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France : L'Islam en France / France : Société

Pour respecter la mort des journalistes, il faut s’interroger sur les fondements de la violence

L'abbé Vénard est aumonier militaire. Il avait vu mourir deux parachutistes assassinés par Mohammed Merah. Il écrit aujourd'hui :

"« Je ne suis pas Charlie » et je ne soutiendrai jamais ce journal, dont la ligne éditorial relève, à mon sens, plus de l’abus de la liberté d’expression que de la liberté en tant que telle. Je suis pour respecter infiniment la douleur, les souffrances et les morts, surtout quand il s'agit de policiers, de gendarmes ou de militaires dans l'exercice de leurs fonctions.

Mais je refuse que des journalistes puissent être victimes de violence parce qu'ils soutiennent des combats, même si ceux-ci ne sont pas les miens, voire dirigés contre ma Foi. Pour respecter la mort des journalistes de la rédaction de Charlie-Hebdo, encore faudrait-il avoir le courage aussi de s’interroger sur les fondements de la violence qui les a tués. Et à ce sujet, si l’on aimait vraiment nos concitoyens musulmans, qui vivent des moments difficiles aussi à travers ce drame, on ne se contenterait pas d’ânonner le fameux « padamalgame ». Nos amis journalistes devraient procéder enfin à une sérieuse autocritique. Leur incapacité tragique (à quelques louables et notables exceptions près) à sortir du panurgisme idéologique « laïco-bobo-écolo-relativiste » fera d’eux (et nous venons d’en voir l’horrible et triste application) les premières victimes du nouveau totalitarisme terroriste. Les bolchéviques ne s’y étaient pas trompés, purgeant et tuant à tour de bras les « idiots utiles ». La Révolution française, en est un autre exemple, qui tel Chronos, a avalé tout cru ses premiers soutiens. Il en sera de même avec le troupeau bêlant du « padamalgame », s’il ne se réforme pas intellectuellement, et tout de suite (Cf. l’excellent article de Jean-François Kahn, « secouer les médias », dans La Revue Civique, n°14).

C’est qu’à un moment il faut bien nommer son ennemi si l’on souhaite le combattre avec efficacité. Et notre ennemi c’est le terrorisme islamiste sous toutes ses formes. Ce terrorisme est aussi une nouvelle forme de totalitarisme ; mais nous ne pouvons pas l’étudier si nous refusons de voir ses accointances avec l’islam et le Coran. Nous ne pouvons pas aimer en vérité nos frère Français musulmans, si nous ne les aidons pas à mener une réflexion en profondeur sur le statut de la violence dans l’islam et dans le Coran. […]"

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