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Bioéthique / Homosexualité : revendication du lobby gay

PMA-GPA : l’homme, ce grand oublié de l’écologisme

Ludovine de la Rochère est interrogé dans Valeurs Actuelles, suite aux accusations de Marlène Schiappa. Extraits :

"Force est de constater que Marlène Schiappa n’a pas pris en compte le fait qu’il est aussi écrit sur ce visuel : “No PMA sans Père” et “No GPA”. Autrement dit, il s’agit spécifiquement du détournement de techniques médicales dans le but de concevoir un enfant dont le père ou la mère, suivant les cas, sera effacé(e). Rien à voir, donc, avec la PMA, technique médicale destinée aux couples ayant une infertilité médicalement constatée, donc des couples homme-femme, ou avec les familles monoparentales. En ce qui les concerne, dans l’immense majorité des cas, l’enfant connaît son père et sa mère même s’il ne vit qu’avec l’un des deux. En outre, il n’y pas eu la volonté délibérée d’effacer le père et la mère dès la conception de l’enfant.

Le sens de ce visuel est donc celui de l’usage de la technique : il interroge sur le fait de savoir s’il faut user de la technique sans s’inquiéter des conséquences, s’il faut laisser faire et accepter toutes les dérives possibles. Il dit aussi que, à juste titre, le choix des techniques est questionné pour ce qui concerne notre environnement – c’est ce qu’on appelle l’écologie -, mais qu’il devrait peut-être l’être aussi pour l’être humain. Je dis “peut-être” parce que le message de ce visuel – et c’est important – est sous la forme d’une question. Il appelle, autrement dit, à s’interroger en conscience, à réfléchir.

Même si ce n’était pas votre intention, “comparer” le cas des OGM à celui des enfants, n’est-ce pas prendre le risque de brouiller le message et donner raison à ceux qui vous caricaturent ?

Le visuel ne compare pas ce qui n’est pas comparable évidemment. Il fait référence aux débats écologiques publics, les OGM étant un exemple célèbre, tout en interpelant sur l’absence de débat pour ce qui concerne l’écologie de l’Homme. Ce visuel pose donc l’une des questions de fond ouvertes par la PMA sans père et la GPA. Il y en a bien d’autres car ces pratiques ont des conséquences immenses. Mais cet aspect, l’écologie, doit être souligné aussi.

Au-delà de la polémique, vous parlez “d’écologie humaine” en englobant dans un même débat la manipulation du vivant, humain et végétal confondus. Ne prend-on pas le risque de mélanger les sujets ?

L’Homme fait partie du vivant, ce qui n’est jamais évoqué ni pris en compte par les militants écologistes et encore moins par les divers partis se revendiquant de la pensée écologiste. Or l’Homme est au cœur, il est même le cœur de notre environnement. Respecter la nature est un enjeu majeur pour l’avenir dont nos contemporains ont pris conscience. Mais il ne faut pas oublier l’Homme lui-même ! Trafiquer la conception et la filiation de l’être humain, mettre en œuvre des pratiques qui feraient naître des enfants dont le père ou la mère est effacé(e) serait une falsification aux conséquences anthropologiques immenses, à commencer bien-sûr par les conséquences psychiques pour l’enfant, par la reconnaissance de filiation fictive, par la mise en cause de l’importance de la paternité, etc.

Il est évident, en outre, qu’avec de telles pratiques – PMA sans père et GPA – vont aussi la sélection (choix du donneur de sperme sur la base de ses caractéristiques génétiques par exemple) et l’eugénisme (tri des embryons sur la base du sexe et de bien d’autres critères…). Souhaitons-nous vraiment rentrer dans la sélection de l’humain ? Souhaitons-nous mettre entre les mains des biologistes de telles responsabilités ? Est-ce digne de notre humanité ? N’est-ce pas sans risques majeurs ? [Voir notre encadré ci-dessous]. […]"

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3 commentaires

  1. Il est urgent de réfléchir à ce qu’est la médecine et à quoi elle sert.
    Euthanasier, avorter, congéler des gamètes et des embryons, etc. Est-ce de la médecine?

  2. Effectivement, paradoxalement :
    – 1°) Dans les domaines scientifiques: de l’origine de l’univers et de la vie à l’origine de l’humanité et à l’écolâtrie sacrale, au nom du respect de “l’autonomie de la Nature” (typiquement spinoziste) on privilégie les thèses mettant en avant le jeu de forces aveugles assurant “par “hasard” l’émergence de la complexité ; et ceci pour mieux nier l’action du Créateur, dont on tente ainsi de masquer l’Existence.
    -2°) Au contraire, en ce qui concerne le sens du devenir de l’Homme, on nie toute importance d’une “nature” qui le définirait, et que l’on devrait respecter. On déploie alors, en un constructivisme prométhéen, des efforts forcenés pour le dénaturer, pour effacer les limites le séparant de l’animal, de la machine, de ses tentations les plus vicieuses, de ses fantasmes les plus morbides – et tout ceci pour défier Dieu, son Père.
    En bref des sciences cosmologiques aux sciences humaines, en mutilant l’image de la Création et l’image de l’Homme, on fait tout pour défier un Dieu Créateur et Père que l’on prétend, par ailleurs, inexistant !
    La négation radicale de la Vertu serait impossible, sans une profonde altération, concomitante, de l’intelligence.

  3. Pas oublié de l’écologie humaine, en tous cas

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