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Culture de mort : Euthanasie

Pourquoi Vincent Lambert reste-t-il prisonnier du CHU de Reims ? Pourra-t-il être délivré ?

Alors que la plupart des journalistes se focalisent sur une vidéo, leur confrère Jean-Yves Nau pose de vraies questions :

  • Pourquoi Vincent Lambert reste-t-il prisonnier du CHU de Reims, qui depuis deux ans, veut le laisser mourir de soif ? Question posée en ces termes par les requérants au Conseil d'Etat, et restée sans réponse :

"Le docteur Kariger avait d'ailleurs donné son accord en septembre 2012 pour que ses parents puissent emmener Monsieur Vincent Lambert en vacances dans le sud de la France. C’était six mois avant sa première décision de lui supprimer son alimentation… et alors que son état de santé n’avait pas changé ! (…) Pareille alimentation peut être administrée par la famille ou les proches de M. Lambert (et les requérants se sont proposés pour le faire), même si la préparation alimentaire doit être élaborée dans une clinique ou dans un hôpital. (…) Dans ce contexte, nous ne comprenons pas (…) pourquoi le transfert de Vincent Lambert dans une clinique spécialisée (la maison de santé Bethel) où l’on pourrait s’occuper de lui (et donc soulager l’hôpital universitaire de Reims de ce devoir) a été bloqué par les autorités."

  • Pourra-t-il être libéré ?

Les avocats des parents de Vincent Lambert ont adressé le 25 mai une lettre recommandée au CHU de Reims, dans laquelle ils demandent de nouveau le transfert du patient :

"Pour faire valoir leur demande en droit, les parents soulèvent une question de fond. Qui a la capacité de représenter Vincent Lambert, puisqu’il ne peut donner son avis ?

« Nous allons invoquer une vieille jurisprudence de la Cour de cassation de 1955 et faire valoir que Pierre et Viviane Lambert, ainsi que son demi-frère David, sont désormais les trois protecteurs naturels de Vincent dans la mesure où son épouse Rachel est partie refaire sa vie en Belgique depuis deux ans et ne s’occupe plus de lui », a expliqué au Monde Me Jean Paillot, l’avocat des parents. (…)

« C’est en réalité le jugement de Salomon dont il est ici question, estime Me  Paillot. Rendez le corps de cet enfant à celui qui en prend soin ! » Et maintenant ? L’hôpital a deux mois pour donner sa réponse. Dans le cas d’un refus ou d’une absence de réponse à partir du 1er  août, les avocats des parents préviennent d’ores et déjà qu’ils engageront une procédure devant le tribunal administratif. (…)

L’avocat [du neveu, partie adverse] estime que comme Vincent Lambert n’a pas été mis sous tutelle, personne ne peut demander le transfert à sa place. La  direction du CHU de Reims reste, pour l’heure, silencieuse sur ses intentions. On peut imaginer que des instructions seront demandées  à la ministre de la Santé et à celle de la Justice."

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