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Communisme / Médias : Désinformation

Mur de Berlin : faire tomber le mur de la désinformation

Plusieurs articles viennent remettre les idées à l'endroit. Celui de Jacques Garello :

"Je suis étonné qu’aujourd’hui, peut-être par calcul, un grand nombre de commentateurs nous présente la chute du mur de Berlin comme l’issue d’une compétition entre systèmes économiques : capitalisme contre socialisme, marché contre plan. Car ce ne sont pas les pénuries qui traumatisaient les peuples de l’Est, mais le poids étouffant de l’Etat, du parti, de la police, et surtout le sentiment de ne plus être maître de son destin, confisqué par la société. Les pénuries, on s’en accommodait, le marché noir rendait son office. Dans certains pays on bénéficiait même d’une certaine liberté économique ; j’avais remarqué après la vague des nationalisations françaises de 1981 que le secteur public était plus développé en France qu’en Hongrie. A Paris on nationalisait les banques, à Budapest des banques privées étrangères s’installaient. […]

L’erreur des communistes n’était pas sur l’économie, mais sur l’homme : une erreur « anthropologique », une ignorance de la vraie nature de l’être humain, de sa vocation, de son intrinsèque dignité. Ou, si l’on préfère, il y avait erreur économique parce qu’en amont il y avait erreur anthropologique, car l’on ne prive pas l’homme de sa liberté, de son droit à l’initiative, de son esprit de création, de sa responsabilité et de sa propriété sans que cela n’ait des effets désastreux sur la production et les revenus. Il serait donc historiquement et philosophiquement plus sain de voir la chute du mur de Berlin comme la victoire de l’humanisme sur le totalitarisme, des droits individuels sur le collectivisme. […]

Très vite les marxistes exclus de la vie publique ont reconstitué leurs forces. […] Ces rouges peints en verts ont simplement décliné le catéchisme qu’ils avaient récité dans leur jeunesse : le Nord contre le Sud, les nations bourgeoises contre les prolétaires, le commerce exploitant les pauvres, la finance corrompue, et derrière tout cela le Grand Satan des Etats-Unis, impérialiste, raciste : en un mot capitaliste. […] Aujourd’hui, c’est l’heure des « idiots utiles », indispensables courroies de transmission de la Révolution Prolétarienne expliquait Lénine. […] Les idiots utiles ont adoré Obama, ils refondent le capitalisme, ils vont semer le doute et la division pour mieux garder leurs trônes aseptisés. Pour retrouver le sens de la chute du mur de Berlin, il faut donc remonter à la source : que faisons-nous de la liberté et de la dignité de la personne humaine ?"

Ceux de Philippe Edmond :

"Lorsque Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir en URSS, en mars 1985, les Occidentaux sont sceptiques sur sa capacité à réformer le système soviétique. Le pape slave, lui, sent très vite qu'il se passe quelque chose, que la glasnost et la perestroïka vont lui permettre de pousser son avantage. Notamment de contraindre le général Jaruzelski, en 1988, au dialogue avec Solidarnosc, le syndicat interdit qu'il est venu spectaculairement conforter à deux reprises, en 1983 et en 1987. A Moscou, à l'occasion du millénaire de l'Eglise russe en juin 1988, Jean-Paul II envoie son « Premier ministre », le cardinal Casaroli, entamer un vrai dialogue avec Gorbatchev : celui-ci, pris au piège de sa propre stratégie réformatrice, assure que le temps de la lutte antireligieuse est terminé, et accepte le principe d'une rencontre avec le pape. Gorbatchev au Vatican ! Le 1er décembre 1989, quand le chef du communisme mondial vient rencontrer le chef de l'Eglise catholique à Rome, les jeux sont faits : le Mur est tombé, son régime entre en agonie."

"Le refus par François Mitterrand d'accepter la libération de l'Europe de l'est est constamment influencée par deux facteurs essentiels : Le poids de l’idéologie socialise, nourrie de sa foi dans le « progrès » et par la tradition de complicité entre socialistes et communistes. Sa haine des nations."

"Les archives les plus secrètes des délibérations du Comité Central du Parti Communiste de l'URSS Révélées par le dissident Boukovski racontent une toute autre histoire [que les mensonges de Gorbatchev]. Fausse "détente" gorbatchévienne préparée de longue date par le KGB, soutien au terrorisme international passant en particulier par la RDA et subventions aux partis communistes, au delà même de ce que disaient les anti communistes et misères secrètes d'un système en faillite qui n'arrive même plus à fournir 30 000 tonnes de viande aux polonais."

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11 commentaires

  1. 9-11,chute du Mur, symbole de la liberté retrouvée pour le monde, 11-9 c’est l’inverse…

  2. Comme le disait JF Revel, ce n’est pas la chute du mur de Berlin qui a signifié l’échec du communisme, mais plutôt sa construction.

  3. C’est très intéressant et nous redonne espoir : au bout d’un moment, nous en ferons peut-être de même…

  4. J’ai quand même quelques doutes sur la citation que je reproduis ci-dessous. À ce moment-là, les Français devraient voter pour autre chose que les partis qui nous gouvernent depuis 40 ans, et ce n’est pas le cas. Sauf si l’on considère que les Français sont prêts à une rupture, puisqu’ils ont voté pour Nicolas Sarkozy, ou plutôt pour ce qu’il paraissait représenter (qui n’a rien à voir avec ce qu’il est vraiment : merveilles de la communication, et de l’information propagande française)
    “Car ce ne sont pas les pénuries qui traumatisaient les peuples de l’Est, mais le poids étouffant de l’Etat, du parti, de la police, et surtout le sentiment de ne plus être maître de son destin, confisqué par la société.” […] “L’erreur des communistes [était] une ignorance de la vraie nature de l’être humain, de sa vocation, de son intrinsèque dignité.” (Jacques Garello, op. cit.)

  5. Je voudrais revenir sur l’article passionnant que Michel Janva met en lien :
    Chute du mur de Berlin, subversion communiste et mensonges de Gorbatchev révélés par les archives soviétiques: Par Philippe Edmond, Archives du Web, ( http://unvoyageauliban.bafweb.com/index.php?2009/11/09/584-chute-du-mur-de-berlin-subversion-communiste-et-mensonges-de-gorbatchev-reveles-par-les-archives-sovietiques )
    à propos des révélations de Valdimir Boukovski sur l’effondrement du communisme soviétique dans son livre « Un jugement à Moscou » ( http://www.amazon.fr/Jugement-%C3%A0-Moscou-Vladimir-Boukovsky/dp/2012788114/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1257853122&sr=1-2 ) et des archives soviétiques rassemblées sur son site internet http://www.bukovsky-archives.net/ (malheureusement, en anglais seulement):
    “le livre de Boukovski montre de nombreux exemples de collusions secrètes entre intellectuels occidentaux et l’URSS”, et malheureusement il n’aura pas la diffusion qu’il mérite, puisque ce sont toujours les mêmes intellectuels ou leurs affidés qui sont au pouvoir en France.
    Tout d’abord, on apprend, détail amusant, que le parti communiste français vivait grâce aux pires recettes de la plus-value capitaliste et de la spéculation :
    “La méthode a aussi été utilisée par le PCF qui se finançaient comme les autres partis communistes en achetant des matières premières exportées par l’URSS en dessous du prix du marché et en les revendant avec un bénéfice.”
    En y apprend que le premier but de la perestroïka, voulu ainsi par tous les organes du parti communiste soviétique, y compris Gorbatchev, était de sauver le parti communiste. D’un autre côté, même les communistes s’étaient rendu compte du terrible échec du marxisme-léninisme. Ils auraient préféré une solution “à la chinoise”, mais depuis leur tour d’ivoire communiste, ils avaient perdu toute notion de ce qu’était le peuple :
    “Presque partout dans l’ancien empire rouge, les peuples ont voté contre Gorbatchev et les hommes les plus liés au Parti, ce qui fit échouer le projet de « pérestroïka – reconstruction » du bolchevisme sous une apparence renouvelée. Le 18 mars la défaite du Parti Social Démocrate Allemand sonne le glas du projet soviétique d’une « Maison Commune Européenne » organisée autour d’une Allemagne réunifiée, mais démilitarisée et sortie de l’Otan”
    On apprend également que la libération du communisme aurait peut-être pu échouer si l’Union soviétique avait été capable de fournir 30 000 t de viande à la Pologne. Car avant d’avoir faim de liberté, les Polonais avaient faim tout court :
    “Mon empire pour 30 000 tonnes de viande. C’est ce que l’URSS avait promis pour calmer les revendications du peuple polonais. Au bout d’un an il n’a été possible d’en fournir que la moitié, livrée dans des wagons à charbon non lavés.”. Comme quoi, les grands mouvements idéologiques ont parfois des fondements très triviaux, comme la révolution française.
    On apprend également que la manière de réfléchir des occidentaux est souvent retournée contre eux par ceux qui les haïssent :
    “La crainte d’un retour des « conservateurs » a conduit à soutenir la « pérestroïka » ( ou “reconstruction” ) contre les dissidents.”, ne faisons nous pas la même chose avec l’Iran ?
    Enfin, une leçon qui pourrait nous servir à nous, qui sommes les dissidents du système totalitaire tant français qu’européen (passage en force du traité de Lisbonne, adoption homosexuelle etc.)forgé par les élites occidentales :
    “C’est l’appel à la Loi, la contestation fondée sur une dénonciation des incohérences internes du système totalitaire qui fait l’originalité des dissidents soviétiques. Pas de violence dans leur combat, pas de mensonge non plus, mais un appel constant au Droit et à la Justice, y compris sous sa formulation soviétique.”. Même si, la difficulté vient du fait que notre système totalitaire et plus apparenté à “1984” qu’à “l’archipel du goulag”, et donc plus subtile. Nous sommes l’objectif que les soviétiques rêvaient d’atteindre : un totalitarisme silencieux.
    L’article conclut sur les conditions pour fonctionner d’une société d’après Boukovski : “Une société ne peut pas fonctionner si elle prétend que l’utilité du peuple, et en fait du Parti prime sur le droit, et si elle considère que ce droit peut s’affranchir de ces droits que « l’homme, en tant que personne, possède [et] qu’il tient de Dieu et qui doivent demeurer vis-à-vis de la collectivité hors de toute atteinte qui tendrait à les nier, à les abolir ou à les négliger » selon la belle expression de l’Encyclique « Mit Brennender Sorge » du Pape Pie XI contre le nazisme.”
    Boukovski : « Le procès de Nuremberg n’est pas irréprochable”, mais “il a rappelé à un monde désorienté le principe fondamental de notre civilisation chrétienne – la liberté de choix, qui entraîne la responsabilité personnelle devant ce choix. En une époque de folie généralisée et de terreur de masse, il a confirmé cette vérité simple, connue depuis les temps bibliques et égarée dans le magma sanglant du XXe siècle : ni l’opinion de la majorité autour de nous, ni les ordres des chefs, ni la menace de mort ne sauraient nous dégager de cette responsabilité. »

  6. l’article de Monsieur Edmond est un tissu d’ânerie.On pourrait demander son avis à Geogeo Marchais sur la prétendue “complicité”de Mitterrand avec le communisme, il trouverait assurément la blague assez amère.
    Cet article ne relève vraiment pas le niveau de la langue de bois générale sur le sujet qui ,elle , grâce aux historiens aux idées courtes ,vient de franchir le mur du son.

  7. Pardonnez moi mais on aimerait plus details. J’etais bien jeune a l’epoque et j’aimerais savoir qui sont ceux qui sont “toujours les memes” ?
    “Les idiots utiles ont adoré Obama, ils refondent le capitalisme, ils vont semer le doute et la division pour mieux garder leurs trônes aseptisés.” (Mr. Garello)
    “puisque ce sont toujours les mêmes intellectuels ou leurs affidés qui sont au pouvoir en France” SD
    De qui s’agit-il ? Agitez-vous des chiffons rouges et brulez vous des marionnettes ou bien y a-t-il du réel derriere toutes ces accusations ?
    Cordialement
    Alain

  8. Rappelons tout d’abord pourquoi M.Mitterand etait opposé à la chute du mur: Car la peur d’une rennaissance d’une grande Allemagne etait encore présente en France! tout simplement!
    D’autre part, aujourd’hui on peut lister simplement le nouveau prolétariat qui a remplacé la classe ouvirière:
    -Les ecolo-terroristes (les verts)
    -Les Homosexuel(le)s
    -Les euthanazistes
    -Les avorteurs
    -Les socio-ploutocrates
    Et j’en passe…

  9. COMMENTAIRES DE VU DE MARCQ
    Certaines des tares génétiques du communisme soviétique, relevées (caractères gras) dans les analyses reproduites ci-dessus, ne sont elles pas reprises à l’identique aujourd’hui par l’Union européenne, au point que certains l’appelle déjà l’Union des Républiques socialistes d’Europe ?
    Le Figaro, lors du 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin, titrait : « la mort du Communisme ». Or on apprend par ailleurs que le principal parti gouvernemental s’allie au parti communiste chinois.
    L’UMP s’allie donc avec un cadavre, ou le Figaro dit n’importe quoi !

  10. @ Alain
    “Agitez-vous des chiffons rouges et brulez vous des marionnettes” : je ne comprends pas très bien les deux expressions dans ce contexte, mais ma maîtrise du français n’est pas parfaite.
    L’article de Philippe Edmond, qui mérite d’être lu,
    http://unvoyageauliban.bafweb.com/index.php?2009/11/09/584-chute-du-mur-de-berlin-subversion-communiste-et-mensonges-de-gorbatchev-reveles-par-les-archives-sovietiques qui analyse le livre de Valdimir Boukovski sur l’effondrement du communisme soviétique « Un jugement à Moscou » (ed. Robert Laffont ; Poche, ed. Hachette, Coll. Pluriel), nous montre que dans ce livre écrit à partir des archives soviétiques, beaucoup d’intellectuels et de “décideurs” travaillaient pour le communisme russe. Un certain nombre de livres ont été écrit auparavant là-dessus, et un exemple connu est Charles Hernu.
    Cette collaboration ne concernait pas que la gauche, mais également la droite. L’auteur regrette d’ailleurs que Valdimir Boukovski n’ait pas eu le temps de se procurer la liste des intellectuels français ayant participé à la “lutte finale”.
    Aujourd’hui, nous avons au pouvoir les mêmes partis politiques, avec des hommes qui étaient déjà là à l’époque, et les médias sont toujours contrôlés par les mêmes personnes ou leurs descendants (Lagardère par exemple), tout comme le Centre national de la cinématographie. Nous n’aurons donc pas de révélations fracassantes sur la collaboration avec le communisme soviétique comme on a pu le voir en Pologne, ou même en Allemagne. Personne n’y a intérêt.
    Et il faut se souvenir de l’accueil glacé par les intellectuels et autres critiques français de “Est-ouest” de Régis Wargnier, pourtant basé sur des faits réels, ou plus récemment de “Katyn” : l’intelligentsia n’aime pas se regarder dans la glace.
    Enfin, 92% des journalistes français des médias nationaux se disent de gauche. (chiffre avancé pendant les dernières élections présidentielles par des membres de l’ump à partir d’un sondage qu’aucun journaliste n’a jamais remis en question), et la télévision compte toujours d’anciens ou actuels maoïstes ou trotskistes (Field, Miller…), comme les milieux politiques (Freche, Mélanchon…). On peut remarquer également la complaisance vis-à-vis du Troskiste Besancenot, des “alter mondialistes” ou des pseudo “verts” de la part des journalistes, politiques, et intellectuels français, vis-à-vis d’organisations terroristes comme les Farc (une émission complaisante sur arte il y a quelques années) ou les brigades rouges, vis-à-vis d’États totalitaires communistes comme Cuba, le Nicaragua, la Chine, le Laos, le Vietnam, le Venezuela etc. Ce ne sont donc pas les mêmes qui vont critiquer avec virulence le communisme passé, alors que tous se taisaient devant ce qui se passait en Allemagne de l’Est il y a une vingtaine d’années, quand ils ne collaboraient pas avec le communisme, tant à gauche qu’à droite (la droite ump qui vient de signer un accord avec le parti communiste chinois, dans l’indifférence des médias).
    Le film “La vie des autres” à propos de la Stasi nous a fait découvrir ce monde totalitaire. Avec de vrais médias nous l’aurions su depuis longtemps. La gauche française est toujours alliée au PCF, ce qui ne gène personne
    En fait, vous avez raison, j’agite un chiffon “rouge” !
    Cordialement,

  11. à Roman Dily,
    je ne crois pas que c’était pour lui le problème, lui qui a tant oeuvré pour la réconcialiation des peuples et donc sensiblement fait reculer cette crainte en France
    Je crois tout au contraire qu’il doutait légitimement de la pureté des intentions réelles de certains acteurs( on peut le comprendre aujourd’hui…) et souhaitait également verrouiller en temps utile la question de la frontière entre l’Allemagne et la Pologne afin de ne pas laisser un problème ancien risquer de remetre rapidement en cause la paix toujours fragile.

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