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Marche pour la Vie

Notre marche pour la vie est une marche de dissidents

Jean-Pierre Maugendre, vice-président de la Marche pour la vie, est interrogé par Anne Isabeth dans Présent. Extrait :

Capture d’écran 2016-12-20 à 19.30.13"Vous venez de lancer une campagne sur le thème : « IVG tous concernés ». Que pouvez-vous nous en dire ?

Nous avons choisi de centrer la campagne sur les débats qui ont eu lieu dans le cadre du délit d’entrave. Lorsqu’une femme est confrontée à une grossesse et qu’elle estime difficile de la mener à terme, elle est seule. Seule face à de multiples pressions du père, de sa famille, de ses copines, des médecins. Tout le monde fait pression, en général dans le même sens. Or le gouvernement est en train de faire en sorte que toute une série d’informations dont elle pouvait disposer ne soit plus accessible. C’est profondément injuste. C’est elle qui portera toute sa vie le poids de cet avortement.

Qu’ont révélé tous les débats qui ont surgi autour du délit d’entrave numérique ?

Cette question de l’avortement, que l’on croyait enterrée, a réapparu de manière incroyable. Il a suffi de voir le débat irréaliste qu’il y a eu entre Juppé et Fillon : chacun se réclamant de l’avortement. Aujourd’hui, sur les questions de société, l’avortement est devenu le point de passage. Vous avez voix au chapitre si vous acceptez de dire que l’avortement est un droit. En parallèle, la question de l’avortement est essentielle pour nombre de catholiques, c’est un marqueur fort.

On ne compte plus les lois qui renforcent l’accès à l’avortement. Est-ce vraiment utile de marcher ?

Notre rôle, c’est ce que fait notre famille d’esprit avec cette marche, est de maintenir allumé le flambeau de la vie. Notre marche pour la vie est une marche de dissidents. Nous sommes en réaction, en dissidence par rapport aux valeurs de libéralisme consumériste de notre époque. Pourquoi cette marche est-elle utile ? D’abord parce que cela permet de rappeler les choses, ensuite parce qu’il faut continuer de témoigner de la réalité de l’avortement. Enfin, les participants voient qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils partagent avec d’autres les mêmes valeurs, souvent la même foi et la même espérance.

Nous pourrions reprendre à notre compte ces mots de Bachir Gemayel, le président assassiné du Liban : « Nous ne sommes pas la dernière Byzance, nous sommes la nouvelle Jérusalem. » Cette marche n’est pas un combat d’arrière-garde. Nous sommes l’avenir : il suffit de voir le nombre de jeunes qui participent à cette marche. Y participer n’est pas du temps perdu.

Cet acharnement du gouvernement pour encourager l’avortement n’est-il pas, paradoxalement, un bon signe ?

Oui, bien sûr ! Les sites les plus consultés sont ceux qui disent la vérité sur l’avortement. Et cela rend le gouvernement fou ! Le succès de ces sites est un constat d’échec. La propagande du gouvernement ne fonctionne pas parce qu’en face de fonctionnaires rémunérés qui, dans l’heure qui suit, feront la promotion de tel dispositif d’aide aux chômeurs ou de lutte contre la pollution de l’air, il y a des gens qui parlent avec leur cœur, leurs tripes, leur tête. Entre la vie, l’expérience, la souffrance et les petits fonctionnaires qui font des fiches pour les sites gouvernementaux, la bataille est perdue d’avance pour eux. Le seul moyen pour eux est donc d’interdire ces sites. […]"

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