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Valeurs chrétiennes : Education

Propositions pour restaurer l’école catholique

L'Homme nouveau propose 6 mesures pour redonner à l’enseignement catholique son caractère propre et aux enfants toutes les chances de recevoir une bonne éducation. Aperçu :

  1. E Une école évangélisatrice. […] L’éducation catholique, vraiment catholique, doit répondre à deux grands objectifs très actuels : l’évangélisation et le souci des vocations. […] Le nombre de non-catholiques ou de catholiques plus ou moins éloignés de l’Église constitue un formidable champ missionnaire pour l’Église. En ayant toujours soin de ne pas violer la liberté de conscience – et donc en respectant la loi –, il n’en reste pas moins qu’il y a là l’opportunité d’évangéliser des populations qui ne le seront sans doute pas autrement.
  2. Pour cela, l’école catholique doit redécouvrir son caractère propre. Comment les élèves, les parents, les enseignants pourraient-ils le respecter comme l’invite la loi si l’établissement lui-même ne s’en préoccupe pas ? Quand la dimension religieuse de l’établissement s’exprime dans une activité qui ne va pas plus loin que celle d’une aumônerie de l’enseignement public, peut-on encore parler de caractère propre ? Cette exigence n’a rien de nouveau. À l’article 4 du préambule des statuts de l’enseignement catholique, on peut lire : «Dans chaque établissement catholique d’enseignement, le projet éducatif se réfère explicitement à l’Évangile et à l’enseignement de l’Église catholique. Il traduit les valeurs qui fondent les choix et l’action de la communauté éducative. Il prend en compte toutes les dimensions de la vie d’un établissement. Tous les membres de la communauté éducative participent à son élaboration, à sa mise en oeuvre et à son actualisation». Et plus loin, à l’article 15 : «C’est par l’existence et la mise en oeuvre de son projet éducatif inspiré de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église qu’un établissement catholique s’enracine dans l’Église diocésaine dont il est un élément important de la pastorale».
  3. Le nécessaire engagement de l’évêque. Cette Église diocésaine a un rôle important à jouer ici. L’évêque lui-même doit s’engager et manifester un soutien aux écoles catholiques, que ces écoles soient sous contrat ou hors contrat puisque cette distinction ne vaut que pour le droit civil ecclésiastique français : visite régulière, lettres aux enseignants et personnels administratif et technique, rencontre avec les parents, assurance d’un lien avec le diocèse et la pastorale locale (aumônier, vie sacramentelle, association de parents en lien avec la paroisse, etc.). Puisqu’il est responsable de l’enseignement catholique dans son diocèse, l’évêque doit être particulièrement vigilant au sujet de la nomination du chef d’établissement et de l’adjoint en pastoral qui doivent être des catholiques pratiquants et ayant une doctrine sûre. […]
  4. Des professeurs vraiment catholiques. Cela nous amène à la question du recrutement et de la formation des professeurs de l’enseignement catholique sous contrat, une formation qui n’est plus assurée par l’enseignement catholique lui-même puisque depuis les accords Lang-Cloupet de 1993, les futurs professeurs de l’enseignement catholique sous contrat sont formés selon les mêmes critères que leurs homologues du public. Cela associé aux programmes imposés par l’Éducation nationale, on voit la nécessité pour l’autorité diocésaine mais aussi pour les parents d’être de véritables partenaires de l’éducation des enfants et d’exercer un véritable contrôle sur l’enseignement dispensé dans ces écoles : attention particulière aux discours tenus, à la qualité des manuels employés, au témoignage donné par les différents partenaires éducatifs.
  5. Un nécessaire investissement de prêtres diocésains. Il paraît aussi important que l’évêque ait le souci de former des clercs diocésains capables d’élaborer et de soutenir des projets éducatifs ; […]. À n’en pas douter, un enseignement catholique véritablement inscrit dans un projet d’Église ne manquera pas de porter du fruit d’un point de vue vocationnel. On peut déjà le constater aujourd’hui : parce que plus confessant, l’enseignement catholique hors contrat est souvent un vivier de vocations.
  6. La création dans chaque diocèse d’établissements pilotes. De l’école catholique sous contrat qui a totalement oublié son caractère propre, à l’école hors contrat sans lien avec l’évêque, en passant par les « tièdes », difficile de trouver aujourd’hui un enseignement catholique qui soit conforme à ce que l’Église entend, à savoir «une école où est donnée une éducation imprégnée d’esprit chrétien». Le droit précise qu’«il appartient à l’évêque diocésain de veiller à ce qu’il en soit fondé». Une des solutions de « sortie de crise » est assurément de se lancer dans un projet audacieux qui consisterait à créer des établissements pilotes qui tiendraient compte des remarques précédentes.

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