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L'Eglise : François / L'Eglise : Le Vatican

Pour le cardinal Müller, les abus sexuels du clergé trouvent leur source dans le laxisme des années 60 et 70

Pour le cardinal Müller, les abus sexuels du clergé trouvent leur source dans le laxisme des années 60 et 70

Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été interrogé sur l’affaire McCarrick sur la chaîne américaine de télévision catholique EWTN. Extrait d’un article de Réinformation TV qui en fait un résumé :

“(…) Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), a été interrogé sur l’affaire McCarrick – et toute cette crise des abus sexuels au sein de l’Église catholique. Il accuse, à l’origine, le laxisme des années 1960 et 1970 (…) La réalité, ce n’est pas le « cléricalisme », comme le clament les ennemis de l’Église – et le pape François. C’est bien le péché de ces pécheurs…. leur faute ultime contre le sixième commandement, fruit du laxisme et du relativisme doctrinal, sur lesquels l’infiltration homosexuelle du clergé a malheureusement si bien fleuri…(…)

L’animateur de l’émission, Raymond Arroyo, arguait que la cause de la crise des abus sexuels relevait d’une « idée déplacée de la miséricorde, qui épargne ces prêtres ou ces évêques des peines qu’ils méritent ». Le cardinal Müller a déclaré que cette idée déplacée, « cette politique totalement fausse » qui a permis à un clergé abusif de rester dans un ministère actif en dépit des pénalités canoniques qu’il méritait, trouvait sa source dans les années 1960 et 1970.

« Il y avait une attitude qui disait que Jésus prêchait l’amour et que nous n’avions pas besoin de lois dans l’Église. » Les slogans de Mai 68 ne disaient pas autre chose (…)  L’Église a donc besoin de … ce système de sanctions contre ses membres, en particulier contre le clergé (…) ”

Le cardinal a redit deux éléments importants. A savoir qu’en sa qualité de préfet de la CDF, quand il était chargé de statuer sur les cas d’abus commis par des religieux, des sources influentes au Vatican se sont opposées à lui dans sa détermination à écarter les agresseurs de l’état clérical. « J’avais personnellement de bonnes relations avec le Saint-Père, mais ils ont ensuite créé un collège spécial séparé de la Congrégation, au sein de celle-ci… Ils ont décidé contre notre avis, dans de nombreux cas, de récuser les sanctions ».

Ce collège avait convenu que les prêtres coupables devaient recevoir une peine, mais non pas être renvoyés de l’état clérical, la peine canonique la plus grave qu’on réserve habituellement, de fait, à des fautes portant sur la foi ou les mœurs. « Si les sévices sont si importants… la seule solution, et la seule justice pour la victime, est que l’auteur de ces actes soit renvoyé de l’état clérical, a déclaré le cardinal. Si vous êtes un prêtre, un bon berger, vous ne pouvez pas ruiner les moutons » (…)

Le cardinal a également confirmé ce qu’il avait suggéré à une journaliste de LifeSiteNews, il y a quelques jours, (relayé par RiTV) à savoir que, oui, le pape François était intervenu personnellement auprès de lui, pour que la Congrégation pour la doctrine de la foi cesse d’enquêter sur les allégations portées contre le cardinal anglais Cormac Murphy-O’Connor (décédé il y un an) (…)

Et que, pour lui, ce privilège pontifical était une erreur magistrale. « Il n’est pas bon que le pape prenne ce droit pour arrêter une enquête nécessaire (…) Il doit y avoir un processus canonique ordinaire » et surtout « indépendant » contre lequel aucun obstacle ne puisse se dresser. Et surtout pas l’entourage néfaste de François que le cardinal a fustigé. « Le grand problème de ce pontificat, ce sont les soi-disant « amis » du pape qui sont en réalité davantage ses ennemis (…) Et nous, ses vrais amis, nous sommes appelés par certains médias les « ennemis » du pape ».

L’Église abrite désormais un jeu de pouvoirs et d’influences, un « système de relations personnelles ». Le cardinal a déclaré que lorsque le C9, ou conseil de neuf cardinaux choisis pour faire partie du cercle restreint du pape François, s’est réuni, plusieurs d’entre eux ont demandé que certains candidats soient nommés évêques, non parce qu’ils étaient les plus qualifiés pour être des « bergers », « mais à cause des jeux de pouvoir ». Ils ont contourné, ainsi, la Congrégation pour les évêques, à même de statuer sur les nominations.”

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1 commentaire

  1. Le livre d’Henri Sire “le Pape dictateur” décrit parfaitement bien ces jeux de pouvoir autour du Pape créant un cloaque malsain au Vatican où peuvent s’épanouir tous les cercles d’influence les plus malfaisants, en autres le lobby homosexuel très puissant qui, dit-on, aurait motivé entre autres raisons la renonciation de Benoît XVI.
    Mais n’est-ce pas la collégialité épiscopale consacrée à Vatican II qui a conduit à cette perte d’autorité du Pape et a favorisé ainsi cet imbroglio des influences mêlant mœurs inverties, argent de la corruption et relativisme moral ?

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