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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Messe “traditionnelle” : un sondage pour contrer la désinformation

L’association traditionaliste Paix Liturgique vient de faire réaliser un sondage par l’institut CSA afin de mieux savoir ce que pensent vraiment les catholiques d’une éventuelle "libéralisation" de la Messe dite selon l’ancien rite. Parmi les réponses :

Pensez-vous qu’il soit souhaitable que les catholiques puissent avoir le choix d’assister selon leur sensibilité à la messe traditionnelle en latin avec des chants grégoriens ou à la messe moderne en français ?
Oui : 65 %
Non : 13 %
Cela m’est indifférent : 22 %

Ces chiffres portent sur 55% de l’échantillon sondé : les personnes se déclarant catholiques, pratiquantes ou non.

Si ce sondage visait à faire pression sur les autorités de l’Eglise, il serait déplacé : l’Eglise n’est pas une démocratie, encore moins une "sondo-cratie". Mais il ne s’agit pas de cela : il veut contrer la désinformation selon laquelle une majorité de catholiques serait hostile à une "libéralisation". Paix Liturgique cite Henri Tincq; on pense aussi à ce qu’écrivait Libération samedi dernier :

A l’exception de la minichapelle intégriste de l’abbé Philippe Laguérie […] la main tendue du pape Benoît XVI aux catholiques traditionalistes sème la consternation dans l’Eglise de France.

Henri Védas

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14 commentaires

  1. Ce sondage fait chaud au coeur à ceux qui restent ignorés par leurs pasteurs comme dans le diocèse de Reims.
    Comme vous l’écrivez fort justement, il ne faut pas l’utiliser comme moyen démocratique mais observer le droit canon qui dit:
    Can. 212 – § 1. (…)
    “§ 2. Les fidèles ont la liberté de faire connaître aux Pasteurs de l’Église leurs besoins surtout spirituels, ainsi que leurs souhaits.
    § 3. Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l’intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l’utilité commune et de la dignité des personnes. ”
    En union de prières

  2. L’intention du sondage semble aller vers un soutien au Pape mais qu’en est il en fait ? car la question n’est que partielle : soit l’ancienne messe en latin soit la nouvelle en français. C’est à la limite (inférieure) de l’honnêteté : où donc est passée la messe moderne en latin et interprétée traditionnellement comme le permettent les rubriques (orientation à l’Est, communion sur la langue, etc…) ? Si elle était dite plus souvent ainsi, il n’y aurait pas besoin de relancer l’ancienne messe. Ceci n’enlève rien au fait qu’il n’est que justice de libérer réellement celle ci mais Benoit XVI a assez souvent dit que ce qu’il fallait c’était une ‘réforme de la réforme’, laquelle vise au bien de l’Eglise entière et non pas seulement celui de sa partie actuellement traditionnelle.

  3. ce sondage d’opinion sur la messe en latin et grégorien par rapport à la messe de Paul VI en francais me fait penser à l’opinion déjà très partagée en 1976-1978 de Georges Brassens sur cette question résumée “avec humour” dans la chanson “tempête dans un bénitier” que je vous invite à lire et écouter pour ceux qui ne la connaissent pas sur ce site (elle date de Paul VI):
    http://www.brassens.info/UK/default.htm
    pour ma part (47 ans), j’ai été comme mes parents, mes frères, mes soeurs et nombreux amis rescapé de la pratique liturgique GRACE à la messe “tridentine en latin” en 1970 à Port-Marly mais combien de catholiques ont arrêté de pratiquer à cause de la réforme liturgique !!!
    L’avis des catholiques et des non-catholiques au sujet de la réforme ne porte pas seulement sur le latin et la messe tournée vers le Seigneur, comme le disent les journalistes mais aussi:
    *les manières parfois très fantaisistes de donner la communion,
    *les filles au choeur,
    *les chants parfois même profanes,
    *les ornements liturgiques souvent réduits à une étole,
    *les vases sacrés non conformes, les missels d’autel transformés en fiches plastiques,
    *les chants chantés “au micro” par “l’animatrice”
    *des prières universelles aussi banales que longues,
    *la décoration des églises,
    *le catéchisme devenu catéchèses,
    *les enterrements sans prêtre
    *l’entrée massive des laics responsables de tout dans la liturgie,
    *….
    je vous propose un petit test que j’ai fait hier: interrogez quelques collègues d’entreprise non pratiquants autour de vous sur ce qu’ils pensent des liturgies actuelles (l’actualité nous en donne l’opportunité) et vous verrez que plusieurs points sités plus haut reviennent systématiquement!!
    Alors laissons au moins le choix aux catholiques !!

  4. A noter qu’on peut aussi voter pour (ou contre) la libéralisation du rite tridentin sur le site du Corriere della sera :
    http://www.corriere.it/appsSondaggi/pages/corriere/d_176.jsp

  5. Dommage qu’un aussi beau sentiment accouche d’une si naïve question.
    “Modernisme <=> Français.
    Traditionnalisme <=> Latin.”
    C’est dommage.
    Enfin bon, comme on dit dans ces cas la, ca part d’un bon sentiment.
    Il ne faut pas s’étonner si après cela, les “gens du monde” schématisent cette (r)évolution à une stupide et stérile joute verbale entre langue sacrée et langue vernaculaire.
    Imaginez le mal que nous pouvons avoir, les jeunes catholiques, à expliquer à nos “copains de promo” (en gros, “l’avenir de la France”) en quoi consiste le débat ?
    En bref, le commentaire est :
    “Peu mieux faire!”
    Vince

  6. Il y a des éléments qui m’échappent dans ce sondage :
    – d’abord l’Eglise n’est pas une démocratie
    – ensuite il n’est pas fait mention de la forme actuelle célébrée de façon traditionnelle comme le dit l’Abbé Tinotti
    – enfin : depuis quand la Liturgie se soumet-elle à la sensibilité humaine ? Au contraire elle élève l’homme bien au-dessus de cela (sursum corda)!
    [Réponse de HV : oui, et le post ne dit pas autre chose. Mais ce sondage était sans doute, malgré sa formulation insatisfaisante , la manière la plus efficace de contrer la désinformation sur la question.]

  7. @ Denis
    Le chanoine Roussel fut un personnage marquant : c’était un grand artiste.
    Dans les réactions à ce “test” chez des non pratiquants ou incroyants assistant de temps en temps à des offices, il faut rajouter, car cela revient souvent :
    – la laideur des chants ou/et de leur “interprétation”, ou leur ringardise verbale, ou esthétique
    – l’ennui profond, l’impression de “vide”, et sur ce point l’expression est souvent maladroite, mais on peut la traduire par “absence ressentie du sacré”.

  8. Chez moi on a des messes Paul VI …ou on chante du grégorien !!!! oui oui je vous assure !!!
    Je suis le premier à me réjouir de ce rapprochement merveilleux avec la quasi totalité des traditionnalistes, je trouve normal vu les circonstances une libéralisation du rite tridentin….. mais par pitié, arrêtez de dire sans arrêt que le rite romain actuel rime automatiquement avec : – desert liturgique – chants débiles – antigrégorien – communion sacrilège …..
    vous préférez le rite tridentin ? c’est bien. ce n’est pas une raison pour rabaisser le rite officiel Romain dont la plupart d’entre vous n’ont pu apercevoir que des caricatures en allant à la messe à la campagne chez leur grand maman.

  9. @ koso
    Justement, la question n’est pas le rite officiel Romain, c’est pourquoi les messes de “campagne chez grand maman” sont devenues des caricatures.
    (et à la ville chez fiston c’est pas toujours mieux)

  10. 62 ans, Né dans une famille religieuse: un oncle prètre et 2 tantes trapistines, j’ai cessé de pratiquer aprés le mariage d’un de mes frères, membre de la JOC en 1972.
    Le problème n’était pas rituel il était politique! Un chant disait textuellement: “A bas les chefs et les patrons”.
    Si l’église était restée une source de reflexion spirituelle au lieu de se dévaloriser dans des joutes partisanes les églises seraient pleines.
    Pour l’instant la chanson de Brassens redevient d’actualité, du moins apparemment. Parceque je pense que dans la “récupération” des fondamentalistes il y a surtout la récupération de jeunes, dynamiques, formés au prosélytisme. Dommage qu’ils risquent de tourner au radicalisme

  11. très simplement, ce ne sont pas les laïcs qui auront le choix au final, l’égalité de sacerdoce n’est pas à leur destination…

  12. Assistez à une messe célébrée par un prêtre de l’opus dei, c’est “du Paul VI” mais dans tout ce que ce rite a de beau, de sacré et de fervent. Je vous garantis qu’on ne “croit pas en Dieu qui chan-an-teuh et qui fait chanter la vie”…
    J’aime le nouveau calendrier liturgique et les lectures qu’il propose.
    A Fontgaubault aussi c’est de Paul VI, je me trompe?

  13. … sème la consternation dans l’église de France!
    Pourquoi ne pas admettre que l’Eglise de France “officielle” tient plus de la secte organisée par et autour de quelques évêques, prêtres et “laïcs en mission” ,que du catholicisme véritable?
    Ces gens là, au nom de “l’esprit du concile” n’ont eu de cesse qu’ils aient détourné le souffle spirituel qui pouvait émaner du sacrosaint second concile du Vatican, au profit de leurs objectifs bien terrestres.
    On peut s’interroger sur la nature réelle de leurs mobiles: sincérité, naïveté, mauvaise volonté ou désir réel de destruction.
    Quoiqu’il en soit, par peur ou simple médiocrité, ils donnent à voir ce que valent vraiment leur revendication de tolérance et d’ouverture aux autres religions, de bonté et d’oecuménisme, de simplicité et d’expérimentation liturgique.

  14. Nous n’afficherons plus, sur ce post, de commentaires sur les mérites comparés des différents rites dans l’Eglise : ce n’était pas l’objet du post. Le post portait sur la réfutation d’une désinformation avec laquelle certains cherchaient à intimider les autorités de l’Eglise, à savoir qu’une “libéralisation” de l’ancienne Messe heurterait une majorité de catholiques.

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