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Culture de mort : Euthanasie

« Nous ne recherchons pas la souffrance pour elle-même»

De Jeanne Smits, alors que le "débat" sentimental sur l'euthanasie fait rage suite au suicide médiatisé de Brittany Maynard, 29 ans, victime d’un cancer du cerveau incurable :

"Un séminariste catholique, Philip Johnson, avait plaidé pour la vie de Brittany Maynard dans une lettre bouleversante où il raconte comment il a lui-même connu les peurs et les souffrances d’un grave cancer du cerveau. Au moment du diagnostic, il préparait un bel avenir d’officier de marine. On lui donnait dix-huit mois. Rentré du Golfe en urgence, le voilà face aux rayons et à la chimiothérapie – et à une nouvelle question : répondre ou non à l’appel à la prêtrise qu’il entendait depuis l’âge de 19 ans. Six ans plus tard, il prépare le diaconat et attend son ordination l’an prochain : six années difficiles, marquées par les maux de têtes, les crises, les bouleversements continus.

« Comme Brittany, je n’ai pas envie de mourir, et je ne veux pas faire face à l’issue probable de cette maladie. Je crois que personne n’a envie de mourir ainsi. » Philip Johnson a été lui aussi averti ; il perdra le contrôle de ses fonctions corporelles, il passera de la paralysie à l’incontinence, il sait qu’il perdra très probablement ses facultés mentales et il éprouvera confusion et hallucinations avant de mourir.

« Cela me terrifie, mais je ne vaux pas moins comme personne pour autant. Ma vie a une signification pour moi, pour Dieu, pour la famille et mes amis ; et mis à part une guérison miraculeuse, elle continuera d’avoir une signification bien après que je serai paralysé, en soins palliatifs. Ma famille et mes amis m’aiment tel que je suis, et non pour les traits de ma personnalité qui vont peu à peu m’abandonner si cette tumeur progresse et prend ma vie. »

Le séminariste raconte ses doutes et même son désir de mort, mais aussi l’extraordinaire richesse que lui a apportée sa maladie qui l’a rendu capable de vraie compassion pour ceux qui souffrent, et de comprendre le sens de la souffrance – de la souffrance rédemptrice, « si oubliée de nos jours ». « Nous ne recherchons pas la souffrance pour elle-même, mais notre souffrance peut avoir une grande signification si nous essayons de l’associer à la Passion du Christ et que nous l’offrons pour la conversion ou les intentions d’autrui. »"

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