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Liberté d'expression

Politiquement correct : ce ne sont plus les mots qu’il faut taire, mais les faits

Lu sur FDesouche :

"Les réfugiés chrétiens sont exposés dans les centres d’accueil pour migrants au harcèlement et la violence des islamistes. Mais certains membres du personnel de sécurité d’ascendance turque et arabe ne détournent pas seulement le regard, ils les battent."

Dans Le Figarovox, Vincent Trémolet de Villers revient sur les violences du 31 décembre à Cologne en précisant qu'il s'git d'un

"phénomène crapuleux qui, dans les pays arabes, porte le nom de taharrush gamea, sorte de «harcèlement sexuel collectif». Des centaines de femmes prises au cœur d'une terrifiante mêlée subissent attouchements, violences, viols.[…]"

Et il dénonce le politiquement correct, à propos de ces phénomènes que la bien-pensante masque :

"Cette précaution sémantique imaginée dans les campus américains dans les années 1950 avait pour objet la protection des minorités trop souvent discriminées par la pensée majoritaire. Les mots blessent quand ils ne tuent pas, expliquait-on, et leur emploi devait être contraint par une prudence à la fois morale et sociale. Un certain nombre de réalités visibles (de genre, ethno-raciale, d'orientation sexuelle, religieuse) furent ainsi dissimulées derrière le paravent d'une novlangue imposée par le haut pour apaiser les tensions d'en bas. Un manuel de savoir-vivre universel s'est imposé par la force de la télévision, des associations, de la loi même. «Le péché de bouche» est réapparu. Il ne peut s'expier que par le repentir et la pénitence. À cette orthodoxie du langage s'ajoute une culpabilité nourrie par les crimes de la Seconde Guerre mondiale et de la colonisation. L'Autre est un innocent à protéger, le Même, un coupable en puissance. L'antiracisme contemporain s'est construit sur cette surveillance et sur cette contrition. À la question «Qu'est-ce que le politiquement correct?» Alain Finkielkraut répondait, il y a un an dans Le Figaro, en ces termes: «C'est un antiracisme qui a perdu la tête.»

À Cologne, le politiquement correct a franchi un seuil. Ce n'était plus les mots, en effet, qu'il fallait taire pour ne pas «stigmatiser», mais les faits qu'il fallait dissimuler. Il était préférable de promouvoir une surréalité correspondant à la morale commune, celle du «vivre ensemble», plutôt que de décrire un monde qui risquait de la mettre en péril."

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