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Culture de mort : Euthanasie

Nouvelle proposition de loi sur l’euthanasie

GDéposée par le sénateur socialiste Jean-Pierre Godefroy, elle reprend la proposition de François Hollande (assistance médicalisée pour mourir). Le terme euthanasie est absent, mais le projet est bien là :

"Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander à bénéficier, dans les conditions prévues au présent titre, d'une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur."

Le collectif Plus Digne la vie a rédigé un argumentaire contre cette proposition, qui n'est pas encore à l'ordre du jour du Sénat. Extrait :

"Par là même, la légalisation du suicide assisté, récusant toute solidarité au nom de l’autonomie de l’individu, favorise l’injustice et est une régression sociale. Cette dimension d’injustice n’est jamais évoquée par les tenants de l’euthanasie et du suicide assisté. Les plus faibles et les plus pauvres seront les victimes les plus exposées à l’euthanasie.

La population canadienne a bien compris ce risque. Elle se déclare très massivement favorable aux soins palliatifs car elle craint que les plus pauvres et les plus dépendants ne subissent par effet de glissement des euthanasies non déclarées."

De son côté, Alliance Vita écrit :

"A force d’être confronté, dans les débats médiatiques, aux accusations de contradicteurs, j’ai fini par sentir grossir au fond de mon estomac… une petite bulle de culpabilité. Je l’ai laissé remonter pour comprendre. Sans trop m’étonner, car nous savons que l’objectif ultime des maîtres de la dialectique manipulatrice est de conduire leurs adversaires à la conscience malheureuse, grâce au lavage de cerveau. Cette conscience malheureuse, c’est ce qui explique que dans les grand procès staliniens, les prévenus soient allés jusqu’à s’auto-accuser.

Toute proportion gardée, il n’est pas toujours facile d’avoir la conscience tranquille quand on se retrouve seul contre tous, dans un dîner ou un débat, objet de ricanements, accusé des malheurs du monde, comme, par exemple de laisser souffrir les mourants en refusant l’euthanasie…

Posons-nous donc quelques questions de conscience.

1/ En nous opposant à l’euthanasie, sommes-nous vraiment coupable de toutes les maladies et des souffrances physiques ou morales endurées par les personnes dépendantes ou en fin de vie ? Non. Nous sommes pour qu’on lutte contre la douleur et qu’on soulage la souffrance, et considérons d’ailleurs que l’euthanasie est une mort violente dont les auteurs et les témoins ont du mal à se remettre.

2/ En contestant le mariage homosexuel, sommes-nous vraiment coupable de toute la souffrance morale des personnes qui désirent donner naissance à un enfant alors que les relations qu’ils entretiennent rendent biologiquement impossible l’assouvissement d’un tel désir ? Non. Nous ne sommes pas maitres de la nature qui empêche ces relations d’être fécondes. Entretenir un fantasme d’homoparentalité n’est pas un service à rendre aux personnes homosexuelles, ni aux enfants qu’on priverait d’un père ou d’une mère. […]

Chacun peut continuer thème par thème, afin de résister à cette “victimisation” qui consiste à faire porter la responsabilité d’un mal dont quelqu’un souffre sur celui dont on veut éliminer le point de vue gênant. Partout où l’on revendique une transgression avec comme argument une souffrance, il convient de revenir à la réalité :

  • d’abord je ne suis pas la cause de cette souffrance.
  • ensuite, supprimer une épreuve n’est légitime, qu’à condition que cela ne provoque pas d’injustice. Simplement parce que la fin ne justifie pas les moyens, tous les moyens n’étant pas bons. […]"

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5 commentaires

  1. Le problème est d’une simplicité consternante :
    Les caisses de retraites sont vides…
    Alors, et sous prétexte de “grandeur d’âme”, on essaie d’imposer la solution magique… Décidément, l’altruisme est une bien vilaine chose…
    Je crois que l’homme du vingt et unième siècle est arrivé à un point de morbidité et d’hypocrisie absolument inimaginables…

  2. du bon sens ; mais est-ce bien partagé??

  3. Après le génocide des enfants, dans le sein de leur mère, voici l’assassinat programmé de ceux qui auront survécu.

  4. Argumentation cohérente et tout à fait transposable au débat sur le diagnostic prénatal et l’avortement: la pitié dangereuse est in fine mortifère

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