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France : Politique en France

Pourquoi Jean-Frédéric Poisson se présente à la primaire LR

Jean-Frédéric Poisson est interrogé par France Renaissance. Extrait :

"Ce que je souhaite pour le redressement du pays n’est porté par aucun des candidats depuis longtemps déclaré. Nous aurons dans le paysage de la primaire un casting que l’on connaît depuis longtemps, sans surprise. Quand j’observe ce casting, je ne vois pas grand-chose de ce que j’attends et que je crois nécessaire pour le redressement de la France. Je vois assez peu de retour massif à la fonction protectrice de l’Etat, alors que c’est sans doute ce que les Français attendent le plus aujourd’hui. Je ne vois pas davantage d’efforts tendant à la reconstitution du tissu national, alors que c’est ce qu’il nous manque le plus… Et je vois encore moins une vraie exigence sur ce qui, pour le Parti Chrétien Démocrate et moi, a toujours été un principe absolu et une nécessité de premier ordre : le respect de la dignité humaine et cette perception de la famille comme socle de l’organisation sociale. Si j’avais trouvé ces différents éléments chez tel ou tel candidat, je ne me serais pas présenté aux primaires et le Parti Chrétien démocrate aurait soutenu ce candidat… Il n’existe pas ! C’est donc à partir de ce constat – et devant l’affaiblissement sans précédent des institutions, un fractionnement du corps social qui n’a pas d’équivalent dans l’Histoire de France et une forme de désespérance des Français à comprendre comment l’axe peut être redressé –  que j’ai proposé au Parti Chrétien Démocrate s’il était pertinent que je me présentât à la primaire…Je me suis donc porté candidat.

Par conséquent, l’union des droites, telle que le proposait originellement les rendez-vous de Béziers – auxquels vous vous êtes rendu, est-elle encore possible ?

L’opération de Béziers a été torpillée par le Front National. C’est d’ailleurs peu surprenant ; il a joué de manière ambigüe. Aujourd’hui, le Front National draine auprès de lui un certain nombre d’électeurs à qui il fait croire qu’il est le parti du renforcement de l’Etat, des solidarités naturelles, du respect de la dignité humaine : ce qu’il n’est pas, ou plus, en tout cas, depuis un moment…. Comme dans toutes les autres familles politiques, les querelles internes, idéologiques, de pensée, qui dépassent les problèmes de postures ou d’influence, y sont très présents…De sorte que de manière indue, le Front National bénéficie d’un crédit de parti politique neuf – qu’il n’est pas, avec une ligne politique claire – qu’il n’a pas, et des leaders qui se disent capables de gouverner alors qu‘ils ne le sont pas. Craignant de voir émerger une espèce de force politique, même informelle, des rendez-vous de Béziers qu’il aurait en quelques sortes privé des voix électorales conservatrices dont il a besoin, il a torpillé l’opération. Cela a d’ailleurs assez bien marché… Ce n’est pas que tout soit à refaire : je pense qu’il y aura malgré tout un avant et un après Béziers. En fait, ce qui était important était de montrer qu’il existe une attente de la part des conservateurs – dont je suis un représentant parfaitement assumé. Cet électorat a besoin d’entendre qu’on s’occupe de lui, que l’on porte sa parole ; je fais partie de ceux qui, au quotidien, essaie de la porter. C’est donc normal que je me rende à Béziers pour dire la sympathie que j’ai à l’égard de ces personnes désemparées en ce moment. La suite des opérations – à laquelle je n’ai pas pris part puisque je ne suis resté que la soirée de vendredi – a été torpillée… Ce qui est dommageable, puisque les intérêts de la France sont supérieurs à ceux de n’importe quelle formation politique. […]

Il n’est pas nécessaire de quitter l’Union Européenne pour maîtriser ses institutions. La maîtrise des institutions commence par le fait de les faire fonctionner normalement en fonction de la manière dont elles sont écrites….Et on est loin du compte. Il en est de l’Europe comme de l’Etat. Elle fait des tas de choses qu’elle ne devrait pas faire parce que ce n’est pas son métier et elle ne fait pas l’essentiel de ce qu’elle devrait faire. Elle nous ennuie sur des tas de directives de la vie quotidienne. Qu’il s’agisse de mesures sur le commerce, de l’intensité des ampoules électriques, du poids des plaques de fonte, que sais-je encore ? Et elle ne protège pas nos frontières extérieures, n’a rien à dire sur la politique migratoire, ne défend pas la civilisation dont tous les pays européens sans exception sont héritiers : la civilisation chrétienne. Pour autant, j’ai conscience qu’il n’y a de plus grand intégrateur que le Christianisme : je n’ai pas peur de l’intégration. Notre socle est assez solide pour recevoir beaucoup de ramifications de nature diverse. Mais en l’occurrence, l’Europe ne fait pas son métier. Avec Maastricht, on avait promis la prospérité : elle n’est pas là. La régulation de l’endettement public ? Elle n’est pas là. La paix : elle n’est pas là. La Grèce et la Turquie sont en guerre, les anciens pays de la Yougoslavie ont été meurtries. Aucune des promesses européennes n’a été tenue. Les institutions issues de Maastricht sont un échec total. […]"

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