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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Mgr Pozzo : La crise des vocations est due à la crise de la figure du prêtre, de l’identité sacerdotale

Mgr Pozzo : La crise des vocations est due à la crise de la figure du prêtre, de l’identité sacerdotale

Anne Le Pape a interrogé pour Présent Mgr Pozzo, secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, lors de son passage à Chéméré-le-Roi. Extrait :

Depuis quelques années, la situation s’est beaucoup améliorée. Les difficultés ont été dépassées en grande partie. Le problème demeure avec certains évêques, qui sont en grande difficulté par manque de clergé et ont du mal à comprendre pourquoi les jeunes prêtres des Instituts traditionnels ne sont pas disposés à célé- brer la forme ordinaire, malgré le grand état de nécessité. Pour répondre à cette préoccupation, la commission Ecclesia Dei a écrit une note expliquant que les prêtres des Instituts Ecclesia Dei, de par la nature même de leur Institut, ne peuvent pas être obligés à célébrer le rite nouveau. Mais les supérieurs de ces Instituts ne peuvent pas interdire à chaque prêtre, s’il le dé- sire, de célébrer, dans des circonstances particulières et des nécessités pastorales, la messe du Novus Ordo.

Le monde traditionnel vous donne-t-il une impression de dynamisme ou de stagnation ? L’Amérique du Nord prend-elle le pas, là où la Tradition se développe beaucoup, par exemple avec la Fraternité Saint-Pierre ?

« Le monde traditionnel » est une expression trop générique. Il s’ agit plutôt d’un archipel, très morcelé ! Certaines positions sont très dynamiques, d’autres beaucoup plus figées. En revanche, en ce qui concerne les Instituts même Ecclesia Dei, ils sont en augmentation positive, et contribuent à l’enrichissement de la vie ecclésiale et liturgique. Pour la situation générale, je dirai qu’il est vrai qu’aux Etats-Unis nous constatons une augmentation de la Tradition, mais on voit aussi une croissance en Europe, d’après les statistiques que nous avons. Pas seulement en France, mais aussi en Pologne, en Italie dans une moindre mesure, ainsi qu’en Amérique latine.

Excellence, voulez-vous ajouter quelques mots à destination des lecteurs de Présent ?

J’ai été très heureux d’être l’hôte de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier. J’ai constaté une participation très importante des fidèles dont, je le souligne, beaucoup de jeunes. Partout où je vais célébrer des messes traditionnelles, je constate que la grande partie des fidèles est constituée de familles jeunes, avec des enfants. C’est un grand signe d’espérance ! Cette dernière visite me conforte, parmi toutes celles que j’ai faites, toutes positives, comme celle de l’Institut Saint-Philippe-Néri à Berlin ou à la maison Maria Engelport, de l’Institut du Christ-Roi, en Allemagne, pour la messe de l’Assomption, en présence de 400 personnes. Les sœurs y sont passées très rapidement de 25 à 40, toutes françaises, européennes ou venant d’Amérique du Nord. La crise des vocations est due à la crise de la figure du prêtre, de l’identité sacerdotale, puisque la liturgie est le sommet de la foi de l’Eglise. Le prêtre n’est pas le chef d’une communauté, il est un homme de Dieu. Là où se vit la foi dans sa pureté doctrinale, liturgique et spirituelle, renaissent les vocations.

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