. Le Pen père a désigné Le Pen fille, et ce n’est plus un secret. Ceci étant dit, la candidate estampillée par la PME familiale doit 1) se présenter 2) être élue. Cela posait donc problème. La tactique familiale a consisté à démobiliser, placardiser, marginaliser, purger ou pousser vers la sortie 1)les concurrents 2)les opposants.
    – D’où la nomination du “copain” de Marine, le purgeur de cathos, Monsieur Louis Aliot (celui qui n’a pas réussi à se faire élire à la place de JC Martinez dans le Sud-Ouest) qui ne s’est pas caché de vouloir remplacer au moins la moitié des secrétaires départementaux, ceux-là mêmes qui parrainent les éventuels candidats à la présidence (vous avez compris la magouille).
    – D’où l’évincement de Carl Lang, le candidat légitime du Front National dans le grand Nord Ouest et concurrent de poids(Lang avait annoncé qu’au cas où Bruno Gollnisch ne se présenterait pas à la présidence du FN il envisagerait de le faire). D’où la campagne ahurissante de désinformation et de dégradation à l’égard de Carl Lang (gamellard, etc). Cette cabale du clan mariniste très bien organisée et très bien relayée par les marinolâtres sur la toile a failli couté très cher au FN avec la lettre de démission de Bruno Gollnisch, écoeuré par le dénigrement, la haine contre son ami.
    Pourquoi la démission de Gollnisch n’a-t-elle pas été acceptée par le clan familial ? Cela a été très bien expliqué sur le Salon Beige : il est évident que, pour ne pas perdre un partie de l’électorat traditionnel du FN, et pour ne pas perdre le reste de cadres nationalistes au FN, Marine et Jean-Marie ont préféré garder cette caution morale hautement symbolique. Imaginez le Front National sans Bruno Gollnisch !
    Je reviens donc au congrès et au Parti de la France. Que va-t-il se passer ? Plusieurs cas de figure se présentent :
    1) Bruno Gollnisch ne peut pas ou ne veut pas se présenter à la présidence du FN. Dans ce cas il est probable qu’il quitte le FN (au moins progressivement), car il ne se sentira plus obligé. En effet autant Gollnisch est fidèle à JMLP autant il n’a jamais fait et ne fera jamais allégeance à la fille de JMLP. Que fera Gollnisch ? Ira-t-il rejoindre le parti de ses amis Lang, Lehideux, Bild, Antony ? Quelle sera la conséquence pour le PDF politiquelent et électoralement ? Tout cela “Minute” ne l’envisage pas (à dessein ?).
    2) Bruno Gollnisch se présente à la présidence du Front National ; soit il n’est pas élu (ce qui serait qaund même surprenant), cela nous ramène au point précédent ; soit il est élu. Dans ce dernier cas toute la droite nationale, populaire, sociale et catholique risque d’être transformée. En effet, si cette rupture avec le lepénisme a lieu (je suis toujours au conditionnel), cela signifie que Marine Le Pen est finie, et par conséquent que la division va cesser : Bruno Gollnisch est quelqu’un de sage, de mesuré, de modeste, il est rassembleur, peut-être sans charisme médiatique diront les marinistes de service, mais rassembleur en profondeur, c’est-à-dire sur les idées, sur les amitiés. Que deviendra le PDF dans ces conditions ? Il est évident qu’il disparaîtra pour se fondre dans le FN rénové, Carl Lang et ses amis se mettront au service de son nouveau président. Et le MNR ? Comme il soutient Carl Lang, il est probable qu’il participe à cette réconciliation nationale.
    Donc, l’avenir du PDF, dans mon opinion, dépend étroitement de l’avenir du FN. Soit les nationaux reviennent au bercail, soit le bercail changera de place. Car il y a un point qu’il faut envisager, c’est la viabilité d’un FN mariniste, purgé des cadres catholiques et des cadres nationaux. Pourra-t-il durer ? Le MNR n’a pas percé parce que la marque FN-JEAN-MARIE-LE-PEN perdurait avec derrière une organisation solide (grâce à Lang, Gollnisch, etc) mais est-ce que le FN, ligne ALIOT-MARINE et sans la structure humaine précitée, rencontrera la même adhésion électorale ? Ce n’est pas sûr. Le Parti de la France pourra-t-il sortir son épingle du jeu ? Juger de l’avenir du PDF à partir du passé du MNR, c’est considérer JMLP comme immortel. Je rappelle à “Minute” que ce n’est pas possible et que l’avenir de la droite nationale se jouera avec l’après-JMLP. Le futur n’est pas tout tracé. Les jeux sont ouverts.

  10. L’analyse des amis de Carl Lang est bien différente. C’est logique, un peu long mais c’est très bien argumenté :
    http://tous-avec-carl-lang.blogspot.com/2009/06/une-minute-sil-vous-plait-non-non-et.html

  11. carl lang a eu raison de fonder le pdf,s’il ne se reconnaissait plus dans les valeurs qu’incarne le fn.Est il rassembleur,je ne le crois pas,car trop soucieux du paraitre,il a perdu le gout pour la bataille,plus jamais sur le terrain…il est reste trop longtemps en poste a bruxelles,Cela dit,son initiative est la bienvenue,car le fn ne peut incarner l’avenir .les propos de solange,qui semble bien connaitre carl lang me trouble un peu :”il est evident qu’il disparaitra pour se fondre dans le fn rénové???????Alors le pdf,une guerre d’idées ou de personnes??J’avoue me sentir bien seule

  12. J’ajouterais à tous ces commentaires de ne pas oublier le principal : le vote des électeurs! Les dernières ruptures ont laissé à la ” pêche” un bon nombre de voix. Et pour moi, dire à Carl Lang pousse-toi que je m’y mettre a été déterminant et insupportable pour longtemps.

  13. Les dernières européennes ont marqué un redressement du FN (n’en déplaise à certains). Avec 6,34% des voix malgré près de 60% d’abstention qui a d’abord pénalisé le FN, c’est déjà mieux que les 4,29% des législatives 2007 oû l’abstention avait été… plus faible…
    Et pourtant les études montrent que les 2/3 des sympathisants FN se sont abstenus!!
    On imagine alors aisément un gros score du FN en cas de mobilisation de l’électorat… à condition qu’il se mobilise…!!
    Je lis certains qui osent faire des projections sur les régionales comme si on pouvait comparer les européennes (qui sont les élections traditionnellement les plus difficiles pour le FN) avec les régionales. Et de conclure que le FN aura très peu d’élus régionaux… C’esrt tout simplement n’importe quoi!
    Dois-je rappeller que quand le FN faisait environ 15% aux régionales (1998, 2004), cela donnait environ 10% aux européennes (1994, 2004)?
    Donc il est raisonnable de penser qu’avec 6,34% aux européennes, cela donne environ 10-11% si des régionales avaient lieu aujourd’hui…
    Et ces régionales auront lieu en mars prochain: d’ici là il est raisonnable de croire que le FN aura capté de nouveaux électeurs et aura récupéré la quasi-totalité des électeurs ex-FN séduit par Sarkozy sans compter probablement des électeurs UMP… Ces électeurs reviennent déjà: on le voit bien dans certains secteurs de PACA (Vaucluse par exemple). A Marignanne, l’UMP ne fait que 26,3% (alors que cette ville a donné de très gros scores à Sarkozy en 2007) et le FN fait déjà 20,4%.
    Dans le Grand Nord, on le voit bien, Marine Le Pen arrive même à mordre sur l’électorat de gauche. (envron 20% sur le bassin minier du Pas-de-Calais traditionnellement de gauche)
    D’ci mars prochain, avec la crise qui reste le meilleur allié du FN, avec l’explosion du chomage, de l’insécurité, des déficits, avec l’impopularité de Sarkozy et la crise de la gauche voire du modem etc, il n’y a aucune raison de redouter un mauvais résultat du FN aux régionales au moment oû tout lui donne raison! Le meilleur résultat à des régionales serait même à envisager.
    La Picardie a voté FN à 12,55% aux européennes. Il est donc certain que le FN sera à environ 20-25% dans cette région aux régionales. De même les résultats dans le Nord-Pas-de-Calais avec Marine tête de liste risque d’être spectaculaire. De même en PACA avec Le Pen en personne.
    Ces éternels critiques du FN feraient mieux de se pencher sur les résultats des européennes et de lire les études sur le sujet et ensuite de faire réfléchir leur cerveau…
    Moi, je vois donc l’avenir du FN avec optimiste… à condition que les dirigeants du FN s’en donnent les moyens!
    Alors haut les coeurs!!

  14. J’ai de l’estime pour Mr Simmonot qui a fait la preuve de son courage mais le ton de son propos me dérange et ceci pour deux raisons : il accuse le PDF d’avoir empêché l’élection de deux députés frontistes supplémentaires mais en quoi le FN, pas plus qu’aucun parti, est-il propriétaire des voix des électeurs ? Les électeurs sont par définition majeurs et libres de décider qui est le plus apte à les représenter. c’est curieux cette façon de reprocher aux autres de vous “piquer” des voix !
    D’autre part je pense que Mr Simmonot devrait plutôt se réjouir de la non-élection de Louis Alliot dont il faut se rappeller qu’il y a deux ans il se vantait de lancer la “chasse aux blaireaux (cathos tradis)”. Le sport s’est avéré plus dangereux que prévu puisque les cathos en question ont eu le mauvais goût de ne pas tendre la joue gauche et de prétendre continuer à occupper une place sur la scène politique. C’est peut-être ce qu’il est convenu d’appeller un dommage collatéral ?

  15. @ Jeanne DUMONT
    Il est étonnant que le débat d’idées soit absent de votre commentaire, comme de ceux qui tentent d’expliquer que tout va bien dans le meilleur des mondes, surtout si on tue les LE PEN, ces pelés ces galeux. Je pense qu’implicitement vous justifiez a posteriori la scission de B. Mégret et la création du MNR, a posteriori encore aujourd’hui, alors que ce fut un échec politique majeur.Sans doute est-ce involontaire, je l’espère tout au moins de la part de qq un qui se présente en défenseur du FN authentique.
    En effet vous dites que le MNR a été créé en phase d’ascension et de progression du FN, ce qui est faux. Le MNR a été créé en période de stagnation du FN, puisqu’entre 1988 et 1995 le FN a stagné électoralement, sous l’influence castratrice des technocrates venus comme lui du RPR et de l’UDF, et issus de la Nlle droite, gens intelligents mais façonnés à l’ENA, hégéliens et étatistes, qui accompagnèrent Bruno Megret dans sa scission. Ils justifièrent leur départ en accusant – déjà- JM LE PEN d’être la cause de cette stagnation. Or la cause exacte de cette stagnation réside dans l’abandon du populisme anti étatique au profit d’une recherche d’image de gouvernement, comme si l’anti étatisme et la défense des libertés sociales et économiques (fin de l’impôt sur le revenu et des droits de succession, coupon scolaire, que Mégret et ses amis renièrent et firent supprimer du programme du FN) étaient antinomiques avec un programme et une capacité à gouverner. De pré reaganien et prétatchérien qu’il avait été, le FN devenait une sorte de parti social gaulliste, reprenant la thématique redistributrice et fiscaliste de Philippe SEGUIN.
    En enlevant au FN sa dimension libertaire, ces technos pensaient lui donner un côté RPR des origines, et faire du FN le parti de la défense de la Vème République, d’où ces références lourdes et répétées à De Gaulle qui étaient stupides, qui allaient à JM LP comme un tutu à un légionnaire, et qui de plus exaspéraient l’électorat rapatrié. Ce recentrage, que Carl et ses amis d’aujourd’hui ne dénoncèrent pas, et auxquels un certain nombre se rallia pour demeurer ”dans le coup” et se concilier B. Mégret qui se présentait comme le successur de JM LP, ce recentrage fut une catatstrophe pour le FN : stagnation électorale, d’où des doutes et des interrogations en interne et la crise qui mena à la scission, et catastrophe pour le MNR, qui accentua ce côté 5ème République et se planta définitivement.
    Aujourd’hui, le FN n’a pas récupéré ses fondamentaux historiques et le PdF non plus, Carl étant particulièrement étatiste et socialisant, puisqu’il refusait l’idée de création de fonds de pension privés, seule solution pour résoudre la question des retraites et créer une assise solide au capitalisme financier français. Préférant le système de la répartition qui est en faillite dans le monde entier. Car après le départ de Bruno MEGRET qu’ont donc fait Carl et ses amis du PdF pour proposer la rénovation qu’ils essaient de promettre maintenant, sans qu’on aperçoive clairement ce qui les différencie du FN, à part une obsession anti Le Pen qui tourne en rond, un peu comme ”le poumon, vous dis-je” du médecin dans le Malade Imaginaire.
    C’est Nicolas SARKOZY qui a compris ce vide protestataire sur sa droite : il a parlé de LA rupture avec l’étatisme et de rétablissement des libertés civiles de base, et les classes moyennes qui votaient FN beaucoup, qq miettes MNR, sont parties massivement vers lui en 2007.
    Tant que la droite nationale ne réfléchira pas à ce positionnement de contestation, non pas seulement de l’immigration et de l’insécurité, mais aussi du socialisme étatique et jacobin qui est la cause de l’immigration et du chômage (travail français qualifié trop cher, et aides sociales trop fortes), elle recueillera plus ou moins le mécontentement sur l’immigration et l’insécurité et pourra retrouver 10 voire 12 %. Mais ce sera un plafond, car les classes moyennes qui sont le coeur de l’électorat de la droite veulent entendre un discours dynamique qui leur ouvrent un avenir ainsi qu’à leurs enfants.
    10-12% dans un système de proportionnelle intégrale cela donne du poids, comme en Italie pour FINI et la Ligue du Nord. Mais en France ce n’est pas suffisant pour faire levier : la masse critique se situe aux alentours de 20 %. Le FN était parti pour les atteindre, mais en se ”rangeant”, il a perdu une partie de sa base sociologique qui est retournée vers la droite classique entre RPR UDF et aujourd’hui UMP-Modem, voire Verts.
    Les stratégies et querelles d’appareil et de personnes à la @ Solange sont dépassées, démodées, inopérantes, et si elles ne sont négligeables, est-il vraiment sérieux de s’y enfermer, sans regarder la France et les Français, leur situation, leurs besoins, et trouver des solutions qui renouent avec les racines les plus profondes de la droite nationale française, mélange de droite sociale catholique et de refus des partis et du ”gros argent”, conservateur dans les valeurs morales traditionnelles, libéral en économie et national pour ce qui est de la continuité française. ?
    Voilà pourquoi certains commentaires, bien qu’articulés intelligemment, me semblent risibles sur le fond. De quoi parle t on ? De l’avenir de Carl LANG qui pourrait si Gollnisch qui devrait quand JM LP ne pourra plus lorsque Marine aura été été escamotée ?
    C’est grotesque, et en continuant ainsi, c’est certain, le PdF ne percera pas plus que le MNR, et le FN ne retouvera pas non plus une place quasi incontournable à droite comme en 1986-88.
    Parce que ce que SARKOZY tente de faire avec les Verts, en utilisant l’écologie contre le PS, c’est une chance pour notre famille d’idées : l’écologisme n’est que du socialisme repeint, et si nous reprenons le combat de libération de l’Etat et de reconstruction d’une société civile décentralisée et libre, alors ce que Sarkozy a pris électoralemnt par notre incurie nous le retrouverons.
    Comme le disait Chateaubriand, et qui s’applique particulièrement à Carl LANG et au PDF cette fois ci mais aussi à l’ensemble de la droite nationale depuis 15 ans : ” C’est un crime que de ne pas avoir les moyens de ses ambitions”.

  16. Alors là P.G., je dis “chapeau !”
    Si je vous ai compris (lol), vous seriez nostalgique du programme reaganien et tatcherien du FN des années 1980… Vous comprends-je bien ? Mais alors pourquoi diable soutenez-vous le FN ??? Au fur et à mesure des années, le FN s’enfonce toujours davantage dans l’étatisme et le dirigisme…
    – Le FN propose-t-il d’abroger le système de retraite par répartition ? NON.
    – Le FN propose-t-il d’instiller de la capitalisation ? NON.
    – Le FN propose-t-il d’abroger le PACS et la loi Veil ? NON.
    – Le FN propose-t-il la privatisation d’entreprises publiques (media, poste et télécoms, transports…) ? NON.
    – Le FN propose-t-il d’abroger le monopole de l’assurance maladie ? NON.
    Au diable la frilosité ! Pour sortir de l’ornière, c’est un programme audacieux qu’il faut proposer, et non des minauderies populistes flattant démagogiquement la misère des Français.

  17. @PG
    Les références lourdes et répétées à De Gaulle, c’est Le Pen qui en a joué en prenant Charles De Gaulle sur sa liste en 1999…. Mais je vous l’accorde, c’était aussi ridicule que d’imaginer Le Pen en tutu !

  18. X tophe
    Ces questions économiques et sociales concernent d’ailleurs autant le MPF que le PdF.
    Pourquoi plutôt le FN, alors ?
    Parce qu’il demeure la matrice de la droite nationale et souverainiste, et qu’il a une histoire politique ancrée depuis 25 ans dans le paysage électoral.
    De plus, c’est le seul parti à droite de la droite qui a une image populaire, et dont les études montrent que même dans des proportions variables, il a attiré et touche encore toutes les catégories sociales. Cette sociologie électorale lui donne la possibilité de revenir vers ses fondamentaux historiques, et de renouer ainsi avec une partie plus importante du peuple français.
    Le populisme ne suffit pas, vous avez raison. Mais cet élément est ce qui donne au FN une force potentielle, si en effet il retrouve une capacité d’innovation sur les sujets économiques et sociaux. Ailleurs, à droite de la droite, on ne voit rien venir de plus probant, au contraire.

  19. C’est rigolo! en politique, il faut toujours attendre le scrutin de demain pour voir des jours meilleurs.. Attendons donc l’élection de Hénin dans une quinzaine de jours. Je le redis n’oublier pas les électeurs dans les commentaires… car ils détiennent le bulletin magique, mais ridicule de la démocratie!

  20. A propos du “succès” électoral de Marine Le Pen, je rappelle qu’il tient surtout à la région où elle a débarqué. Si la fille Le Pen est tellement adulée par les électeurs, pourquoi ne s’est-elle pas présentée dans sa circonscription IDF où elle est conseillère régionale et députée européenne sortante ?
    Concernant les résultats électoraux du père, l’élection de 2002 a démontré que JMLP ne parvient pas à dépasser 17% du corps électoral. La stratégie lepéniste, qui s’est enfoncée, PG le démontre bien, dans le jacobinisme étriqué (les propos de Marine contre les identités régionales et la subsidiarité) dans l’ambiguité (les calamiteuses affiches des dernières présidentielles, l’abandon des fondamentaux) s’est écroulée à 10% en 2007. Marine, c’est Jean-Marie en pire. L’érosion et l’effritement du FN va donc s’accélérer, qu’on le veuille ou non, l’artifice Hénin-Beaumont, entretenu par les médias sarkozistes et le candidat UMP bidon, n’y changera rien.
    La droite nationale, populaire, sociale et catholique a besoin d’air et a besoin de se retrouver, de retrouver son identité, son âme si je puis dire. Cette rénovation du mouvement national se fera tôt ou tard, l’impasse marino-lepéniste ne faisant que reculer l’échéance du renouveau. Il est étrange que Molitor (Minute) prête la main à ce travail de désinformation (Carl Lang n’a jamais dit qu’il remplacerait le FN ou qu’il récupérait ses électeurs, c’est même le contraire), de découragement (“Pourquoi continuer?”), et de ralliement implicite. Si Molitor veut soutenir le FN-MARINISTE, c’est son droit le plus strict, mais qu’il ne fasse pas passer cet alignement pour de l’information ou du journalisme. “Minute” a eu des partis-pris plus inspirés.

  21. @ Solange
    Au delà de la querelle entre partis, FN,PdF et MPF, regardons les faits : ce recentrage étatiste sur les questions économiques date de bien avant Marine Le Pen, ce que vous savez très bien et que Jean-François TOUZE a également exprimé.
    Vous dites vous même que 2002 a monté que le FN a atteint un plafond : or c’était B. Gollnisch et Carl qui dirigeaient la campagne. Leur personnes ne sont pas spécialement en cause, pas plus que celle de Marine LP maintenant.
    Donc quittez de temps en temps le sujet des personnes, cette personnalisation excessive des enjeux pour examiner les idées, la stratégie, etc….Le manque de renouvellement de la droite nationale date des années 90, et cela affecte également le MPF, qui a stagné lui aussi depuis 1995, avant de fortement baisser.
    Le PS par ses querelles montre bien l’écueil à éviter : la démocratie interne, assez exemplaire sur les plan démocratique, n’a servi qu’à des luttes de clans : on voit le résultat.Or la droite en général, et la nôtre en particulier, a peu de démocratie interne, qui plus est.
    Donc, penser qu’on règlera l’avenir de la droite nationale et souverainiste uniquement en éliminant ou promouvant tel ou telle est en partie une illusion.
    On peut incriminer les mensonges et les promesses non tenues de N. Sarkozy, mais ensuite, il faudra bien aller plus loin que ce constat : car si rapt électoral il y a eu, pourquoi les électeurs de la droite nationale et souverainiste y ont été et y sont encore aussi sensibles ou en sont encore inconscients ?
    Et que leur proposer de neuf, de dynamique, de crédible ? Faut-il seulement attendre que le vent regonfle les voiles : si on ne sait pas quel est l’azimut, on tournera en rond, quel que soit le capitaine.
    Si chacun se met à son compte et ouvre sa boutique pour vendre des produits dépassés, le résultat sera le même pour tous.

  22. Alexandre Simonnot fait mon admiration. Il me fait penser à un Don Quichotte qui ne chargerait plus à la lance des moulins à vent mais des ballons dirigeables. Ses analyses politiques ne sont pas au niveau de ses happenings. Il conviendrait qu’il gardât un peu plus de distance vis à vis de personnages qui ne méritent peut-être pas la vénération qu’il leur voue. Comme le lui explique JourJ41, les cathos tradis, dont il fait partie, sont des gens sourcilleux et qui ont de la mémoire. JMLP n’est pas un catho tradi mais il a naturellement une notion très claire du Règne Social de NSJC. Et voilà pourquoi les tradis l’ont suivi. Mais maintenant il est temps de passer à autre chose. Demain est un autre jour.

  23. On ne peut pas précisément reproché à Carl un “recentrage étatiste” comme le fait PG (?). Le PDF tisse des liens avec les régionalistes en Alsace, avec les identitaires, et promeut depuis sa création la spécificité des identités locales. PG ne connaît pas le programme et encore moins les idées du PDF.
    Par ailleurs, nier le problème et personnel, humain, et politique qu pose la fille de Le Pen, c’est ne pas connaître non plus la réalité interne du FN (où j’ai longtemps milité avant de rejoindre le parti des cadres irréprochables comme Bild, Lang, Lehideux, etc) et même la réalité du terrain. La fille de Le Pen a divorcé deux fois avec ses deux “maris”, mais elle a divorcé surtout avec la droite nationale (si tant est qu’elle ait été mariée avec nos idées, nos valeurs. Il ne s’agit pas d’éliminer telle personne par arbitraire, il s’agit de reconstruire le mouvement national sur des hommes fédérateurs (ce qu’a été Jean-Marie avant).
    Merci à Solange, Edouard et Christophe pour leurs analyses constructives et leurs messages autrement plus pertinents.

  24. Passons sur le cas Marine Le Pen, dont on oublie qu’elle est avant tout la candidate chouchou du système et qu’il faut donc juger son très décevant score à l’aune de l’ensemble des incroyables privilèges et moyens dont elle aura bénéficié, tandis que Carl Lang n’avait droit à rien, pas même à la portion congrue.
    Par contre, concernant le PDF, il y a beaucoup à redire concernant les affirmations parues dans Minute.
    Comparaison n’est pas raison. En 1999, le MNR avait pu être présent partout au plan national, déjà parce que le mode de scrutin n’était pas du tout le même. Ensuite, le MNR disposait de moyens bien supérieurs au PDF de 2009. Avant tout, il faut avoir de la mémoire et se souvenir de l’ambiance surréaliste de cette campagne de 1999. Il faut garder à l’esprit les attaques, les coups bas de chaque côté, les recours juridiques pour savoir qui conserverait le nom « Front National », qui conserverait les locaux, qui conserverait la manne financière de l’état, etc etc. Le trouble était présent en permanence chez tous les militants nationaux, sans exception. De plus, chez les éléments les plus motivés sur le terrain, ce trouble fut tellement plus manifeste qu’un grand nombre du noyau dur des patriotes de terrain fut tenté par l’expérience uniquement militante de la « Ligue Nationaliste » qui n’allait pas à cette élection pour faire des voix mais pour se faire entendre.
    A l’époque, Bruno Mégret partait de 20%, le socle qu’il évoquait régulièrement en indiquant qu’il fallait le dépasser pour pouvoir enfin arriver aux affaires. A l’exacte opposé, Carl Lang part de zéro et n’affirme rien d’autre que la nécessité d’enracinement de nos idées à la base. Ce n’est évidemment pas du tout la même chose. Les programmes, comme les intentions, n’étaient pas non plus les mêmes.
    A l’époque, il n’y avait pas de MNR et les équipes de Bruno Mégret avait commencé leur campagne sous le sigle « FN », puis devant la cacophonie, ce fut « FN – MN » (« Front National – Mouvement National »), puis finalement « Mouvement National » (MN), le « R » de MNR ne venant que plus tard.
    Le score du « MN » fut bien de 3,28%, et celui du FN de 5,69%. Cela fait donc un écart de 2,41%, donc une bascule de seulement 1,21% dans un sens ou dans l’autre, c’est à dire trois fois rien.
    Il faut s’en souvenir comme il faut se souvenir de tout, car cette bascule de seulement 1,21%, les équipes de Le Pen ne la doive qu’à quatre éléments.
    Le tout premier, c’est la rupture quasi immédiate de Bruno Mégret avec l’esprit de renouveau que la majorité des cadres et militants désiraient. Ainsi, l’intégralité de la campagne du « MN » a été calquée sur celle du FN. Sur le fond comme dans la forme, dans les discours, les méthodes, le matériel de propagande, etc, ce fut un parfait et intégral « copier coller », jusque dans la caricature du culte de la personnalité et des cérémonials. En n’étant qu’un de plus, un FN bis, et pas autre chose, en refusant l’électrochoc et en ne proposant que de changer que les noms et pas le reste, les électeurs ont préféré l’original à la copie. Ce fut une profonde erreur, même si elle n’explique pas tout. Les sondages furent le symbole de cette faute, puisque, alors que le MN était devant le FN début 1999, au fur et à mesure que le « MN » copiait en tout le FN, la tendance s’inversa radicalement et de manière irréversible.
    Le second élément, c’est la présence très trouble de la liste « Moins d’impôts maintenant » de Nicolas Miguet. Celui qui allait devenir le porte parole des petits actionnaires d’Euro-Tunnel était à l’époque connu comme le repreneur de … « Minute » et du « Quotidien de Paris ». Les observateurs avertis de la vie politique française se souviennent fort bien que le tout premier numéro du nouveau « Quotidien de Paris », numéro sorti à grand frais avec le renfort d’une campagne d’affichage nationale, était paru en 1995, en pleine campagne Présidentielle, avec à la une Jean Marie Le Pen donné comme outsider à 16%, le tout accompagné d’une longue interview de Jean Marie Le Pen. La presse de l’époque évoqua la présence de Nicolas Miguet dans les travées du FN, et certains de liens entre Miguet et le président du Front National. En 1999, avec une campagne très droitière, la liste de Miguet obtient 1,77% des suffrages, soit au delà du seuil de bascule que nous évoquions à 1,21%. Troublant oui, et curieux…
    Le troisième élément, c’est évidemment le « coup » de Jean Marie Le Pen, qui, en donnant la seconde place sur sa liste à Charles de Gaulle, petit fils du général, s’assura une publicité bien utile au final. La presse en parla pendant toute une semaine. Il y eut des reportages en série, des pages et des pages dans les gazettes et magazines, bref ce fut le « Buz » du moment. Charles de Gaulle arriva en clamant : « C’est Jean Marie Le Pen qui incarne le mieux la Résistance Française », et le slogan de campagne fut trouvé : « Le ticket gagnant, c’est Le Pen-de Gaulle ! ». Le Front National s’en mordra les doigts en interne par la suite, notamment du fait des Pieds Noirs furieux, mais le seul objectif du moment était de tout faire pour arriver devant Mégret et le « MN ».
    Le quatrième et dernier élément est celui qui verrouille l’analyse. C’est bien évidemment la présence de Carl Lang et de ses ami(e)s sans lesquels Jean Marie Le Pen aurait bel et bien été écrasé par Mégret. Carl Lang fut la cheville ouvrière de la riposte et de la survie du FN, avec, outre la regrettée Marie France Stirbois et Jacques Bompard, Martial Bild, Bernard Antony, Christian et Myriam Baeckeroot, Martine Lehideux et leurs ami(e)s. Il se trouve que toutes ces personnes sont aujourd’hui membres fondateurs du « Parti de la France ». CQFD…
    Il est pour le moins très étonnant de ne pas tenir compte de ces éléments quand on évoque l’élection européenne de 1999. C’est léger et ça fait un peu grossiste de l’analyse politique. Il l’est encore bien plus de vouloir figer l’histoire ad vitam, en prétendant que finalement, fatalement, les vieilles recettes sont des lois universelles et que le passé se reproduira éternellement comme immanquablement, dans un fatalisme à la fois imposé et forcené. Encore une fois, si Jean Marie Le Pen avait pensé ainsi dans les années 70, rien ne se serait jamais produit. Le passé explique le présent. Il est aussi là pour éviter de recommencer les mêmes erreurs, c’est un fait. Mais, sous le couvert de la providence, et avec l’espérance au cœur, notre destin nous appartient, il est entre nos mains et il sera ce que nous en faisons. Rien n’est jamais écrit et l’histoire n’a de sens pour nous que s’il n’y a pas de sens de l’histoire. Nous savons bien qu’en modifiant les causes, il devient possible de modifier les effets, c’est même l’essence même de notre combat dans le refus total du processus de décadence. Alors pourquoi nous faire renier ce que nous sommes ?
    « Minute » affirme que le PDF ne serait pas une formation nouvelle mais née d’une rupture. C’est être de mauvaise foi ou aveugle, mais ce n’est absolument pas la réalité. Le « Parti de la France » est au contraire un Mouvement totalement neuf, sur la forme comme sur le fond. Sur la forme, le PDF n’a jamais cherché à ressembler au FN. Et sur le fond, il a même été en rupture, allant jusqu’à refuser l’ambiguïté frontiste sur la politique de vie, sur l’identité, sur la subsidiarité, sur les régions et dans bien d’autres domaines. Carl Lang aura même été le premier et le seul à prôner un rapprochement avec la Russie. Ces ruptures, ces refus d’ambiguïté, ces réorientations et ces changements porteront leurs fruits dans l’avenir, c’est une certitude.
    Quand Martial Bild évoque « une immense bouffée d’oxygène », il nous semble à tout le moins que le message est clair.
    Comment peut-on oser parler de naissance liée à une scission, alors que seuls quelques élus sont concernés. En 1999, Bruno Mégret partait de la maison mère uniquement avec des cadres et militants FN. Ce n’est pas du tout le cas avec le PDF. On constate déjà que les adhérents directs au PDF sont des personnes qui avaient abandonné l’action publique ou dont c’est le tout premier engagement. D’autre part, l’immense majorité des forces vives autour du rassemblement voulu par Carl Lang et le PDF ne sont plus au FN depuis des années voire des décennies, ou n’y ont même jamais été adhérent. Nous parlons bien sur et notamment de la NDP, du MNR, de l’ARN, de l’Institut du Pays Libre et des sympathisants identitaires.
    Demain, d’autres organisations, d’autres groupements seront concernés, et nous pensons bien sur au « Front Régional », à des personnalités encore membres du MPF, ainsi qu’à quelques organisations à dimension régional ou à des structures associatives à vocation intellectuelle. Les ralliements au PDF en provenance du FN seront minoritaires, puisque seuls Bruno Gollnisch et ses ami(e)s pourraient éventuellement être attendu(e)s. Tout le monde sait qu’ils ne sont plus légions et que le FN n’a presque plus de forces vives. Les municipales de 2008 sont encore dans toutes les mémoires.
    Carl Lang et le PDF ont posé la première pierre au cours des européennes passées. Aujourd’hui, ils prônent le réengagement et surtout l’engagement. A aucun moment ils ne font cas du Front National. C’est d’ailleurs la nouveauté très intéressante incarnée par Carl Lang : Se situer dans un après Le Pen passé et révolu, ne plus en parler, ne plus vivre dans le passé et proposer l’ouverture d’un nouveau cycle politique.
    Comme l’ont affirmé à plusieurs reprises Carl Lang et Martial Bild, le chemin sera peut être long et difficile, mais c’est la voie qu’ils ont choisi, car elle est la seule viable. A lire certains commentaires, ils ont eu raison de le dire…
    Ils ont surtout eu raison d’affirmer que le travail, la structuration du PDF devait se faire à la racine, c’est à dire sur la base de l’enracinement militant local. Ils l’ont prouvé aux européennes, ils le prouveront demain aux régionales.
    Lors de ces fameuses élections régionales, « Minute » parle de l’impossibilité d’avoir des élus pour le PDF, « sauf divine surprise ». Sur le papier, ça tient la route, c’est sur. C’est théoriquement d’autant plus vrai qu’il sera également extrêmement difficile pour le FN de monter des listes et d’avoir des élus, sauf dans deux ou trois régions et encore. En effet, même si la modification du mode de scrutin est reportée à 2014, la chute du FN va ouvrir tous les appétits et personne ne sait encore jusqu’où cela va mener. On pourrait battre des records quant au nombre de listes en présence.
    Le plus important est de regarder ces élections régionales à la loupe, car il n’y a pas une élection, mais 22 rien qu’en métropole. Nous ne lisons pas dans le marc de café, mais il est évident que si le rassemblement autour du PDF de Carl Lang se poursuit, se renforce et s’allie à d’autres formations, surtout aux identitaires, il y a de très bonnes chances qu’il obtienne des élus en Alsace par exemple, mais aussi en PACA, en région Nord Pas de Calais ou dans le Languedoc Roussillon.
    Le caractère régionalisé de ces élections fait même qu’avec un accord avec « Jeune Alsace » et « Alsace d’Abord », en Alsace, de même qu’avec un accord avec le « Front Régional » de messieurs Perdomo et Macary, et l’Esprit Public des équipes des Bompard, en région PACA, ces accords constitueraient des chances quasi certaines d’avoir des élus. Encore une fois, rien n’est écrit, mais les gens dont nous parlons savent que désunis, nous irons dans le mur, alors qu’unis, tous les espoirs nous sont permis.
    « Minute » conclut son article par une “question sentence” : Pourquoi continuer ?
    C’est sûrement ce qu’une bonne âme a du conseiller à Jean Marie Le Pen après l’élection de 1974 et son 0,75% !
    Diantre! C’est oublier que nous sommes en Occident, en Europe et en France. Nous savons donc plus que d’autres que le fatalisme a des limites, car nous repoussons celles-ci en permanence depuis la nuit des temps. Nous savons surtout que ce n’est qu’après, bien après avoir épuisé toutes les solutions, tous les remèdes, toutes les possibilités, que nous pouvons éventuellement nous en remettre à la potentielle fatalité du destin. Et même cela n’est pas toujours vrai dans notre histoire où des sursauts soudains et salvateurs se sont déjà produits.
    Carl Lang et le PDF n’en sont qu’au tout début et ils devraient tout arrêter ? Mais dans quel but et pour quel résultat ? « Minute » pose la question : « pour récupérer demain les électeurs frontistes qu’il n’a pas récupéré aujourd’hui? ». Mais quels électeurs ? Ils sont où ? Jamais le PDF n’a placé son action sous le signe de la chute mais au contraire sous celui du renouveau, de la résistance et de la renaissance. Il est donc clair que si le PDF se bat pour récupérer un tiers de 6%, il va dans le mur. Mais telle n’est évidemment pas le but poursuivi, osera t-on rappeler non sans un rictus à la lèvre.
    Si le PDF arrêtait, cela signifierait-il un espoir de relance frontiste ? Cela ferait-il arrêter le MNR, la NDP, les Identitaires et tous les autres ? Cela aiderait-il au renouveau de nos idées ? Bien sur que non !
    Partout en Europe, des initiatives nouvelles et novatrices du même type que celle du PDF marchent, et il n’y aurait qu’en France que nous serions condamnés à l’échec. Bien sur que non !
    Alors oui, cette question lancinante revient : Dans quel but affirmer de telles choses sans le moindre petit début de fondement ?
    Un réel espoir est né. Un espoir nouveau dans une perspective novatrice. Il y a accord de l’immense majorité des nationaux, nationalistes et patriotes sur des points essentiels, points essentiels où, qui plus est, il y a désaccord, indifférence voire absence du FN : Identité d’abord, Subsidiarité, entente préférentielle avec la Russie, politique sociale, politique de vie, etc. Il y a accord également sur l’impératif de savoir allier Tradition et Modernité, en redonnant corps à nos fondamentaux et en ouvrant les portes sur le reste. Il y a enfin accord sur l’impératif dans les changements de mentalité, notamment sur les rapports humains et la mise en avant de l’amitié française. Le « Parti de la France » peut et doit être le creuset de ces convergences à la fois réelles et nouvelles, et devenir ainsi l’axe, le pivot du futur grand rassemblement confédéral que nous attendons toutes et tous.
    Nous devons fuir toutes les sirènes du fatalisme. Elles vantent la défaite quand nous chantons la victoire…

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