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France : Société

Plutôt que le Black Friday, allez voir dimanche l’homme à la soutane noire, c’est gratuit

Plutôt que le Black Friday, allez voir dimanche l’homme à la soutane noire, c’est gratuit

Dans Valeurs Actuelles, l’abbé Danziec revient sur la folie consumériste manifestée lors du Black Friday :

« Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il en vient à perdre son âme » (Marc 8, 36). C’est ce bon sens de la terre, tout imprégné de la sagesse évangélique, qui fait dire ce « On n’y tient pas tellement à çà ».

A l’inverse, le Bernard Tapie des années Mitterrand pouvait expliquer face caméra, avec une assurance déconcertante : « Y a rien de plus redoutable de vivre dans un système capitaliste avec des gens qui ne le sont pas. Or l’unité de mesure du capitalisme, c’est l’argent. Il est bien, il est pas bien. N’empêche qu’aujourd’hui, c’est celui-là. Y a un moment donné, on est obligé de s’étalonner sur une unité de mesure. Pour un homme d’affaire, son unité de mesure, c’est l’argent. C’est lui qui va déterminer celui qui réussit beaucoup, moyennement ou pas du tout. Or pour moi, mon unité de mesure étant l’argent, eh bien j’entreprends mes affaires avec une volonté féroce de gagner beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent. » Tout le drame du Black Friday se joue ici. Qu’il se désintéresse des circuits courts ou qu’il se moque de l’empreinte carbone n’est pas glorieux, mais l’enjeu est ailleurs. En stimulant sans frein les désirs des hommes, le Black Friday et le consumérisme ensauvagent la société. L’homme est fait pour autre chose que le dernier smartphone à la mode. La soif de posséder ne saurait étancher les aspirations intimes de l’homme. Saint-Exupéry, en prophète, l’écrivait déjà avec force en 1943 : « On ne peut plus vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés. Il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle. Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. » Cela tombe bien, cette pluie je l’offre chaque dimanche dans mon église. Et, attendez, je vous le donne en mille : figurez-vous que c’est même gratuit.

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