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Bioéthique / France : Politique en France / Homosexualité : revendication du lobby gay

PMA : l’Ubérisation de notre reproduction humaine

Historienne spécialiste de la Seconde guerre mondiale et homosexuelle, Marie-Jo Bonnet est farouchement opposée à la loi Taubira, à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA). Dans Famille chrétienne, elle s’insurge contre l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) :

"Il semblerait que le Comité ait accepté l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires pour pouvoir maintenir l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA). C’est une stratégie à courte vue ! Je ne suis pas certaine que cela sauvegarde la prohibition des mères porteuses. Car, derrière les revendications du mouvement LGBT en faveur de la PMA, il y a des hommes qui militent pour la GPA, et qui instrumentalisent les lesbiennes et les femmes seules pour parvenir à leurs fins. En outre, le lobby médico-financier sort renforcé de cet avis."

Laetitia Pouliquen, fondatrice de WomanAttitude, cofondatrice et ex-Directrice d'Europe for Family, écrit dans Le Figarovox :

"Si l'Ubérisation est une pratique économique permettant la mise en contact direct de professionnels et de clients pour l'utilisation de services internationaux, la pratique économique mondiale de la procréation artificielle y ressemble beaucoup par son aspect «plate-forme internationale» mettant en contact direct de nombreux intervenants de plusieurs pays grâce à internet. Concrètement, l'enfant peut être «fabriqué» par plusieurs «parents» provenant de plusieurs pays que les personnes soient fertiles ou pas. Ne soyons donc pas naïfs: derrière les modes progressistes et les prétendues évolutions sociétales qui désirent affranchir l'Homme de sa contingence, se trouve un marché juteux. L'enfant, lui, sera le grand oublié de l'affaire, ce que nous pourrions tous reconnaître, quelles que soient nos positions éthiques.

[…] La réponse médicale de la surmédicalisation de la procréation est-elle adéquate ou serait-elle manipulée par des intérêts financiers majeurs? On dénombre aujourd'hui plus de cinq millions d'enfants dans le monde et 1,4 million en Europe, nés de fécondation In Vitro depuis 1978. En Espagne, 2% des enfants naissent par fécondation in Vitro et en France, 3% des enfants sont des «bébés éprouvette». Le European Journal of Obstetrics and Gynecology and Reproduction Biology fait état d'une hausse conséquente des demandes de fécondations In Vitro alors que le taux d'infertilité, lui, est stable depuis 20 ans.

L'Ubérisation de la procréation humaine est symbolique d'un marché mondialiste libéral qui contourne les lois nationales. Le marché des technologies de reproduction assistée englobe de nombreuses industries et tiers-parties: laboratoires pharmaceutiques et biomédicaux, personnels de santé mentale, cliniques spécialisées en procréation artificielle, laboratoires de séquençage génomique pour dépistage préimplantatoire, banques de gamètes, agences et cliniques spécialisées en GPA, experts juridiques, réseaux mafieux de trafic d'enfants etc… À titre d'exemple, mentionnons que le Danemark est un gros pourvoyeur de sperme anonyme, permettant ainsi aux Suédois et Norvégiens de contourner leurs lois qui interdisent, elles, l'anonymat. L'achat de sperme, sélectionné sur catalogue et livré par courrier express international, varie 250 et 23 000 dollars en fonction des diplômes et des caractéristiques génétiques du donneur. Les projections de croissance du marché sont de 4.4% par an de 2016 à 2023 pour atteindre les 31,4 milliards de dollars en 2023. La procréation humaine artificielle constitue donc un marché international conséquent, alimenté par un écosystème très vaste."

Dans la décision du CNE il est avancé que "les études ont montré que les enfants élevés par des couples de même sexe ne font ni mieux, ni moins bien que les autres". Or, la méthodologie de ces études est volontairement mauvaise pour obtenir ce résultat, comme cela avait été mis en évidence ici. Et bizarrement, ici la méthodologie et les résultats sont tout autres.

Jean-René Binet, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Rennes 1, déclare à Eugénie Bastié :

"Un enfant sait bien qu'il ne peut être issu de deux femmes. Une fois ce verrou levé, on ne voit pas bien ce qui empêcherait de supprimer la condition d'âge ou la condition de vie. Inéluctablement, par effet de système, ces questions se poseront avec acuité et il sera bien difficile de ne pas y répondre par l'affirmative. À tout prendre, il semble que les raisons qui ont conduit le législateur de 1994, puis ceux de 2004 et 2011 à façonner puis maintenir ce modèle, conservent toute leur pertinence. […] Il est difficile d'anticiper l'avenir juridique. Toutefois, si l'on reprend les débats de 2011, on constate que ce qui a conduit au rejet de la PMA dans les couples de femmes est qu'elle risquait d'entraîner quasi automatiquement et sous peine de discrimination, l'ouverture du recours aux mères porteuses – la GPA – dans les couples d'hommes. Le législateur de 2011 ne souhaitant pas s'engager dans cette voie avait donc considéré que cela devait obligatoirement le conduire à refuser l'ouverture de la PMA aux couples de femmes." 

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