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L'Eglise : Foi

“Pour vous, qui suis-Je ?”

Extraits du commentaire de l’Evangile par le prédicateur de la Maison pontificale :

"On trouve dans la culture et dans la société d’aujourd’hui, un fait qui peut nous aider à comprendre l’Evangile de ce dimanche : le sondage d’opinion. Il est utilisé un peu partout, mais surtout dans le domaine politique et le domaine commercial. Jésus veut aussi un jour réaliser un sondage d’opinion […] : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? ». […] Mais Jésus n’était pas intéressé par son degré de popularité ou son niveau d’appréciation auprès des gens. Son but était bien différent. Il poursuit donc en demandant : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? ». […]

La situation se répète aujourd’hui, pratiquement à l’identique. Aujourd’hui aussi « les gens », l’opinion publique, a ses idées sur Jésus. Jésus est à la mode. Voyons ce qu’il en est dans le monde de la littérature et du spectacle. Il ne se passe pas une année sans que soit publié un roman ou paraisse un film avec sa vision propre déformée et désacralisée du Christ. Le cas du Da Vinci Code de Dan Brown est le plus célèbre et suscite tant d’émules.

Puis l’on trouve ceux qui sont à mi-chemin, comme les gens de son temps, et qui considèrent Jésus comme « un des prophètes ». Une personne fascinante, que l’on place au niveau de Socrate, Gandhi, Tolstoï. Je suis sûr que Jésus ne méprise pas ces réponses, parce que de lui on dit que « le roseau froissé, il ne le brisera pas, et la mèche fumante, il ne l’éteindra pas », c’est-à-dire qu’il sait apprécier chaque effort honnête de la part de l’homme. Mais c’est une réponse qui ne tient pas, pas même dans la logique humaine. Gandhi ou Tolstoï n’ont jamais dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », ou même « qui aime son père et sa mère et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ».

Avec Jésus on ne peut pas s’arrêter à mi-chemin : ou bien il est celui qu’il dit être, ou il n’est pas un grand homme, mais le plus grand fou exalté de l’histoire. Il n’y a pas de voie intermédiaire. […] Mais laissons les réponses des personnes et venons en à nous, chrétiens. Il ne suffit pas de croire dans la divinité du Christ, il faut également en témoigner. Qui le connaît et ne témoigne pas de cette foi, et même la cache, est plus responsable devant Dieu que celui qui n’a pas cette même foi. Dans une scène de l’oeuvre dramatique de Paul Claudel : « Le père humilié », une enfant juive, très belle mais aveugle, faisant référence au double sens de la lumière, demande à son ami chrétien : « Vous qui voyez, quelle utilisation avez-vous fait de la lumière ? ». C’est une question adressée à chacun de nous qui nous disons croyants."

MJ

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