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Nous assistons à une offensive homosexuelle sans précédent dans l’Eglise

Unknown-13L'affaire de Mgr Juan Barros évêque d'Osorno au Chili, soupçonné d'avoir tu les agissements d'un prêtre pédophile, révèle que le lobby gay a bien pénétré l'Eglise. Dans l'avion qui le ramenait à Rome, le pape François avait notamment déclaré que le Vatican avait enquêté sur Mgr Barros, sans trouver "d'élément pour le condamner".

"Vous me dites qu'il y a des victimes, mais je ne les ai pas vues, elles ne se sont pas présentées à moi".

Et il s'est déclaré "convaincu" de l'innocence de l'évêque.

JuanBarrosMadrid_CEChile-800x450Or, le 12 avril 2015, l'Irlandaise Marie Collins, elle-même "rescapée" d'abus sexuels, qui a finalement claqué en 2017 la porte de la commission papale de lutte contre la pédophilie, est venue spécialement à Rome porteuse d'une lettre d'un Chilien victime d'abus, Juan Carlos Cruz. Mgr Juan Barros [photo], nommé par le pape à la tête du diocèse d'Osorno, en 2015, est soupçonné d'avoir passé sous silence les actes du père Fernando Karadima. Ce prêtre octogénaire a été reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican d'avoir commis des actes pédophiles dans les années 1980 et 1990. Selon Marie Collins, au moins trois victimes directes de Karadima accusent Mgr Barros d'avoir été témoin de certains actes. Mgr Barros nie ces accusations. Cette lettre a été remise en avril 2015 au cardinal Sean O’Malley, proche du pape, qui assure que la lettre a été transmise au pape.

Riccardo Cascioli commente dans un texte traduit par benoît-et-moi :

"Le scandale des abus sexuels au Chili est aujourd'hui une mine qui risque d'exploser à Rome. Les faits sont maintenant bien connus et tournent autour des excellentes couvertures – chiliennes d'abord, mais aussi romaines – d'un célèbre prêtre chilien, le Père Fernando Karadima, leader d'une communauté dont sont sortis plusieurs prêtres et évêques, dont le très discuté Juan Barros, au centre de l'histoire qui voit aujourd'hui comme protagoniste le Pape François lui-même.

[…] Déjà dans le collimateur pour avoir nommé Barros évêque d'Osorno en janvier 2015, malgré la forte opposition d'une partie de l'épiscopat chilien et des fidèles de ce diocèse, les déclarations du Pape François à la fin de la visite au Chili ont suscité un véritable tollé. A ceux qui lui demandaient de rendre compte de cette nomination, le Pape – avec des mots forts – a répondu en parlant de calomnie et d'absence de preuves contre Mgr Barros, argument répété ensuite dans la conférence de presse en vol, même s'il a au moins essayé de corriger la terminologie (mais après un communiqué de censure publique signé par le Cardinal O'Malley, l'un des neuf conseillers appelés par le Pape à remanier la Curie romaine, qui est également à la tête de la Commission vaticane pour la protection des mineurs). En outre, le pape François avait déclaré qu'il n'avait jamais rien reçu des victimes présumées d'abus sexuels qui accusaient Barros. Or, le document publié il y a deux jours par l'Associated Press démontre exactement le contraire: ce serait le Cardinal O'Malley lui-même qui aurait remis au Pape en avril 2015 une lettre de huit pages dans laquelle l'une des victimes du Père Karadima relate en détail les abus subis et la responsabilité directe de Barros.

Unknown-14De plus, ce démenti de la version du Pape semble être la cerise sur le gâteau d'une attitude qui avait déjà suscité une forte perplexité. En 2014, en effet, le Pape François avait déjà disposé que Mgr Barros devait renoncer au ministère épiscopal avant de revenir sur ses pas, de le nommer évêque d'Osorno et de défendre sa nomination avec bec et ongles, malgré les critiques de la Conférence épiscopale chilienne. Le Pape n'a pas non plus expliqué la raison de ce brusque changement d'orientation à son retour du Chili, mais des sources du Vatican citent le cardinal Francisco Javier Errazuriz comme la véritable cause de la volte-face. L'ex-archevêque de Santiago [photo] est en effet dans le fameux C9 (Conseil des neuf cardinaux) qui accompagne le Pape dans le projet de réforme de la Curie. Errazuriz jouit certainement de la confiance et de l'estime du Pape François, qui l'a en effet voulu au C9, mais au Chili il est considéré comme le grand "enterreur", celui qui pendant des années a empêché que des mesures soient prises contre Karadima et retardé l'établissement de la vérité. Il est facile de penser que le rôle du vieux cardinal chilien a joué un rôle majeur dans l'attitude du Pape.

Mais en dehors de la reconstruction de l'affaire Barros, le cas du Chili est important car il confirme ce qui est déjà connu mais toujours censuré. En d'autres termes, les cas dits de pédophilie sont en fait dans la grande majorité des problèmes d'homosexualité. Comme on le sait, la pédophilie elle-même concerne l'attirance des adultes pour les enfants prépubères. Quand il s'agit d'adolescents, on doit en revanche parler d''éphébophilie et elle a des homosexuels comme protagonistes. C'est de cela que nous parlons pour le Chili, mais cela concerne au moins 80% des cas qui passent dans la chronique de façon erronée comme des cas de pédophilie dans l'Église. C'est du moins ce qui ressort des rapports du John Jay College sur les cas enregistrés dans l'Église américaine.

Cela peut sembler une différence mineure – il s'agit toujours d'abus sur mineurs, pourrait-on dire – et au contraire, c'est un point fondamental, parce qu'il permet de dire clairement que le problème dans l'Église n'est pas la pédophilie mais l'homosexualité. C'est une réalité que l'on veut dissimuler parce qu'elle est désagréable pour le lobby gay engagé à promouvoir la normalisation de l'homosexualité dans l'Église. Surtout au cours de ces toutes dernières années, nous assistons à une offensive homosexuelle sans précédent, qui s'attaque maintenant au Catéchisme, comme nous l'avons vu ces derniers jours. Le cas des cours pour fiancés homosexuels à Turin – aujourd'hui suspendus après la réaction suscitée – et la bénédiction pour les couples homosexuels soutenue par le Cardinal Marx, président de la Conférence épiscopale allemande, ne sont que les derniers épisodes. Il est clair qu'on joue sur le malentendu de l'accueil des personnes avec des tendance homosexuelle – ce qui est normal – pour faire passer l'homosexualité, qui est au contraire «un désordre objectif». Ce n'est pas par hasard que dans l'Église italienne, par exemple, les expériences d'accompagnement qui s'inscrivent dans le sillage de l'enseignement de l'Eglise – comme Courage et l'Associazione Lot – sont entravées, pour faire place aux associations qui promeuvent l'expérience LGBT, et qui prétendent que l'homosexualité est une orientation sexuelle équivalente à l'hétérosexualité.

C'est la preuve que le lobby homosexuel s'est maintenant enraciné dans l'Église; et même, nous pouvons affirmer avec certitude qu'une escalade est en cours au sein de la hiérarchie ecclésiastique, avec l'occupation de postes clés au Vatican et dans de nombreux diocèses et organismes ecclésiaux (sans parler des médias, voir le cas d'Avvenire). On peut dire sans se tromper que le lobby gay n'a jamais été aussi puissant dans l'Église, et l'imbroglio chilien est lui aussi fils de cet étrange tissage de liens troubles et de chantages.

C'est justement ce facteur qui risque de rendre vaine une grande partie du travail accompli pendant les pontificats de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI pour frapper les abus sexuels sur mineurs. Un fait qui est également démontré par l'affaiblissement récent de la section disciplinaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi appelée à traiter les cas d'abus sexuels commis par le clergé: jusqu' à il y a quelques mois, dix fonctionnaires de la Congrégation étaient chargés de traiter les volumineux dossiers à cet égard; précisément en raison de la charge de travail, une augmentation des effectifs avait été promise, alors que le licenciement soudain de trois prêtres par le Pape (sans donner de raisons, avait dénoncé Gerhard Müller, le préfet de l'époque) réduisait à sept le nombre des responsables, sans personne ayant pour langue maternelle le français et l'anglais. Autrement dit, l'affaire Barros n'est pas un épisode isolé, elle n'est que la pointe de l'iceberg."

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