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France : Politique en France

Moralisation ? Bénévolat pour tous les mandats électoraux

D'Alain Dumait dans Les 4 vérités :

"La France compte
500 000 élus locaux.
Tous volontaires. Dont
100 000 rémunérés et
indemnisés.
Parmi eux, quelque 5 000 professionnels,
qui en vivent principalement
(avec chauffeur et voiture
de fonction).
Le chef de l’État cherche-t-il des
idées radicales de moralisation
de la vie politique ?
En voilà une, simple et efficace :
l’instauration du bénévolat
appliqué à tous les mandats
électoraux !
Avec, en plus, le
non-cumul et la limitation dans
le temps du renouvellement,
voire le mandat unique…
On fera, bien sûr, quelques
objections :
« On ne trouvera pas assez
de volontaires !
»
Réponse : on trouve bien, en
France, cinq millions de militants
associatifs…
« Ils ne seront pas compétents
! (Ils n’ont pas fait
l’ENA)
»
Est-ce que René Maunoury ou
Pierre Bérégovoy étaient moins
compétents que Valéry Giscard
d’Estaing ou Laurent Fabius ?
Antoine Pinay que Michel
Rocard ?
« Ça ne s’est jamais fait ! »
C’est la règle dans toutes les
vraies associations. Et, depuis le
XVIe siècle, dans les tribunaux
de commerce. C’est largement
le mode de fonctionnement de
la Suisse (modèle de démocratie
et de performances économiques…).
« Les partis politiques sont
devenus des machines. Il
faut des pros !
»
Rien n’empêche de dissocier les
appareils (professionnels) et la
désignation des candidats
(bénévoles). Les associations
dirigées par des bénévoles
emploient bien du personnel
salarié.
« Les pauvres – qui ont besoin d’être indemnisés, pour
pouvoir vivre, afin d’exercer
des mandats politiques –
seront exclus, de fait!
»
Pas plus qu’ils le sont de la vie
associative.
« Ce serait un bouleversement
considérable !
»
Mais je croyais que c’était précisément
ce que les brillants
conseillers de l’Élysée recherchaient
!"

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11 commentaires

  1. Pas d’accord! Il faudrait qu’ils paient pour avoir le droit d’exercer et l’argent servirait à éponger la dette de la France.

  2. Ou une indemnité du montant du salaire du poste abandonné, plafonné à l’image des indemnités de l’assurance maladie et avec les mêmes plafonds, avec une prime de précarité de 10% comme pour un CDD.

  3. Si un maire de grande ville a le temps d’être sénateur, président de l’agglomération, du CHU, du Crédit Municipal, de groupes de ci et de groupes de ça, participer à sa loge préférée…le maire de grande ville qui a le temps de tout ça aurait le temps d’être aussi médecin, prof, employé de bureau ou technicien à l’usine…

  4. Moralisation ?
    Carlotti la ministre qui ambitionne la place de la mairie de Marseille a voté POUR que les contribuables paient les frais de justice de Guérini.
    Vous appelez cela moralisation !

  5. Si Alain Dumait souhaite augmenter encore la représentation des fonctionnaires, des retraités et des rentiers au sein de la classe politique, je pense qu’il a la bonne réponse !

  6. Il y a un juste milieu à respecter.
    “les pauvres ne sont pas exclus de la vie associative” parce que cela ne les occupe pas à temps plein et qu’ils gagnent leur vie par ailleurs.
    Un exécutif local ou national est pris à temps plein, et il est absorbé aussi une bonne partie de ses dimanches : comment vivrait-il sans indemnités?
    Une voiture de fonction avec chauffeur est d’abord un outil de travail : c’est la plupart du temps un bureau roulant, pour des reponsables qui doivent être sur le terrain aussi souvent que possible.
    Le cumul des mandats n’est pas en soi mauvais : un sénateur qui n’aurait pas (ou plus) de responsabilité locale ne serait guère crédible. C’est l’abus (la monopolisation par quelques uns) qu’il faut empêcher.
    La question la plus ardue est sans doute celle du mandat non renouvelable. Nous voyons tous à quels dévoiements conduit la perspective d’une possible réélection : manque de courage pour prendre les mesures nécessaires, mais dont l’impopularité amènera au pouvoir un adversaire. Inversement, un mandat non renouvelable permet à la limite de faire n’importe quoi sans le risque d’une sanction par les urnes. Et si un élu est bon, il doit néanmoins partir.
    Ce qui manque le plus au régime actuel, c’est d’une part le respect des lois naturelles qui sont au-dessus de tout droit positif, n’en déplaise à Chirac et consorts, d’autre part la formation du prince, que la monarchie héréditaire assurait dès l’enfance du Dauphin.

  7. Moralisation :
    Demander le contrôle fiscal de tous les parlementaires, députés, sénateurs, dont le vote sur la loi Taubira a été : Pour, abstention, pas présent !
    Eplucher la presse locale les concernant !
    Contrôles sur les années Sarkozy et Hollande.
    Demander le contrôle fiscal de Gaugain !
    Demander le contrôle fiscal de Bergé !
    Demander le contrôle fiscal de la LGBT…
    Constituer un dossier sur chacun des parlementaires qui ont voté en faveur du mariage gay.
    Rendre la carte de l’UMPS et refuser de participer à tout vote illégal à des primaires !
    Je rappelle à ceux qui l’ignore que l’UMP a demandé aux primaires socialistes de voter pour Hollande !

  8. Moralisation !
    Ils renoncent au cumul des retraites et des salaires. A partir du moment où ils ont voulu cumuler un salaire et la fonction d’Etat, ils remboursent l’Etat. C’est l’un ou l’autre. Souvenez-vous, ce chômeur bénévole qui a eu ses indemnités supprimées parce qu’il était bénévole ! A l’origine, le général de Gaulle ne voulait pas du cumul de fonctions. Ce sont les cupides de tout bord qui ont imposé aux français cette modification.
    Ils renoncent à la voiture de fonction. Ils paient des impôts. Madame n’a pas besoin du chauffeur payé par les contribuables pour ses achats et autres !
    Une carte bancaire uniquement pour les frais de la fonction. Au moindre manquement extérieur à la fonction, dehors, viré ! Que ce soit un café, un repas, une soirée…
    Ceux qui ont pris un avion hors tarif état doivent rembourser, sous Sarkozy également !
    Fini les soirées pince-fesses à la charge des contribuables !
    Etre membre d’aucune secte !
    Il y a du nettoyage à faire, commençons la liste !

  9. il faut trouver un moyen pour se débarrasser de cette caste qui vit du système, dont une grande majorité de fonctionnaires!
    on peut vivre de la politique, c’est un réel problème!
    Il faut que la société civile s’engage en politique, il faut dédommager un agriculteur, un boulanger, un entrepreneur!
    mais la première des priorité SUPPRIMER OU DIMINUER LES SUBVENTIONS VERSÉES AU PARTIS!

  10. Je reste dubitatif…
    Je m’occupe de plusieurs associations… Cela consomme un temps fou mais j’ai un métier et il passe avant… Ça veut dire que lorsque je n’ai pas le temps, les associations passent après ou un peu moins bien…
    Est-ce que cela peut s’appliquer à une grosse structure comme l’organisation d’une cité ?
    Ici, au conseil municipal, il y a souvent avec d’autres collectivités, un nombre faramineux de réunions à suivre (plusieurs par semaine par exemple et on est un tout petit village de montagne !). Si on rate une réunion, on peut très bien perdre l’effort de plusieurs mois de travail et donc perdre des crédits, etc.
    D’autre part, les débutants ne sont pas performants. Comme pour les associations, il faut connaître les tenants et aboutissants de l’environnement pour faire quelque chose de constructif… On a l’habitude de dire ici qu’il faut un mandant pour apprendre et un mandat pour faire… Ne pouvoir renouveler son mandat, c’est perdre un trésor inestimable : le savoir-faire et l’expérience…
    Bref, rien n’est simple ou simpliste et il n’est AMAH pas constructif de réduire les choses à une vision manichéenne. La direction d’une structure ne s’improvise pas et plus la structure est importante et plus l’improvisation a un effet dévastateur (comme on le constate pour les présidentielles… normalement, les services de l’État sont censés palier la déficience de la direction…).
    Un officier commence sous-lieutenant, pas général… Et si l’on mettait un sous-lieutenant à la direction de l’EMA, on irait inconditionnellement à la catastrophe…
    Tout cela conclut évidemment qu’on n’a rien inventé et que nos anciens ont su se doter d’une structure qui palliait ce genre d’inconvénient en mettant en place des gens formés, corvéable au bien commun et sur la durée…
    Ça s’appelait la noblesse.
    Mais c’est has been : on préfère aujourd’hui des parvenus incompétents, soudards et arrivistes qui ne savent même pas ce qu’est le bien commun…
    Le progrès sans doute.

  11. La question du bénévolat en politique n’est pas si simple. En effet on considère généralement que la vie associative vient en sus de la vie professionnelle. L’engagement politique en revanche est nettement plus prenant.
    Une solution plus élégante serait d’interdire aux élus à partir d’un certain niveau de responsabilité (exemption sur les petites villes) d’exercer une quelconque activité professionnelle ou même de recevoir une quelconque rémunération liée à une activité extérieure.

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