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Que faire au second tour ?

C’est le titre d’une contribution de vos blogueurs, sur notre page Libres réflexions.

Extrait :

La question se pose donc dans ces termes : si deux candidats s’éloignent aussi gravement de la loi naturelle, faut-il voter pour celui qui en est marginalement moins éloigné ? Le Cal Barbarin et Mgr Brincard ont évoqué la possibilité d’opter pour l’objection de conscience par l’abstention ou le vote blanc/nul.

LSB

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11 commentaires

  1. Merci au SB de nous aider à faire notre choix ! Avec professionnalisme !
    J’avoue que perso, j’hésite entre sarko et abstention, la 2ème ayant ma préférance. Grace à vous qui avez su me tirer de mon ignorance. J’aimerai ( et je ne suis certaienement pas le seul) tellement que mon non-vote est plus de poids !
    Les déclarations de Mgrs Barbarin et Brincard sont vraiment intéressantes.
    A suivre !…

  2. Nous avons à choisir entre deux candidats. Il n’est pas vrai que ce choix puisse encore s’opérer avec des références telles que « les points non-négociables », « le moindre mal » « le moins pire » etc… Nous n’en sommes plus là. Pour ce qui est de la Vie, la Famille et le Mariage, le premier tour nous a laissés en enfer. Quelque soit le vainqueur du deuxième tour, nous savons que nous y resterons quelque temps encore.
    Pour l’immédiat, nous devons choisir un candidat. Devons, nous dit le cathéchisme catholique.
    [Référence, SVP ?]
    Les points « non-négociables » n’étant plus à l’ordre du jour, c’est tout naturellement la proposition en matière économique qui seule pourra valablement déterminer désormais notre choix. Selon ce que nous disent les deux candidats, nous sommes face à deux propositions fondamentalement différentes. Sarkozy nous dit, « moins d’Etat », « moins d’impôts », « réinstaurer liberté d’entreprendre », « redonner le goût du travail », « une ferme volonté de réviser le droit du travail ». Etc… Royal nous dit, « vers les 32 heures », « encore plus d’Etat », « encore plus d’assistanat », « encore plus de collectivisme », « encore plus d’impôts », etc…
    Il n’y a pas le moindre doute que la proposition de Royal en matière économique s’éloigne substantiellement de ce qu’enseigne l’Eglise Catholique, depuis l’école de Salamanque jusqu’à Centissumus Annus. Nous voulons une société vertueuse ? La liberté et la responsabilité en sont les préalables. Nous devons d’abord nous affranchir d’une tutelle étatique qui ne peut être que spoliatrice, omnipotente, paralysante et totalitaire. Et ensuite seulement nous allons pouvoir gagner l’adhésion de nos contemporains à notre foi. Laquelle repose justement sur la liberté et la responsabilité. Tout le contraire de ce que propose Royal. L’affaire est donc entendu.
    [Remarque de HV: le Pape n’a jamais indiqué que les points non négociables ne valaient qu’au 1er tour ! (d’ailleurs la plupart des pays occidentaux n’en ont qu’un).]

  3. Voilà pour qui il faut voter :
    http://fromageplus.hautetfort.com/archive/2007/04/30/pourquoi-je-vais-voter-pour-marie-segolene-royal.html
    [Réponse de HV : en lisant l’enseignement de Benoît XVI, entre deux candidats en rupture par rapport aux points non négociables, il paraît en tout cas exclu de voter pour le candidat le “moins-disant”.]

  4. Une bonne intervention cette fois de Mgr Barbarin.
    Hors de question de voter Sarko, qu’il se débrouille. Il y aura de toutes façons bien assez de pleutres pour lui donner encore leur voix.
    Il n’aura pas la mienne en tous cas.

  5. Laisser une chance de plus à Sarko, c’est laisser une chance de plus à la culture et à la liberté d’agir.
    Que l’on songe un instant aux facultés libres et à leurs subventions, aux associations chrétiennes et à leur influence possible sur l’Elysée (Barbarin est un intime de Sarko), aux soins palliatifs qui se développeront ou non, aux enfants qui peuvent encore espérer en un papa et une maman.
    Non, nos deux finalistes ne sont pas sur le même plan. Ce n’est pas la peste et le choléra. C’est la grippe et le choléra.
    L’une va précipiter la France dans l’abîme. L’autre va tenter sa chance.
    Jamais homme de la droite classique n’avait été aussi bien pensant (écouter ses propos sur mai 68 : c’est du Le Pen) et en position d’être élu.
    C’est peut-être triste pour certains. Moi, j’y vois une étape. un redressement. une espérance.
    Ce qui s’en affligent sont des grincheux.

  6. Ségo ou Sarko?
    Selon moi, voter Royal, c’est offrir un boulevard à Sarkozy en 2012. Par contre,
    voter Sarkozy donnerait plus d’espoirs à la droite nationale car Sarkozy risque,
    à n’en pas douter, de terriblement décevoir les Français en poursuivant le
    déclin de la France.
    Toutefois, ne pouvant cautionner, à titre personnel, l’un des deux, je voterai
    Charles Martel.
    LB (59)

  7. Il est etrange que tous semblent accepter la fatalité d’un choix impossible; aucun ne semble se poser la seule question qui importe :” pourquoi et à qui devons nous cette situation, la reponse nous ramene à l’année 1958 “.
    La veritable solution , puisque le peuple est souverain, serait de changer la regle du jeu et de revenir à la situation d’avant la ” forfaiture ” dont parlait un certain Gaston Monerville.

  8. Etonnants ces Cathos qui ont besoin d’un avis épiscopal pour voter comme ils l’entendent – alors qu’ils se disent pratiquants en assistant une fois par mois à la Messe – souvent déclarent dans les sondages sans le moindre état d’âme qu’ils ne croient pas à tel ou tel dogme.
    Très étonnant.
    Le SB va me rétorquer qu’il ne s’agit pas des mêmes.
    Voire !
    Si
    [Réponse de HV : bon, si vous insistez : “il ne s’agit pas des mêmes.”]

  9. @ Emmanuel
    Les points non négociables ne sont plus à l’odre du jour après le premier tour ?
    Si on pense qu’ils sont négociables, c’est tout le temps. Si on pense qu’ils ne le sont pas c’est tout le temps aussi. Ou alors c’est vraiment réduire les enjeux à un aimable passe temps de salon après le café !
    Ne voyez vous pas que celui qui a parlé de points non négociables le premier, J Ratzinger, l’a fait dans un perspective nettement plus sérieuse : ce sont les points du b a ba de la morale naturelle, par ailleurs sociologiquement le seul socle empechant une société de quitter la civilisation pour sombrer dans la barbarie asociale : par définition ils ne peuvent être à l’ordre du jour que certains jours seulement ! sauf à être insconscient ou cynique.

  10. @ Emmanuel
    Je ne suis pas assuré que le vote soit une obligation morale, en toutes circonstances : mais voter blanc est voter. de plus, la Note Ratinger donne les conditions du vote, évoquant son imposzsibilité morale.
    Le programme de N. Sarkozy ne fait qu’effleurer par les mots l’éthique de responsabilité et de liberté prônéée par la Doctrine Sociale de l’Eglise : maintien des monopoles étatiques de l’enseignement,de l’assurance santé et de la retraite,refus de faire inscrire les racines chrétiennes de l’Europe dans le ”traité institutionnel”, absence de décentralisation et de reforme de l’état, bref refus de la subsidiarité.
    Il a des propos justes, à l’opposé de S. Royal, mais que nous avons entendu 100 fois en période électorale : c’est du ”bon” Chirac électoral des années 80.
    Enfin les points non négociables ne le sont pas au second tour : au premiir nous avions le choix entre deux candidats possibles, et Sarko-Veil ne l’étaient pas. Ils ne le sont pas plus au second.
    Enfin, un détail inquiétant : Charasse le F.°. M.°. bouffeur de curé (qui n’était pas allé à la messe d’enterremnt de Mitterrand)a donné l’accolade à Sarkozy dans sa mairie de Puy Guillaume, le soutenant ainsi implicitement, selon une consigne maçonnique que l’on devine, depuis que Bauer, ancien Grand maître du G. O., et conseiller de Sarko, a été le maître de cérémonie de la réception au minitère de l’intérieur le soir du premier tour.
    Pour moi Sarkozy n’est pas fiable : il n’aura pas de majorité stable à l’A N, du fait du score prévisible de Bayrou aux législatives, soutenu lui aussi par les Gracques, une association de hauts fonctionnaires maçons.
    Dire qu’on pourra l’influencer est un rêve : il est déjà tenu, et de plus, comme en 74 pour l’avortement, les lois de l’anti culture de mort seront votées par la gauche et la partie maçonnisée de la droite.

  11. Imaginez deux bateaux voguant sur la même mer. L’un avance à gauche, l’autre est plus à droite et un peu en retrait. Mais ils ont le même cap. Au sein de l’équipage, on organise des débats sur la manière de naviguer. Parfois des désaccords violents se font ressentir, certains passagers décidant alors de changer de bateau. Derrière eux, il y a une petite chaloupe remorquée emplie de naufragés dont certains, pleins de rage, crient “salauds” aux deux gros navires. Elle sert à récupérer les mécontents qui ont sauté à la mer ou qui ont été jétés par dessus bord. Mais grosso modo, tout cela avance dans la même direction…
    Telle est la vie politique en France aujourd’hui. Les combats en cours sont bipolarisés afin que chacun puisse y trouver son compte en conservant pourtant la direction générale (les mondialistes et les alter-mondialistes, les libéraux et les sociaux etc.). On trouve peu de place pour une réflexion publique selon des catégories de pensée harmonieuses.
    C’est pourquoi, à mon sens, l’enjeu du deuxième tour est moins d’accepter ou non de se salir les mains, que de répondre à la question : croyez-vous encore au système ? En effet, en voulant légitimement préserver le bien des enfants en votant pour un candidat qui, aujourd’hui, affiche une position personnelle défavorable à l’adoption par des homosexuels (homosexuels qu’il soutient par ailleurs sur bien d’autres points), il me semble :
    1) qu’on risque à nouveau une profonde déception (cf Giscard d’Estaing en 1974 pour qui toutes les bonnes consciences y compris catholiques avaient appelé à voter). D’où la conclusion devenue célèbre : les promesses n’engagent que ceux qui les croient…
    2) qu’on risque de donner l’impression d’accepter le reste qui n’est pas remis en cause bien au contraire : l’avortement, le mariage homosexuel etc.
    3) qu’on risque plus tard de regretter d’avoir participé à une sorte de scandale de l’histoire : le vote massif de catholiques pour des candidats si contraire à la doctrine de l’Eglise et à la loi naturelle elle-même….
    La question est donc : voter Sarkozy, est-ce vraiment un moindre mal ? Economiquement, cela se défend et c’est d’ailleurs la première raison du vote UMP actuel (ce qui est logique : la gauche vide régulièrement les caisses de l’Etat). Mais sur le plan moral ? Les quelques belles postures de Sarko ne sont-elles pas liées au besoin d’assurer son élection face à la gauche, ratissant donc toutes les voix de droite possibles selon son propre aveu ? Mais quand il sera élu, quel sera son problème ? Son électorat principal et ses bailleurs de fonds veulent l’ordre social et l’économie. Or la gauche tient la rue et la fonction publique. Elle ne manquera pas, comme à son habitude, de provoquer le désordre. Sarkozy, pour mener sa politique économique et garantir un minimum de calme, et ainsi se maintenir électoralement, devra négocier. Que peut-il lâcher ? Eh bien justement, ses quelques prises de position timides sur les questions morales et qui n’engagent que lui…

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