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Pays : Russie

Quand le poutino-droitisme rend les victimes coupables et les coupables victimes…

Quand le poutino-droitisme rend les victimes coupables et les coupables victimes…

Un ami journaliste, Michel Léon, me fait passer cet article en réponse à celui de Michel Janva d’hier. J’en profite pour rappeler que le Salon beige n’a pas de “doctrine officielle” sur tout (nous ne sommes pas la Pravda, pas même la Pravda des “cathos réacs”, quoi qu’en pensent les médias dominants!) et que des points de vue aussi nettement contradictoires sont parfois nécessaires pour essayer de comprendre une situation – notamment une situation aussi embrouillée que celle de la guerre actuelle en Ukraine. Il ne s’agit évidemment pas de renvoyer dos à dos les protagonistes. Il est évident que la responsabilité prochaine de l’invasion incombe à Vladimir Poutine et aux forces russes. Mais il est évident aussi que les révolutions de couleur ou la création de toutes pièces du Kosovo albanais ont pu aggraver le fossé d’incompréhension entre l’Est et l’Ouest. Il est clair aussi que le KGB n’est pas n’importe quelle “école de formation” pour hauts fonctionnaires comme on l’entend parfois chez les officiels russes qui comparent la formation de Vladimir Poutine à l’ENA. J’ai certes beaucoup de choses à reprocher à l’ENA, mais enfin elle n’est pas une école de mensonge et de crime. J’ignore jusqu’à quel point le chef de l’Etat russe et son entourage ont été imprégnés de cette formation, mais il ne me semble pas vraiment déraisonnable – pour dire le moins – de se défier de cette abominable “école”. Et il ne me semble pas non plus du tout anodin de célébrer annuellement la mémoire de Dzerjinski, fondateur de la Tcheka, comme le font les anciens du KGB. De même qu’il n’est anodin de conserver “la charogne de Lénine” (comme disait Soljénitsyne) dans son mausolée de la place rouge. Bref, je pense qu’un énorme travail de décommunisation s’impose – et, hélas, pas seulement en Russie; je serais même d’avis de commencer par la France où pas moins de 4 candidats communistes se présentent à la présidentielle sans que quiconque trouve à y redire. Quand j’entends parler de “dénazification” de l’Ukraine – même si je ne doute pas que certains régiments et politiciens ukrainiens soient réellement nostalgiques du IIIe Reich -, je ne peux m’empêcher de penser à la propagande “anti-fasciste” du communisme international (pour un communiste, et aujourd’hui encore pour l’immense majorité de la gauche française, est “fasciste” toute personne qui ne plie pas le genou devant la propagande “du” Parti). En sens inverse, je ne peux pas non plus oublier que la majorité parlementaire de Vladimir Poutine a courageusement résisté au totalitarisme LGBT (et que la première personne touchée par les sanctions “occidentales” et interdite de séjour sur le territoire de l’Union européenne fut, non pas un oligarque, mais la présidente de la commission Famille de la Douma qui avait eu le “tort” de refuser la propagande LGBT dans les écoles). Dernier point: il est clair que la presse “mainstream” est un admirable vecteur de propagande et qu’il y a lieu de s’en méfier également. Mais, hélas, il ne s’agit pas d’une boussole qui indique le sud, comme le Rantanplan de Lucky Luke: ce serait trop simple si elle se trompait ou mentait systématiquement, il suffirait d’en prendre le contre-pied! Notre travail de réinformation n’est évidemment pas (si j’ose parodier le grand Joseph de Maistre!) un travail de désinformation en sens contraire, mais le contraire de la désinformation. Et donc plus nous aurons d’éléments pour permettre à chacun de se faire une opinion éclairée, mieux ce sera. Ayons seulement à coeur, les uns et les autres (et je n’ignore pas combien c’est difficile pendant les crises), de chercher la vérité et de faire crédit à ceux qui ne pensent pas comme nous qu’eux aussi la cherchent.

Guillaume de Thieulloy

 

Nous lisons des analyses d’organes se revendiquant de la droite patriotique, conservatrice ou nationale, qui contestent la responsabilité russe dans les massacres de Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev. Sur le site « lesalonbeige.fr », un papier daté du 4 avril signé de Michel Janva renverse carrément les responsabilités. Il énumère un calendrier sur quatre jours et en conclut que les cadavres sont apparus après le départ des troupes russes : « 2 avril, on commence à voir des images de corps dans les rues de Boutcha ».

Les Russes ont quitté la zone le 30 avril. Au regard de la quantité de mines qu’ils y ont aimablement laissées, il va de soi que les combattants ukrainiens que M. Janva qualifie aimablement de « troupes d’Azov et autres Ukrainiens » (le régiment Azov étant aux yeux de l’ambassade de Russie à Paris, sur ordre du Kremlin, une unité « nazie ») n’ont pu avancer que précautionneusement.

Que l’ampleur du massacre et des exactions ne soient apparue et remontée dans les médias que deux jours après le départ des Russes ne surprendra personne. Le territoire est vaste, les agglomérations peu denses, les survivants terrés dans leurs maisons ou ce qu’il en reste, les routes parsemées de mines…

  1. Janva va même jusqu’à sous-entendre que ce seraient les Ukrainiens qui auraient commis le crime en ayant supposément liquidé les « collaborateurs » et « traîtres ». Et, pour faire bonne mesure, il cite in extenso le communiqué du ministère de la « Défense » de la Fédération de Russie qui qualifie de « provocation » l’affirmation selon laquelle les quelques 410 morts recensés dans ce secteur seraient le fait des troupes russes. Notons que M. Janva ne prend pas la peine de citer un seul mot venu du gouvernement de l’Ukraine.

Il cite un extrait d’une dépêche de Reuters qui précise, après reportage sur le terrain que l’agence « n’a pas pu immédiatement vérifier les allégations » des responsables ukrainiens. Précaution classiques des agenciers, qui obéissent à des règles de recoupement que l’immédiateté ne permet pas, avant clarification ultérieure.

Rien dans l’article de M. Janva sur les photos satellites prises avant le départ des troupes russes et publiées par des médias américains. Ces images montrent des corps parsemant les routes du secteur de Boutcha. Pas un mot non plus sur le témoignage d’un journaliste indépendant affirmant que par ces températures négatives du nord de l’Ukraine, l’odeur pestilentielle de décomposition des corps trahis l’ancienneté du crime.

Mais puisque des médias « du système » le disent, ce serait faux, n’est-ce pas ? Les médias du système russe, bien plus à la botte du pouvoir, eux sont crédibles. Pas un mot non plus sur les témoignages recueillis par la journaliste Margaux Benn,  envoyée spéciale du Figaro à Kiev dans l’édition de ce mardi 5 avril. M. Janva aurait pu compléter son article, internet le permet.

Mme Benn relaie entre autres le témoignage de Kateryna Haliant, psychologue clinicienne, sur les femmes et (très) jeunes filles violées voire grièvement blessées, parfois devant leurs propres enfants, après que les soldats russes eurent assassiné les membres de la famille de sexe masculin.  « Les victimes que l’on connaît ont dû surmonter deux obstacle, raconte Kateryna : ressortir vivantes de leur calvaire, et venir le raconter. Or beaucoup d’entre elles sont mortes ».

Dans son adoration pour la virilité supposée du potentat russe, la droite poutiniste opère le même renversement causal que les tenants de l’islamo-gauchisme. Le terroriste – car en Ukraine il s’agit du terrorisme de l’Etat russe – est la victime, et la victime – l’Ukraine envahie et ravagée par le fanatisme stalino-tsariste – la coupable. De même, pour une certaine gauche le terroriste mahométan est une victime du colonialisme et l’Européen égorgé un impardonnable colonialiste.

L’obsession de l’attaque sous faux drapeau vire à la paranoïa. Comme l’est la paranoïa kremlinesque sur la supposée nature foncièrement « nazie »  non seulement du gouvernement mais du peuple ukrainien.  Nous renverrons simplement M. Janva à l’éditorial publié le 3 avril à 8 : 00 par une dépêche RIA Novosti, agence gouvernementale russe. Le papier est signé Timofei Sergeytsev et il est intitulé « Ce que la Russie doit faire de l’Ukraine ».

Extraits : « A côté de l’élite, une partie importante de la masse du peuple, composée de nazis passifs, est complice du nazisme. Elle a soutenu  les autorités nazies et les comprennent ». « L’hypothèse selon laquelle le peuple et bon et le gouvernement a tort ne fonctionne pas ».

Sergeytsev poursuit : « La juste punition  de cette partie de la population  peut être considérée comme une étape dans les répressions inévitables  d’une guerre juste contre le système nazi ». Et une dernière pour la route : « L’élite Banderienne doit être  liquidée, sa rééducation est impossible. La lie sociale qui la soutient de manière active ou passive  doit subir les duretés de la guerre  et digérer cette expérience  comme une leçon et une expiation historique ».

Compris ?

Michel LEON

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33 commentaires

  1. Merci au Salon Beige d’offrir une pluralité de point de vues: c’est suffisamment rare pour être salué. Et courageux: on prend le risque de froisser les lecteurs habituels.
    Pour autant je reste réservé sur l’analyse de Michel Leon. Pour un travers simple auquel il n’a su résister bien qu’il le dénonce chez ses contradicteurs: il entretient la confusion entre (son) opinion personnelle et l’exposition des faits.
    Je ne crois pas entretenir de “poutinolâtrie”: c’est un chef d’état, d’une puissance étrangère, qui veille – normalement – aux intérêts de son propre pays. Et logiquement pas sur les nôtres, mais ceux-là devraient être défendus par ceux qui ont été élus pour cela.
    Et c’est là que je suis embarrassé: l’accumulation “d’incidents”, ou “d’affaires” étranges et “conflits d’intérêts” – qu’on peut traduire grossièrement par “corruption massive et institutionnelle” – me conduit à considérer nombre de responsables français comme “agents d’une puissance étrangère hostile”. Sans le dire mais en le faisant.
    Bien franchement je préfère un ennemi déclaré honnêtement à un faux ami qui me trahit en prétendant m’aider.

  2. Difficile de faire de la moderation dans une guerre ou il n y a pas de regles par definition et ou la nature humaine exprime toute son imperfection (pour demeurer correct)!!!
    L’Ukraine comme les autres conflits(Haut karabagh,yemen,syrie,lybie,irak,etc .. et surtout ex Yougoslavie qui avait deja donne le ton, n’échappera pas à ce triste sort!

  3. La prudence (vertu cardinale !) est de mise, la Vérité étant une des premières victimes de la guerre…
    Il est instructif de relire l’histoire du massacre de Katyn (par exemple Wikipedia qui semble assez objectif sur le sujet)
    La Russie soviétique (NKVD) est à l’origine de ce crime de masse mais utilisera tous les arguments pour contester (de 1940 à 1990 : 50 ans !) et mettre cela sur le dos des adversaires puis des vaincus, à savoir l’Allemagne nazie.
    Il est frappant de constater les similitudes d’arguments : les dates de mort, les munitions utilisées, etc
    Cela ne fait pas, en soi, des russes les coupables des massacres en Ukraine et je reste persuadé que la culture du mensonge règne également à Washington, en Chine et dans le Monde d’une manière générale : il n’y a qu’à regarder la partialité des médias officiels pour s’en convaincre.
    Concernant l’Ukraine, je ne doute pas que des éléments de preuve sont d’une quantité et d’une qualité nettement supérieure à Katyn mais encore faut-il pouvoir les examiner par une instance réellement indépendante et au dessus des belligérants. L’Eglise Catholique ?

  4. Quand j’entends les mots “gouvernement de l’Ukraine” (article de Mr Léon) je ne sais vers qui me tourner, celui qui joue du piano avec ce qu’on sait ? l’Otan (= les USA) ? Davos ?

  5. On ne sait pas encore sur le massacre de Butcha, qui est responsable, bien que cela paraisse louche.
    Ce que l’on sait, c’est que des tortures et massacres de civils innocents, et de militaires, par les troupes ukrainiennes ont bien eu lieu, depuis plusieurs années, il y a des témoignages édifiants, mais qui ne sont jamais diffusé par nos médias ni rappelé, par ceux qui accusent unilatéralement les russes de crimes …
    Le premier agresseur est bien l’Ukraine sur ses populations civiles russophones du Dombass.
    Imagine-t-on si la Corse ou la Pays Basque faisait sécession, que les troupes françaises bombardent ces territoires ? C’est ce que font les Ukrainens depuis 2014, avec pres de 14 000 morts entend-on.
    Les précédents de Timisoara, du Kosovo, de l’Irak, la Syrie, et tant d’autres sont là pour nous rappeler que les occidentaux, de l’OTAN sont très forts pour utiliser, ou créer de toute pièces, des évènements horribles pour justifier leur intervention …
    D’autre part, Zélenski parle comme un irresponsable qui veut entraîner toute l’Europe dans cette guerre, il a besoin de ce genre d’évènement et semble n’attendre que cela.
    Il est évidemment manipulé par les USA qui font faire la guerre à la Russie par peuple interposé, et pas sur leur territoire.

  6. Et du coup, les morts vivants ?

  7. Je n’apprécie guère le “Compris ?”, je ne suis pas votre larbin Mr. Léon !

  8. “Il est évident que la responsabilité prochaine de l’invasion incombe à Vladimir Poutine ”
    Passer sous silence les 8 années de bombardement de ses propres citoyens (russophones certes) dans le Donbass est très suspect

  9. Il eut été plus prudent, dans une recherche de vérité sincère, d accepter la requête russe devant le Conseil de Sécurité de l ONU et de diligenter sur place une enquête indépendante et immédiate sous mandat ONU, ce qui a été refusé. J entends bien les remarques de votre collègue journaliste, mais je m étonne que les fameuses images satellites que j ai pu voir dans certains médias datent du 1er avril (deux jours après le départ des Russes). En outre, j ai l habitude de traduire par gg trad le nom des témoins en Ukrainien et de chercher qui ils sont ensuite, ce qui habituellement fonctionne bien. Je vous signale donc qu il n y a aucune mention d une Kateryna Haliant (traduit en ukrainien et cyrillique) en Ukraine, ni dans les journaux, ni en compte personnel, rien. Ma question est donc: qui est elle?
    Il faut quand même rappeler que pour Timisoara, le NYT pendant deux mois avait trouvé moult témoins des “4630 personnes exécutées “, avant qu il soit prouvé que tout était un montage.
    Le fait que les Britanniques qui président le Conseil de Sécurité refusent une enquête sur place n est pas fait pour donner confiance.

  10. J’ai apprécié la référence à Rantanplan. C’est tout.

  11. Un grand merci pour l’article de G. de Thieulloy et la contribution de M. Leon. Car je suis profondément scandalisé par le parti-pris apparent du S.B. (jusqu’à ce jour) dans sa présentation du conflit. Présentation si unilatérale qu’elle pourrait ruiner rapidement et profondément l’autorité morale du S.B., ce qui serait un drame pour beaucoup en ces jours où les repères fiables sont si peu nombreux dans l’espace médiatique.
    Je me faisais justement une remarque que je trouve avec un immense soulagement sous la plume de G. de Th. “le travail de ré-information du S.B. est-il un travail de désinformation en sens contraire ou bien est-il le contraire de la désinformation ?” La présentation du conflit jusqu’à ce jour dans le S.B. a montré la première alternative… Jusqu’à l’impensable même… jusqu’à oublier que Poutine a été (et sans doute resté) avant tout un communiste au plein sens du mot. Il a d’ailleurs dit lui-même ce qu’il regarde comme le plus grand drame du siècle dernier ! Comment oublier cela ? En arriver à oublier la marque du communisme dans cette guerre, n’est-ce pas rejeter radicalement l’annonce de Notre-Dame à Fatima, que « la Russie répandrait ses erreurs à travers le monde » ? Bref, la défense unilatérale de Poutine ne serait-elle pas le résultat d’une influence diabolique (insoupçonnée mais d’autant plus efficace) ? J’écris cela en pesant mes mots tant est évidente l’influence du communisme, plus profondément que les autres raisons alléguées pour cette guerre ; et j’aimerais d’ailleurs savoir ce qu’en pensent les autorités morales ou religieuses associées au S.B.
    Permettez moi enfin de signaler l’article d’un grand connaisseur du système soviétique, dans LeFigaro du 4 avril (peut-être à reproduire en partie dans le S.B.) :
    https://www.lefigaro.fr/vox/monde/massacres-en-ukraine-ou-mene-la-rhetorique-neosovietique-de-la-denazification-20220404

    • Je comprends tout à fait que vous preniez partie contre le communisme.

      Quant à la Russie qui répandra ses erreurs, j’ai pour ma part une vision très différente de la votre : le matérialisme, l’état-providence, l’immoralité ne sont-elles pas déjà présentes en Europe ? L’UE n’est-elle pas une nouvelle URSS comme le disent certains anciens résistants au communisme ?

      Les médias occidents sont très manichéens sur ce conflit, en occultant les responsabilités de l’OTAN et les méfaits de certains militaires ukrainiens. Cela ne veut pas dire que Poutine et les russes sont 100% innocents. Mais faut-il suivre toujours le narratif américain, qui leur permet de faire avancer leurs intérêts ? Faut-il prendre pour argent comptant des “preuves” fournies par une entreprise financée par le renseignement et les opérations spéciales américaines ?

      Je ne vois pas les interventions du SB en sens contraire des médias mainstream comme un soutien à Poutine, mais une tentative de contrebalancer le narratif occidental qu’on peut malheureusement qualifier de propagande (au risque, parfois, de relayer la propagande russe).

      • Je ne comprends absolument pas comment la politique profondément perverse et ravageuse de l’Occident actuel (USA en tête) contre la personne humaine et la société – politique à l’évidence inspirée par le Diable, pour ceux qui y croient encore comme moi -, comment cela, dis-je, pourrait faire oublier le communisme, qui a ruiné la planète avec ses 100 000 000 d’assassinats au siècle dernier (sans compter les centaines de millions d’autres victimes qui ne sont pas mortes de suite mais peu après des conséquences), communisme qui représente (par la Chine) une menace présente considérable pour le monde libre (sans doute aussi grande sinon pire que celle de l’islam), communisme qui s’accommode si bien de la dérive de l’Occident (comme le montre l’incroyable tolérance du libéralisme échevelé avec ce qui reste de marxisme, un reste puissant puisque 4 candidats à l’élection s’en réclament) au point que les meilleurs observateurs ont reconnu dans le libéralisme “woke” le dernier avatar du marxisme…
        Je ne comprends pas comment les méfaits importants du macronisme (pour le dire d’un mot) peuvent excuser en quoi que ce soit les méfaits gigantesques (passés, présents et futurs) du communisme. Pour le dire d’un mot, n’y a-t-il pas là (ce déni d’une telle évidence (qui devrait être encore plus criante pour les catholiques puisque le but ultime du communisme est de détruire l’Eglise), un insondable défaut de jugement ?
        Je ne comprends non plus pourquoi le SB aurait vocation à “équilibrer” (par une présentation unilatérale favorable à Poutine) la désinformation gigantesque de le plupart des media.
        G. de Thieulloy le dit aussi clairement qu’heureusement, et sauve ainsi l’honneur du SB.
        Lisez donc ses lignes, et puis, comme dit Notre Seigneur : qui potest capire, capiat !

        • Vos cinq premiers mots auraient suffi.

          Ce n’est pas la première fois que le lis dans les commentaires des interprétations qui ne correspondent en rien à ce qui a été écrit. Ce n’est pas uniquement vous, et je ne doute pas de votre bonne foi, mais ce serait bien que les personnes fassent un effort pour lire ce qui est écrit, et non ce qu’elles imaginent de sous-entendu, avant de parler de “défaut de jugement” (à mon sens, “défaut de lecture”, c’est pire).

          Je n’ai jamais parlé de faire oublier le communisme, encore moins d’excuser quoi que ce soit. Ce genre de propos est à la limite de l’insulte.

          La véritable intelligence n’est pas de comprendre des théories binaires ou manichéennes, mais d’appréhender la réalité dans toute sa complexité et non sur un axe unique…

          En 30 ans les choses ont eu le temps de changer, et actuellement c’est peut-être plus l’occident qui est proche du communisme et du crédit social à la chinoise.

          Sur les racines du conflit ukrainien je vous invite à lire l’article de Jacques Baud publié aujourd’hui sur le SB.

          Concernant les articles du SB sur le sujet de la guerre en Ukraine, d’une part ce n’est pas la première fois que le SB inclut les 2 sons de cloche, et d’autre part si c’est pour avoir un copié-collé de ce qui est dit dans la presse mainstream, cela n’a pas de plus-value.

          La vraie question à se poser n’est pas de savoir si ce qui est écrit correspond à notre vision préconçue, mais si cela correspond à la réalité.

    • Je comprends ce que vous voulez dire à propos du SB sans pour autant partager le fonds de votre pensée. L’ensemble de la presse et media occidentaux soutiennent indéfectiblement l’Ukraine. Le simple fait de présenter ici régulièrement un autre point de vue ou d’avoir une analyse beaucoup plus critique de la situation peut vous faire assimiler à un poutino-droitiste, alors que vous essayez seulement de démêler la vérité des mensonges grossiers ou subtils répandus par les deux camps.
      Accessoirement, les indignés (à juste titre) des exactions réputées d’origine russe étendent un voile de violettes sur “le nettoyage” de la ville des collabos et saboteurs parfaitement assumé par les troupes ukrainiennes qui les envoient, je crois, faire une retraite de Saint-Ignace au Mont Carmel…

    • J’ai cru comprendre que le grand regret de V Poutine n’est pas la chute du régime communiste mais l’implosion de l’URSS qui territorialement n’est que l’avatar soviétique de la Russie des Romanov, certes les 2 phénomènes sont liés, mais néanmoins distinct, la chute des régimes communistes n’a pas entrainé la division de la Pologne, de la Hongrie ou de la Roumanie par exemple.

  12. Pourquoi ce monsieur ne cite pas la vidéo du maire?
    Wikipédia annonce clairement la couleur à propos d’Azov :”…le noyau fondateur est issu de la mouvance néonazie…”. L’insigne de ce régiment paramilitaire intégré au sein des forces ukrainiennes en 2014 reprend exactement celui de la division SS Das Reich tristement célèbre pour avoir perpétré les massacres commis en juin 1944 à Tulle, à Combeauvert, à Argenton-sur-Creuse et à Oradour-sur-Glane.

  13. L’image satellite ne prouve pas grand chose . Il est assez facile d’en faire une fausse… Il faut une vraie enquête et rester prudent en attendant.

    • Comme je le disais plus bas, Maxar Technologies est financé à 90% par les renseignements et opérations spéciales des USA. ESt-ce être complotiste que d’émettre des réserves sur leurs “informations” ?
      C’est surprenant que je sois d’ailleurs le seul à l’évoquer.

  14. Malheureusement, la forme de l’article est à la hauteur du fond :

    “Les Russes ont quitté la zone le 30 avril” > pour un journaliste, ce serait bien de se relire (plusieurs fautes d’orthographe par ailleurs)

    “le régiment Azov étant aux yeux de l’ambassade de Russie à Paris, sur ordre du Kremlin, une unité « nazie »” > le régiment Azov est clairement une unité nazie, qui d’autre emploierait des insignes de bataillon SS ?

    “Compris ?” > ce n’est pas l’emploi d’un ton comminatoire qui va rendre l’article convaincant

    Pour répondre sur le fond, Michel Léon considère les médias occidentaux comme plus fiables que les médias russes c’est son droit, mais je suis loin d’être d’accord. Les médias occidentaux sont malheureusement aussi caricaturaux que les médias russes, donc difficile de s’y retrouver avec de la propagande de chaque côté. On ne peut mettre de côté a priori les arguments russes, sachant que ce genre de manipulation s’est déjà produit côté occidental.

    Il est à espérer qu’avec une commission réellement indépendante, nous connaitrons la vérité, mais cela prendra du temps.

  15. Concernant les images fournies par Maxar Technologies, est-ce être pro-russe que d’être sur la réserve concernant une entreprise dont 90% du financement vient de l’armée et du renseignement, et des opérations spéciales des USA (“Of the company’s $300 million in annual revenue, 90 percent comes from U.S. government contracts with DoD, the intelligence community and U.S. Special Operations Command.”)

  16. Confrontation devenue planétaire entre les progressismes et les conservatismes, chacun revêtant des costumes divers et variés. C’est donc un défi d’y retrouver ses petits ! Les guerres, événements paroxystiques de ces affrontements, jouent toujours sur le registre du mensonge, de la manipulation et de la propagande : on ne peut faire hélas confiance à aucun des deux camps. Le collectivisme a été trop loin pour ne pas s’effondrer. Le matérialisme va actuellement trop loin pour ne pas s’effondrer tout autant.
    “Être d’avant-garde, c’est savoir ce qui est mort, être d’arrière-garde, c’est l’aimer encore.” Baudrillard.
    Je suis d’arrière-garde.

  17. Comme avec l’incendie de Notre-Dame ou avant toute enquête les politiques et media de concert ont déclaré que c’était un incendie purement accidentel, il est normal de se poser des questions quand tous les media mainstream et les politiques accusent sans enquête les soldats russes.
    Les media pro-russes (comme Donbass Insider) eux concluent à la nécessité d’une enquête pourquoi ne ferions-nous pas de même en se posant des questions justes.

    A propos des photos satellites Maxar qui prouveraient que les cadavres étaient dans les rues dès le 19 mars (ce qui est absurde en soi car ils n’auraient pas été dans l’état où on les a trouvés le 2 avril), des spécialistes ont conclu que ces images n’ont pas pu être prises ce jour-là, puisqu’aucun des trois satellites Maxar ne pouvait alors voir Boutcha, mais qu’elles n’ont pu être prises que le 1er avril à 11h57.

    Se pose aussi la question, alors que les cadavres sont si visibles du pourquoi ils n’auraient pas été vu lors de la libération mais seulement les jours suivants.

    Enfin, si l’on parle de mines, il faut savoir qui les a posées.

    L’enquête doit de toute façon continuer.

  18. Une guerre étant ce qu elle est, les russes ont sans aucun doute commis des exactions à l encontre de civils. Etant agresseurs, l etat russe est coupable d invasion et de déclencher la guerre.
    Que ce soit avec ou sans l aval de leur hiérarchie sera à éclaircir, si tant est que c est possible.
    Il y a clairement des extrémistes des deux côtés, qui profitent de l occasion pour faire une purge qu ils estiment nécessaire.
    En revanche, pour le point de cette localité, il semble que les informations des deux camps soient très sujettes à caution. Les images satellites americaines sont contestées par des vidéos prises par la population locale sur une chaine de nouvelles locale, pro-ukrainienne. D autres vidéos semblesnt intéressantes et mériteraient un traduction et contextualisation fiable.
    Qui dit vrai? Pas simple.

    A défaut d etre capables de trancher à notre faible niveau d information, restons conscients que les deux parties ont leur faucons.
    N oublions pas non plus le ***grand scandale actuel***, sur lequel règne une omerta totale dans la presse:
    La campagne démocrate a été condamnée pour faux sur le dossier Steele (censé démontrer la collusion de trump avec la russie).
    Et l ordinateur de Hunter Biden, contenant, pêle-mêle, des photos/vidéos à caractère sexuel, parfois avec des filles très jeunes, la carte de mlle obama en train de faire des lignes de coke, et des factures assez louches ___a été authentifié___.
    En clair:
    Le parti démocrate est mafieux,
    Biden utilisait l Ukraine et la Chine pour détourner des fonds de manière massive et s enrichir. Avec potentiellement plus que de simples détournements de fonds (l ukraine représentait 10% de la traite humaine mondiale avant le conflit, n oublions pas les multiples visites de Biden – et Trump – sur les îles d Epstein).
    Ce qui explique la nervosité des deux camps sur le sujet. Pas touche au Grisbi…

  19. Cher Guillaume de Thieulloy, ne vous laissez pas détourner du droit chemin. Guerre gross malheur ! On a connu cela en Algérie aussi. Je me souviens encore d’une discussion au lycée Saint Louis à propos d’une ambulance de la Croix-Rouge pulvérisée à Sakhiet Sidi Youssef à la frontière algéro-tunisienne. On ne peut pas éviter ce genre de choses. Poutine est-il bien guéri du communisme ? Le baptême nous débarrasse du péché originel mais pas de ses effets. Ce qui me paraît important, pour le SB, c’est une information la plus exacte possible. Et basée plutôt sur le déroulement des opérations que sur les jugements moraux. Helleme et Moreau ont une vision russe. Les médias mainstream ne voient que par le prisme atlantiste. Moreau vilipende à juste titre les “généraux Gamelin” qui sont tous rémunérés par l’Otan. Je ne partage pas son avis sur le colonel Goya, que je trouve assez compétent, technique, modeste et objectif. Enfin, sauf si Léon me démontre le contraire, le point de vue de M Eric Denécé du CF2R me convient assez, et les reportages d’Erik Tegner à Marioupol sonnent juste. Compris !

  20. La charge de la preuve = le camp américain. Ce qui n’est pas une enquête indépendante.
    Les USA, on a déjà donné en termes de mensonges d’Etat !
    Compris ?

  21. Les “images satellites” ? Mais enfin, tout le monde a déjà oublié les vidéos de la Manif pour Tous du 24 mars 2013 truquées par la Préfecture de Police ?

  22. … “l’homme est de glace aux vérités, il est de feu pour les mensonges Jean de la Fontaine tiré de “le statuaire et la statue de Jupiter” …
    C’est étrange qu’au bout de 4 jours les corps ne sont-ils pas rigides ? le sang ? et les visages ?
    Ensuite il faut également se rappeler : Timisoara, et tant d’autres exemples s’il en faut … à la pelle ; le mensonge et la désinformation sont tellement quotidiens !!!

  23. Merci beaucoup à G de Thieulloy pour cette mise au point, et merci au SB de nous exposer différents points de vue.
    Les médias alternatifs ont en effet trop tendance à prendre le contre-pied systématique des médias dominants, Le Monde dirait que 2 et 2 font 4, certains se croiraient obligé d’affirmer que ça fait 5. Se méfier de France Inter ou de BFM est une bonne chose, mais à condition de ne pas croire sur parole radio-Moscou ; se méfier de la propagande ukrainienne ne doit pas conduire à gober tout la propagande russe, et inversement. En temps de guerre, encore plus que d’habitude, la propagande bat son plein, de chaque côté, donc prudence, mais nous sommes tous tentés de croire ce qu’on a envie de croire, Zelenski ou Poutine selon nos affinités.
    Concernant Poutine, je pense qu’il faut essayer de rester nuancé, au lieu d’en faire l’avatar de Staline et d’Ivan le Terrible pour les uns, le chef d’Etat idéal pour les autres ; entre la diabolisation et l’idolâtrie il y a un juste milieu. Et surtout nous sommes Français, gardons donc un peu de distance vis à vis d’un chef d’Etat étranger ; nous sommes patriotes, donc évitons de nous aligner bêtement sur un Etat étranger, que ce soit les USA de Biden ou la Russie de Poutine.

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