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Bioéthique / Pays : Etats-Unis

Procès pour la destruction ou non des enfants

Surréaliste ? Les enfants en question sont encore à l'état embryonnaire, congelés. Le couple américain qui les a conçu se sépare et se déchire sur le sort de ces petits d'homme :

"[…] Après bien des déchirements, les deux ex-conjoints se retrouvent cette semaine au tribunal pour statuer sur l'avenir de ces embryons toujours stockés dans un frigo à l'UCSF. Le procès a beaucoup de retentissement aux États-Unis, car la décision risque de faire jurisprudence en Californie : le sort des embryons varie selon la juridiction de chaque État.

Les batailles pour la garde d'enfants non encore nés se multiplient aux États-Unis. On estime à environ 600 000 le nombre d'embryons congelés dans le pays. Une affaire récente oppose l'actrice de la série Modern Family Sofia Vergara à son ex-compagnon. Nick Loeb a intenté une action en justice en avril pour récupérer les deux embryons qu'ils ont conçus en 2013. […]

Il y a déjà eu une dizaine de procès aux États-Unis sur la garde d'embryons. Dans la majorité des cas, la justice a statué en faveur du conjoint qui refusait la procréation, estimant que l'on ne pouvait pas forcer quelqu'un à devenir parent s'il ne le souhaitait pas. Mais dans deux affaires récentes, le tribunal a autorisé la femme à garder les embryons malgré l'opposition de son ex-mari. Dans les deux cas, ces femmes avaient subi une chimio qui les avait rendues stériles et les embryons étaient leur seule chance d'avoir des enfants naturels.

Le cas Lee-Findley est un peu différent, car le couple, avant la FIV, a signé un accord qui prévoyait clairement la destruction des embryons en cas de divorce. Les avocats de Mimi Lee arguent que le contrat a été signé au milieu d'une "tourmente d'événements bouleversants", le mariage, le cancer et la peur d'être stérile, et qu'elle avait autre chose en tête. "Le droit de procréer, d'avoir son propre enfant biologique est une des libertés centrales garanties par notre Constitution", a affirmé son avocat.

Findley, qui a été le premier à comparaître à la barre, a assuré qu'ils avaient tous les deux lu le contrat. "Je suis une personne qui fait très attention aux détails, j'ai lu tous les documents très attentivement", a-t-il dit avant de dresser un portrait sordide de son ex, qui lui aurait demandé des millions en échange de la destruction des embryons, et qui l'aurait menacé ensuite de le dénigrer auprès ses futurs enfants "s'il ne se montrait pas généreux". "J'ai l'impression que l'on m'a marché dessus et écrasé", a-t-il affirmé. Même si son ex-femme assure qu'elle ne compte pas lui demander de pension alimentaire, sa "crainte, c'est que Mimi manipule la situation pour lui soutirer de l'argent". […]"

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