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France : Société

Plutôt que de financer les entreprises par la dette, supprimer l’impôt sur les sociétés

Michel de Poncins fustige les aides publiques aux entreprises :

"La presse reparle, ces temps-ci, des aides publiques aux entreprises, le pouvoir affirmant son désir d'aider notamment les PME dans ces temps de crise. S'il avait vraiment le désir de les « aider », il les libérerait au lieu de les asservir notamment par ces prétendues aides. C'est l'occasion de décrire rapidement ce système qui est une nouvelle facette du désastre français.

Il y a quelques années un audit avait pris place à ce propos. Le coût total s'élève à 65 milliards, soit 4 % du PIB et un peu plus que le budget de l'éducation nationale. C'est, grosso modo, l'équivalent de l'impôt sur sociétés. Il existe pas moins de 6 000 dispositifs. Parmi les 6000, se trouvent 22 aides européennes, 730 aides nationales et 650 aides pour l'ensemble des collectivités locales de la seule région île de France. Il y a 220 dispositifs différents d'aide à la création d'entreprise et seulement 10 % des entreprises qui se créent, en bénéficient en pratique. […]

En plus, ces chiffres doivent être fortement majorés car ils se limitent aux montants des aides elles-mêmes. Le coût total pour l'économie nationale doit tenir compte des dépenses déclenchées à la fois dans le public et dans le privé pour la gestion de ce vrai délire bureaucratique. Dans le public, il faut compter avec les innombrables services qui, tant au niveau étatique qu'au niveau régional, départemental et municipal, s'occupent de ces aides. Plusieurs ministères s'y consacrent activement. […]

Le « principe des calamités »  veut que lorsque les hommes politiques ont créé une calamité, ils en créent d'autres pour soi disant corriger la première. En vertu de ce principe il y a quelques années il avait été créé un « comité permanent pour la régulation et l'évaluation des aides publiques aux entreprises (COPRA) ». Voilà un nouveau « machin » formant une nouvelle calamité en tant que telle. […] Le désastre pour les entreprises est complet. D'abord, en dehors des coûts de gestion signalés plus haut, elles doivent payer les impôts permettant de prétendument les aider. Le rapprochement avec l'impôt sur sociétés est significatif. Ensuite, quand elles se lancent à la course au pactole, elles souffrent des terribles lenteurs bureaucratiques et, au finish, elles doivent adapter leur stratégie aux idées propres des fonctionnaires juges des dossiers.

La richesse des nations qui n'est pas mesurable repose sur les initiatives individuelles soit des particuliers soit, principalement, des entreprises agissant librement sur les marchés. Un gouvernement « Libérateur » devrait sans tarder supprimer ces aides et, dans la foulée, les impôts correspondants, ce qui serait très bénéfique pour les entreprises."

 

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