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France : Société

Pas de règlement du problème des banlieues sans retour au patriotisme

Xavier Lemoine, maire UMP-PCD de Montfermeil a donné un discours sur le patriotisme. Extraits :

"Sans les vertus du patriotisme il ne peut y avoir de vivre ensemble durable, de concorde, ni de Paix. Tels sont les fruits bénéfiques du patriotisme. C’est donc en souligner l’importance, alors que dans le même temps prononcer ce simple mot vous rend au mieux ringard mais plus surement encore suspect de coupable nostalgie. Mais sans doute notre époque déborde t-elle de paix, de concorde et de fraternité qu’elle a cru pouvoir congédier durablement cette réalité. Risquons-nous à une première définition du patriotisme en citant Marie Madeleine Martin dans son ouvrage couronné à l’époque par l’Académie Française : Histoire de l’unité française.

« la notion de patrie n’est point une sclérose de l’être dans la piété de temps révolus…Elle ne commande point à l’homme le ressassement nostalgique de thèmes défunts…Elle ne murmure pas : « ressuscitons le passé » comme des archéologues soigneux. Elle dit : « je vous désigne ce qui a duré, je vous rappelle ce qui a réussi. Mais je vous l’enseigne pour que (…) vous ajoutiez votre part, car vous êtes des continuateurs ».

La Patrie est le fruit de la CONTINUITE et donc de l’histoire sur un territoire. Ce n’est donc pas seulement le territoire défini par la géographie mais c’est le territoire tel que l’a transformé la longue succession des générations humaines en le cultivant et en l’exploitant.

Fruit de la continuité, elle est aussi ce que l’Histoire a accompli sur un peuple. Ce sont alors des traditions et des mœurs collectives, des institutions juridiques, politiques, sociales, un passé historique qui se survit dans le présent, une religions qui se cristallise en préceptes et en institutions qui forment les consciences et façonnent les âmes, une langue, une culture littéraire et toute une philosophie de la vie…voilà quelques uns des fils dont il faut débrouiller l’écheveau si l’on veut définir l’héritage. (P. Ducatillon)

On peut parler de liens de filiations de l’homme avec sa Patrie. Cette filiation engendre une manière d’être dans la vie familiale, sociale, religieuse. Le terme même de Patrie emprunte une partie de son sens à celui que les latins donnaient à « Pater ». Le mot patrie participe à l’ampleur du terme dont il est dérivé au point que certains parlent de la Patrie comme d’une personne. Elle est une continuité de pères et de fils, une continuité de familles. Si beaucoup aujourd’hui ne perçoivent plus ce qu’est la Patrie, c’est qu’ils ne perçoivent plus ce qu’est la paternité. Notons à ce propos que le cosmopolitisme est à la Patrie ce que la théorie du Gender est à l’altérité sexuelle. Quitte à déconstruire, déconstruisons tout ! […]

 

Le Pape Jean Paul II véritable géant de l’Histoire contemporaine n’a pas craint en 1980 au Bourget de nous demander : « France, éducatrice des peuples, es-tu fidèle à l’alliance avec la sagesse éternelle ? » Le Cardinal Pacelli le 13 juillet 1937 à Notre Dame de Paris indiquait : « Les peuples, comme les individus, ont leur vocation providentielle : comme les individus ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles selon qu’ils sont dociles ou rebelles à leur vocation » […]

Je ne cesse depuis maintenant 10 ans, de signaler aux Politiques, avec un grand P que l’enjeu dans nos banlieues n’est ni urbain, ni social, ni économique et que toutes nos politiques publiques, je dis bien toutes, doivent être réévaluées, réexaminées, recalibrées à l’aune du seul et véritable enjeu qui lui est d’ordre « culturel » voire dans un certain nombre de cas, en se gardant de toute généralisation hâtive mais sans sous estimer pour autant la détermination de certains, d’ordre cultuel. […]

Si les Français ne savent plus ce qu’il y a de grand, de noble, de respectable dans leur histoire, dans leur patrimoine, comment les immigrés le sauraient-ils et comment auraient-ils envie de s’intégrer dans notre pays, de l’aimer, de le servir ? Une fois se travail fait il nous sera bien plus aisé de poser le bon diagnostic et les bons actes. Et notre exigence à l’égard, voire à l’encontre, des populations accueillies aura bien d’avantage de cohérence, de crédibilité et de force.

J’avais initialement intitulé cette causerie « connaître, aimer, respecter ». J’en maintiens les trois termes mais les précises : connaître soi-même et faire connaître, aimer soi-même et faire aimer, respecter soi-même et faire respecter. Ce ne peut être que dans l’échange et le dialogue. Cela ne fera pas tout mais le rendra possible. Je conclue en plagiant Sainte Jeanne d’Arc tout en m’en inspirant : «Les gens de cœurs et de culture batailleront et Dieu donnera la Victoire »."

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6 commentaires

  1. Dans cet ordre d’idées, cette citation “politiquement incorrecte” du Père Pierre Ceyrac que je viens de lire : “Un homme qui ne connait pas la culture d’un pays n’a pas le droit d’y rester. La culture, c’est l’âme d’une socièté ! Comment vivre en France si l’on n’a pas etudié Molière ou la Chanson de Roland ?”Précisons que, vivant en Inde, il a été le 1er européen à être diplomé de sanskrit et de tamoul de l’Université de Madras…

  2. Un discours remarquable, extrêmement bien reçu dans la salle (droite libre et droite populaire). Une personnalité politique à suivre.

  3. Et que fait-on pour les cas où ça ne marche pas ? (refus, provocation, attitude anti-“citoyenne”, allégeance primordiale clairement à un autre pays)

  4. Ce texte est sans doute plein de bonne intention mais il est aussi très utopiste.
    Certes le patriotisme est lié au respect et à la fierté de son pays et donc de soi même, et si l’on veut être respecté il faut évidemment être respectable mais il faut que cela s’accompagne d’une croissance démographique d’autant plus important que l’immigration de peuplement est forte. Or c’est l’inverse aujourd’hui en France et en Europe.
    Cette immigration de peuplement essentiellement en provenance d’Afrique et majoritairement de confession musulmane est persuadée qu’elle détient la vérité divine. Pour elle en outre la notion de frontière et de nationalité n’est rien par rapport à celle de l’Oumma.
    Cette idée, sauf rare exception souvent liée à la conversion au christianisme, est celle des personnes pauvres et non éduquées mais aussi celles des universitaires. L’on a ainsi pu remarquer des universitaires y compris médecins parfaitement intégrés en France rentrés dans la Tunisie “libérée” pour proclamer la charia et redemander le retour d’un califat. Ce phénomène ne date pas de l’Occident décadent du début du XXI mais a été souvent constaté y compris dans les siècles passés.
    Le patriotisme peut permettre à un pays de se défendre peut-être jusqu’à la mort et de voir quel est l’intérêt général mais il ne peut pas permettre une assimilation pour des populations qui ne veulent pas l’assimilation et qui deviennent en l’espace d’un demi siècle majoritaire.

  5. Le problème c’est que les “cailleras” irréductibles sont patriotes, mais il y a Patrie (de papier)et patries (charnelles)… (cf les drapeaux qui accueillirent Chirac le soir de sa réélection!) Quadrature du cercle !
    Une Patrie c’est une communauté:
    – de langue et de culture
    – d’habitus et de valeurs
    – d’héritage historique
    – d’intérêts et d’attentes
    – de risques
    Il faut se rendre à l’évidence la Patrie est moribonde. Déjà la 1ère et la 3ème Républiques l’avaient coupée en deux, la 5ème en aura fait une grenade pré-fragmentée. Nous sommes à la merci d’une goupille…

  6. @ c: vous avez raison, et si l’on suit votre raisonnement et ce que dit la démographie, dans 50 ans, face à la présence massive de plus en plus évidente de personnes ne se définissant pas d’abord comme Françaises (y compris celles qui parlent français et sont très bien intégrées), les seuls qui seront en mesure de faire face parmi la population de souche, seront ceux qui actuellement font encore beaucoup d’enfants, ont encore des familles soudées, transmettent encore notre patrimoine culturel et spirituel: en première ligne, pour défendre notre civilisation, il n’y aura plus que nous, familles catholiques.

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