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Homosexualité : revendication du lobby gay / L'Eglise : L'Eglise en France

Mgr Marc Aillet appelle à manifester le 26 mai

Message de Mgr Aillet à ses diocésains :

"La vague d’opposition au mariage et à l’adoption pour tous n’a cessé
de s’amplifier depuis que le Cardinal André Vingt-Trois invitait les
catholiques de France à prier pour le mariage et la famille, le 15 août
dernier.

Il s’agit, à n’en pas douter, d’un mouvement social unique dans la France de ces dernières décennies :

-  par son ampleur.
Jamais les français ne s’étaient mobilisés en aussi grand nombre : 1
million le 13 janvier, et selon toute vraisemblance, 1 million 4, le 24
mars à Paris. Sans compter les manifestations régionales et les
multiples rassemblements quasi quotidiens, ici ou là.

-  par sa diversité.
Ce sont des français de toutes conditions sociales, confessions et
sensibilités politiques, qui se sont mobilisés et pour qui la rue a été
le creuset d’une fraternité inédite.

-  par son caractère intergénérationnel.
Toutes les générations se sont retrouvées engagées dans le même
combat : grands-parents, parents, enfants… mais aussi de très nombreux
jeunes de la génération JMJ et dont l’engagement est particulièrement
remarquable. Au fond, ce sont les familles qui sont descendues dans la
rue pour défendre la famille, face à des décideurs qui, il faut bien le
dire sans les juger pour autant, n’ont plus beaucoup l’expérience de ce
qu’est le mariage ou la famille.

-  par son contenu.
Il ne s’agissait pas de revendiquer des intérêts particuliers mais de
défendre le « Bien commun » de la société, qui est tout autre chose que
la somme des biens particuliers qui mettent des individus et des groupes
en concurrence et provoquent des divisions – c’est bien ce que la
revendication d’une ultra minorité de citoyens a engendré dans la
société française ces derniers mois ; ce Bien que tous peuvent
rechercher en commun, car il peut seul garantir à tous, sans exception,
les droits fondamentaux de la personne humaine, tel que le droit à être
reconnu comme un homme ou une femme, ou encore le droit d’un enfant, né
d’un homme et d’une femme, à se référer à ses origines et à être élevé
par un père et une mère.

-  par son caractère non institutionnel.
Ce ne sont ni des partis, ni des organisations professionnelles, ni des
confessions religieuses qui ont pris l’initiative d’organiser ces
manifestations, même si tous sont les bienvenus : élus, militants
politiques, religieux, simples citoyens etc. Jusqu’à ce jour, malgré des
manœuvres évidentes, ces manifestations n’ont pu être récupérées par
aucun parti politique comme si, sans nier l’engagement honnête de
nombreux hommes politiques, les partis, d’ailleurs divisés sur la
question, ne parvenaient plus à emporter l’adhésion des citoyens.

-  par son caractère pacifique et responsable.
Contrairement à ce qu’on a bien voulu dire, le mouvement n’a conduit à
aucun débordement de violence : ni vitrine cassée, ni voiture renversée,
ni policier hospitalisé. Cette vague d’opposition a même engendré,
parmi ses plus beaux fruits, le mouvement des veilleurs qui se
multiplient dans de nombreuses villes de France pour manifester, dans le
silence, l’écoute de textes fondamentaux et la non violence, la
profondeur de leur conscience. « Je veille », disait naguère le
bienheureux Jean Paul II, « cela veut dire : je m’efforce d’être un
homme de conscience. Je n’étouffe pas cette conscience et je ne la
déforme pas ; j’appelle le bien et le mal par leur nom, je ne les
confonds pas ; j’accrois le bien en moi et j’essaie de corriger le mal,
le surmontant en moi-même ». Là se trouve le prélude véritable à une
action politique digne de ce nom.

-  par son respect des personnes.
Le mouvement a été porté par une argumentation fondée en raison, qui
conteste l’inscription dans la loi du mariage entre personnes de même
sexe en vue d’adopter des enfants, mais n’a en aucun cas stigmatisé
quiconque. Faut-il rappeler qu’il n’y a discrimination que lorsqu’ on
traite différemment des personnes dont la situation est identique : or
il y a une différence fondamentale entre un couple de personnes de sexes
différents et un couple de personnes de même sexe, car dans un cas il
peut engendrer, et dans l’autre pas. Au fait, n’y a-t-il pas une
discrimination plus grande encore à réduire une personne à son
orientation sexuelle ? Il n’y a pas des homosexuels, il y a des hommes
et des femmes qui peuvent avoir une orientation homosexuelle, qu’ils
n’ont pas nécessairement choisie, mais dont l’identité est plus large
que leur orientation. Et une personne a toujours droit a être
respectée : il me semble que « la manif pour tous » a toujours condamné
toute forme de rejet et de violence envers une personne, en raison de
son orientation sexuelle.

-  par l’importance de la prière qui enveloppe tout ce mouvement.
S’il s’agit d’abord d’une démarche citoyenne, apolitique et
aconfessionnelle, jamais les catholiques n’auront autant supplié le
Seigneur publiquement, ou bien dans le secret des cloîtres et des cœurs,
de venir en aide à la France en cette période troublée de son histoire.

Unique aussi et sans précédent par le traitement dont ce mouvement a
bénéficié de la part des pouvoirs publics et de la grande presse :

-  mensonges sur les chiffres pour tenter de minimiser l’ampleur populaire du mouvement dans l’opinion publique.

- 
silence délibéré de la plupart des grands media, se rendant ainsi
complices de l’Etat et des lobbies minoritaires qui ont défendu ce
projet.

- 
répression policière disproportionnée, n’hésitant pas à faire usage de
la force, voire de la violence, à l’encontre de manifestants désarmés et
pacifiques.

- 
mépris du peuple par un gouvernement qui prétend être sur le terrain
et à l’écoute de la rue. C’est un peu le monde à l’envers : héritiers
directs de ces étudiants qui lançaient des pavés sur les CRS en mai 68,
nos ministres ne se déplacent plus sans la présence de CRS en nombre
pour se protéger de groupes inoffensifs, qui n’ont pour arme que leur
présence tapageuse, leurs banderoles et leur voix.

- 
Passage en force de la loi, quand bien même l’opinion publique est en
train de basculer : 56% des français interrogés par les Instituts de
sondage ne sont pas favorables à la loi Taubira, ce qui la fait reposer
sur un socle démocratique bien fragile. Sans aucun doute les réseaux
sociaux ont permis à ce vaste mouvement populaire de faire connaître la
vérité à de nombreux citoyens privés d’informations objectives.

Je tiens à le dire : la loi Taubira n’est pas juste et la manière
dont elle a été imposée aux français n’est pas juste non plus
. La
poursuite du mouvement d’opposition est donc pleinement légitime
, non
seulement parce qu’il est légitime de demander l’abrogation d’une loi
qui est contraire à la conscience, mais encore parce que cette loi en
cache d’autres à venir inéluctablement, au nom même du principe de non
discrimination qui fonde toute cette législation en France et en
Europe : je veux parler de la reconnaissance de la Procréation
Médicalement Assistée (PMA) pour les couples de lesbiennes et de la
Gestation Pour Autrui (GPA) pour les couples gays. En outre, il est
évident que le mariage pour tous n’est qu’une étape vers la mise en
œuvre généralisée de « l’idéologie du gender » qui est le véritable
mobile de ce « changement de civilisation », comme l’attestent les
programmes imposés de l’Education nationale et qui passeraient du coup
presque inaperçus.

Comme citoyen, je soutiens la poursuite du mouvement et la
manifestation nationale du 26 mai à Paris. Comme évêque, je ne peux,
chers diocésains, qu’encourager ceux d’entre vous qui le peuvent et qui
le jugent bon en conscience, à participer à cette manifestation, où je
compte vous rejoindre
. La manifestation reste en effet un moyen valable,
dans le cadre d’une démocratie participative, pour faire entendre sa
voix.

Dans la mesure où cette manifestation demeure, dans son organisation,
apolitique et aconfessionnelle, pacifique et respectueuse des
personnes, j’appelle donc à manifester pour :

- 
Demander le retrait ou l’abrogation d’une loi injuste et préjudiciable,
non seulement à l’intérêt de l’enfant, mais à la cohésion sociale déjà
si fragilisée.

- 
attirer l’attention de nos concitoyens sur la gravité des menaces qui
pèsent sur l’avenir de notre société
 : généralisation de l’idéologie du
gender, extension de la PMA et de la GPA aux couples homosexuels,
politique familiale en régression.

- 
encourager ceux qui se sont mobilisés durant des mois et dont
l’engagement n’a pas faibli, en particulier les jeunes qui sont les
cadres de la France de demain.

- 
montrer au gouvernement, qui connaît parfaitement l’ampleur réelle de
la mobilisation, que ce mouvement social est irréversible et qu’il peut
devenir une force de proposition et d’action politique pour demain.

La prière demeure l’arme principale de notre combat, comme je l’ai
déjà écrit en appelant à prier ensemble le chapelet durant ce mois de
Marie. « Le chrétien qui prie ne prétend pas changer les plans de Dieu
ni corriger ce que Dieu a prévu. Il cherche plutôt à rencontrer le Père
de Jésus-Christ, lui demandant d’être présent en lui et dans son action
par le secours de son Esprit » (Benoît XVI). Nous pourrons aussi nous
unir à beaucoup d’autres en offrant le vendredi 24 mai une journée de
jeûne et de prière.

Avec mes sentiments dévoués dans le Christ et Son Eglise"

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