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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Opus Dei : béatification de Mgr Alvaro del Portillo

Mgr Alvaro del Portillo (1914-1994), successeur de saint Josémaria à la tête de l’Opus Dei, sera béatifié à Madrid le 27 septembre. Mgr Antoine de Rochebrune, vicaire pour la France de la prélature de l’Opus Dei, répond à La Nef. Extraits :

N"Né en 1914 et décédé en 1994, il a été le successeur immédiat du fondateur, après en avoir été le bras droit pendant de nombreuses années. Il était, en quelque sorte, un fils aîné pour saint Josémaria, celui dont ce dernier disait qu’il avait le mieux saisi l’esprit de l’Opus Dei et le vivait avec la fidélité la plus exemplaire. Je dirais que son parcours personnel est à la fois simple et d’une rare intensité. Jeune étudiant, il a rencontré le fondateur de l’Opus Dei. Ce fut un choc, comme il le dira lui-même : « Jamais je n’avais entendu parler de Dieu avec tant de foi, tant d’amour. Cela m’a ouvert les yeux : j’ai commencé ma vraie vie. » À partir ce moment-là, il s’est entièrement donné à Dieu. Il a très rapidement occupé diverses fonctions de gouvernement dans l’Opus Dei et a succédé à saint Josémaria à la mort de ce dernier, en 1975. Vous savez que, pour une institution d’Église, la mort du fondateur peut entraîner de fortes perturbations. S’il n’en a rien été dans l’Opus Dei, c’est principalement grâce au futur bienheureux. Il s’est efforcé de gouverner en toute chose comme saint Josémaria l’aurait fait. C’est d’ailleurs ce que Paul VI lui avait conseillé : « En toute question, demandez-vous comment le fondateur réagirait. » […]

Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est l’Opus Dei, son charisme ?

L’Opus Dei est une institution catholique que le Seigneur a suscitée il y a plus de 80 ans pour proclamer l’appel universel à la sainteté et à l’apostolat. Nous voulons aider tous ceux qui le souhaitent à devenir des saints à travers l’exercice de leurs activités quotidiennes au milieu du monde. Les réalités quotidiennes comme le travail, la vie de famille, les loisirs, etc., peuvent être offertes au Seigneur et devenir « sacrées ». C’est grâce à elles, et non pas malgré elles, que les laïcs peuvent devenir saints. […]

Vous êtes aujourd’hui la seule œuvre d’Église à bénéficier d’une prélature personnelle : pourquoi un tel statut et en quoi consiste-t-il ?

Si vous me le permettez, j’aimerais rectifier un petit peu votre question : nous ne « bénéficions » pas d’une prélature personnelle. Ce n’est pas un statut privilégié et nous aimerions beaucoup qu’il y en ait d’autres. L’Église a créé les prélatures personnelles dans le cadre du concile Vatican II. Elle s’est rendu compte qu’à côté de structures territoriales, comme les diocèses, il y avait besoin de structures rassemblant des personnes autour d’une caractéristique commune autre que le lieu où elles vivent. Elle a voulu en quelque sorte étendre ce qui était fait pour les diocèses aux armées, à l’intérieur desquels on a rassemblé tous les militaires d’un même pays, à d’autres types de réalités. Dans le cas de l’Opus Dei, cette petite portion du peuple de Dieu, composée de prêtres et de laïcs, porte la mission de diffuser l’esprit de sainteté au milieu du monde en appliquant les enseignements de saint Josémaria. […]

La perte des repères semble assez générale : que vous inspire la situation actuelle, aussi bien dans la société que dans l’Église ?

Sur les problèmes spécifiques que rencontre notre époque, il me vient à l’esprit ce que disait un jour saint Jean-Paul II : « Le monde va mal parce qu’on y prie peu ou mal. » Ce reproche s’adresse aux catholiques avant tout. Le monde ne va pas mal parce que les forces démoniaques s’agitent : elles l’ont toujours fait. Il va mal parce que les catholiques ne prennent pas tous leur foi au sérieux. Comment parler de Jésus si on ne le fréquente pas soi-même dans la prière et les sacrements ? Comment s’étonner que les enfants perdent la foi s’ils n’ont jamais vu leurs parents prier ? Comment s’étonner que le nombre de catholiques diminue si les catholiques eux-mêmes ne parlent jamais de Dieu à leurs collègues de travail ? Que tous les catholiques prient davantage, qu’ils fréquentent les sacrements et qu’ils parlent de Dieu à leurs amis : ainsi les choses s’amélioreront dans l’Église et dans le monde. De toute façon, je pense que la période que nous vivons est la meilleure pour chacun de nous, car sinon Dieu nous aurait fait naître à un autre moment : à nous de répondre aux défis de l’instant présent et aux attentes du Seigneur !"

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