Partager cet article

France : Politique en France

Nicolas Sarkozy contre le droit de vote des étrangers, “depuis longtemps” ?

Aujourd'hui, devant les maires, Nicolas Sarkozy s'en est pris à la proposition de loi socialiste visant à autoriser les étrangers extra-européens à voter aux élections locales :

S"je crois depuis longtemps que le droit de voter et le droit d'être élu dans nos territoires doit demeurer un droit attaché à la nationalité française, étendue pour les élections municipales et européennes aux citoyens européens qui partagent avec nous une communauté de destin".

Depuis longtemps, cela signifie… depuis moins de 10 ans ! Dans son ouvrage "Libre" publié en 2001, Nicolas Sarkozy écrivait :

"J’avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux. À compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis un temps minimum, par exemple de cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une appréciation sur la façon dont est organisé leur cadre de vie quotidien".

Non, en fait, "depuis longtemps" signifie, moins de 6 ans puisque le 25 octobre 2005, Nicolas Sarkozy déclarait Monde qu'il ne serait pas

"anormal qu'un étranger en situation régulière qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins 10 ans en France puisse voter aux élections municipales".

Pas du tout : "depuis longtemps", ce n'est pas plus de 5 ans, puisqu'en mars 2006, le futur candidat avait réaffirmé cette position en faveur du droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales.

Oups ! Je m'aperçois que "depuis longtemps", c'est en fait, pas plus de 3 ans. En 2008, le chef de l'Etat s'était à nouveau dit favorable "à titre intellectuel" au vote des étrangers non européens aux élections locales "sur la base de la réciprocité", mais il avait ajouté n'avoir "pas de majorité pour faire passer" cette mesure.

Aujourd'hui il est contre et l'on peut s'en réjouir. Mais pour longtemps ? Aïe !

Partager cet article

12 commentaires

  1. “contre,tout contre”..!

  2. Le satrape est toujours sincère : il change de sincérité : c’est tout !

  3. La république nous donne pour chefs d’Etat des girouettes qui, en fonction du vent, indiquent telle ou telle direction, c’est ce que nos républicains appellent la “méritocratie”.
    C’est sa position d’élu qui lui fait changer cent fois d’avis. Si le chef d’Etat français n’avait comme but que le bien commun, il réfléchirait, puis prendrait une décision à laquelle il se tiendrait, mais la compétition entre les partis, la surenchère, fait qu’il oublie le bien commun pour ne se concentrer que sur son élection ou sa réélection. C’est le régime des partis, ce qui faisait dire à Maurice Druon :”Les peuples sont-ils plus gagnants à la loterie des urnes qu’à celle des chromosomes ?”

  4. Comme tout étranger résident, surtout parmi les non communautaires, devient immanquablement français au travers de ses enfants, N. SARKOZY ou pas, majorité ou pas, les étrangers de culture et de religion, sont déjà plusieurs millions comme citoyens et donc électeurs, et leur nombre progresse exponentiellement, par la démographie et l’immigration continuelle, par imprégnation musulmane croissante : les printemps arabes n’ont pas fini de nous fournir du ”citoyen”.
    N. SARKOZY est en campagne, il a oublié son absence de bilan crédible et chiffré sur ces sujets. Il faut l’excuser, il va refaire sa campagne de 2007, en un peu plus musclé : insécurité, immigration et réforme de l’Etat. Cela peut marcher, rien n’est impossible s’il parvient à redevenir crédible auprès des classes moyennes et des indépendants comme en 2007.

  5. Pourquoi uniquement le droit de vote ? Et le droit d’être élu ?
    Pourquoi les socialistes ne vont pas plus loin dans leur démarche !
    Accorder aux étrangers, le droit d’être éligibles et par conséquent leur permettre de choisir leurs propres candidats ? Si l’électeur étranger est capable de voter, il doit être aussi capable de gérer une commune, un département ou une région, vous ne croyez pas, amis socialistes ?
    Allez chiche ! A quand un maire tunisien à la place de Bertrand Delanoë ou de Martine Aubry ?

  6. Pour figurer au deuxième tour Sarkozy doit siphonner les voix du FN …
    Il le sait .
    S’il était élu (peu probable pour l’instant) il dira et fera le contraire .

  7. @ Nemo,
    Vous pariez qu’il sera réélu ? Les Français n’ont qu’une seule peur : le changement. Il préfère une fripouille connue qu’une inconnue (Mitterrand, Chirac, etc.).

  8. malheureusement, il y a de fortes chances pour qu’il soit élu, vu que chez les cathos bcp ne veulent pas entendre parler de Marine le Pen, et on peut se demander d’ailleurs si elle ne se rapproche pas un peu trop des thèses UMPS? et alors la différence. Quant à la gauche vu le nombre de candidats, il y a fort à parier que le socialiste soit hors des clous pour le 2° tour.

  9. C’est pour ce genre de post qui remet en perspective les informations qu’on aime le Salon Beige! Bravo et Merci!

  10. Il-y-a quelques semaines, sur Radio courtoisie, J.M.LE PEN prédisait que Sarközy ne se représenterait pas, se sachant battu d’avance et impopulaire.C’était avant les “primaires citoyennes” qui ont élu Hollande.Thèse qui me semble peu probable (JMLP n’en est pas à une abbération près) alors que l’échéance se rapproche, sauf si la crise devenait tellement grave qu’elle échapperait aux actuels valets qui n’auraient qu’une solution, présenter un autre homme pour que la gauche se saisisse de la patate chaude ! Mais beaucoup de monde, à la réflexion, ne voit pas Hollande président, la gauche au pouvoir en cette période incertaine serait vue comme un danger par une majorité qui, une fois de plus, écarterait toute autre alternative empêchant encore une fois le F.N (qui n’est plus ce qu’il était) d’être présent au second tour… et discrédité par les médias et manifestants gauchistes qui voteraient en masse pour le sortant ! UNE IMPASSE ABSOLUE, ne comptons pas sur une telle démocratie pour retrouver prospérité et identité !

  11. à PK
    Pour l’instant … j’ai l’impression qu’il ne sera meme pas au deuxième tour .
    Comme le dit un lecteur du SB quand on voit les efforts (très incorrects) déployés par Sarko et Guéant en ce moment … Cela laisse entendre que MLP doit se trouver très très haut !(en tout cas beaucoup plus haut que les sondages ne la donnent)

  12. @ Chouan 12
    Le prétexte du catholicisme pour que des cathos ne votent pas M LP est un faux catholicisme, ou un catholicisme dégradé.
    Un moralisme qui confond vie morale personnelle et morale publique, soit dans un sens janséniste, soit dans un sens socialisant, les deux ne s’excluant pas totalement. Cela serait compréhensible si ces catholiques qui refusent de voter FN s’abstenaient de voter UMP ou PS : or c’est très exactement le contraire.
    Voilà pour quoi leurs raisons ”catholiques” ne sont nullement catholiques : elles ressortent d’idéologies non chrétiennes qui déteignent sur les mentalités.

Les commentaires sont fermés pour cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services