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L'Eglise : Foi

Pourquoi seuls les hommes sont appelés au sacerdoce ?

Pourquoi seuls les hommes sont appelés au sacerdoce ?

Extrait d’un article de l’abbé Roy sur Claves :

[…] La mission de sanctification de l’Église prolonge l’envoi dans le monde du Fils et du Saint-Esprit, selon des missions distinctes quoique inséparables. La mission visible du Fils (l’Incarnation) se poursuit dans la visibilité de l’Église et de la Rédemption, à travers la hiérarchie, le gouvernement extérieur de l’Église, la prédication, les sacrements. Cette dimension renvoie aux aspects masculins du gouvernement de l’Église, en laquelle la capitalité du Christ est prolongée dans les apôtres et leurs successeurs. Les missions invisibles du Saint-Esprit (infusion de la grâce dans les âmes, inspiration intérieure) sont plus intimes et mystérieuses, sans intermédiation créée et perceptible. Cette dimension renvoie à des aspects plus féminins de l’action divine. Dieu est un père qui nous guide, protège et nourrit, mais il se présente parfois comme une mère qui ne peut oublier son enfant[14]. Saint François de Sales aime à recourir à l’image maternelle pour magnifier l’amour de Dieu, exhortant à demeurer « entre les bras de Dieu comme un petit enfant sur le sein de sa mère[15] ». Saint Paul dit avoir été pour les Thessaloniciens comme un père, mais il aurait aimé aussi leur servir de nourrice[16]. La figure féminine offre ainsi comme un répondant créé à l’action du Saint-Esprit, alors que la figure masculine correspond à la mission du Fils poursuivie dans l’Église hiérarchique. On retrouve cette dimension mystérique au plus haut point chez Notre Dame, Vierge bénie que l’Esprit a « pris sous son ombre[17]. »  Bien loin d’être exclue du plan divin, la femme par excellence de la Nouvelle Alliance, Marie, est associée à la distribution de chacune des grâces qui la constituent. Elle n’y participe cependant pas comme dispensatrice d’un sacrement – rôle de médiation ministérielle du prêtre – mais en préparant, en disposant les âmes à recevoir la grâce dans les signes visibles par lesquels l’Église les transmet. Saint Thomas affirme que dans la médiation essentielle du Christ, le plan divin admet des médiateurs subordonnés, qui peuvent agir de manière ministérielle ou dispositive[18].

Il faut pour conclure contempler l’économie de la providence divine, réservant à chaque composante de notre nature une place admirable et merveilleusement adaptée, tout en notant que cette distinction des missions masculine et féminine au service de l’Église n’exclut pas parfois une certaine visibilité de l’action de grandes chrétiennes (Notre Dame à Cana, sainte Hildegarde de Bingen, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d’Avila…). Il importe surtout de garder à l’esprit que ces missions distinctes trouvent leur fin et leur raison d’être dans la sainteté du Corps mystique tout entier : les grandeurs de hiérarchie n’existent en effet qu’« au service des grandeurs de sainteté[19] ».

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