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France : Société

Même sans crise Covid, les urgences hospitalières craquent

Même sans crise Covid, les urgences hospitalières craquent

Selon Libération :

De nombreux services d’urgences nocturnes du pays ne sont plus en mesure de tourner correctement et pourraient annoncer ce lundi un fonctionnement très dégradé. Une situation qui laisse des praticiens épuisés et des patients possiblement en souffrance sans prise en charge satisfaisante.

Pendant qu’Emmanuel Macron réfléchit à la composition de son futur gouvernement, les urgences hospitalières craquent. Sans attendre la trêve estivale, les équipes se délitent un peu partout en France, d’Orléans (Loiret) à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), d’Amboise (Indre-et-Loire) à Montmorillon (Vienne), de Laval (Mayenne) à Senlis (Oise), entraînant fermetures partielles ou sporadiques. Et les hôpitaux de taille moyenne ne sont plus seuls concernés. Fait inédit, de gros centres hospitaliers universitaires (CHU) de province sont aujourd’hui dans la tourmente.

Selon nos informations, les urgences de l’hôpital Pellegrin de Bordeaux s’apprêtent ainsi à fermer leurs portes la nuit. La direction de l’établissement devrait l’annoncer ce lundi, en usant de mots choisis pour éviter la panique : officiellement, il ne devrait pas être question de «fermeture» mais seulement de «filtrage» de l’accès aux urgences. Concrètement, il appartiendra à un «secouriste» en poste à l’accueil de «trier» et de renvoyer tous les arrivants qui ne présentent pas de «signes de détresse». […]

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15 commentaires

  1. Il faut reconnaître aussi que depuis quelques dizaines d’années les gens ont pris l’habitude d’aller aux urgences pour un oui ou pour un non. La rançon du fait qu’il n’y a plus de médecin de garde …
    Avant il y avait un médecin de garde et les médecins se déplaçaient. Comme ce n’est plus le cas, on va aux urgences …

  2. Une des raisons de l’engorgement des urgences hospitalières se trouve être le désengagement des médecins généralistes. Dans certains endroits ils ne prennent plus de garde. Les patients viennent aux urgences pour un simple rhume. Comme chacun sait, autant le système de santé publique reste performant pour la prise en charge des pathologies lourdes, autant le système privé garde un rapport coût sur efficacité bien meilleur pour la pathologie courante. Mais on peut comprendre que dans certains quartiers touchés par le « grand remplacement » les médecins généralistes ne soient pas tentés de risquer leur vie toutes les nuits… et l’image d’Épinal du médecin généraliste de village taillable et corvéable jour et nuit s’estompe. Il est progressivement remplacé par une génération qui a tendance à se fonctionnariser. La rémunération, de moins en moins à l’acte et de plus en plus au forfait n’y est pas pour rien.

  3. Autrefois dans la France civilisée, il y avait des dispensaires où l’on pouvait aller se faire recoudre le front ou le doigt…les généralistes n’acceptent même plus de le faire, ils envoient aux Urgences. Idem si vous avez très mal au ventre (bien que ce soit bénin dans la plupart des cas). Le principe est : je ne prends pas de risque. La manie américaine de faire des procès à son medecin à tout propos a aggravé les choses. Et quand dans une salle d’attente des urgences il y a un Blanc pour 100 étrangers, on comprend qu’il y aurait une première solution assez simple à la détresse des Urgences.

  4. Enième appel au secours!! Il faut intégrer urgemment que la France a un service sanitaire en voie de désintégration … Il n’y a plus de service de gardes officiellement des MG depuis 2002 et au regard du nombre de violences subies par les médecins en ville,c’est heureux pour eux….
    La pandémie COVID a accéléré le processus et le fait de se passer de 15000 soignants NV constitue une infamie.
    Les incompétents hauts fonctionnaires du ministère de la santé (et des ARS) ne nous sortiront nullement de ce merdier puisqu’ils l’ont créé..
    Un bon conseil fuyez les services d’urgence(surtout si vous avez plus de 80 ans) des hôpitaux et présentez vous le plus possible dans les structures privées qui font des urgences.
    Quand à la médecine de ville,priez tous les jours pour que les médecins “seniors”(>65-75 ans) poursuivent leur activité le plus longtemps possible,parce que les plus jeunes installés, pour la plupart, organisent leur mode vie en priorité puis leurs plannings de praticiens en second.On ne peut leurs faire de reproche,car c’est toute la société qui fonctionne de cette manière!

  5. l’absence de médecin de garde est un un réel problème,
    les incivilités au quotidien, une part importante de la population exige une assistance 24h sur 24h.

    L e système sociale à la française déresponsabilise les patients, on ne va pas aux urgences pour un rhume. J’ai trainé pendant des heures dans un couloir car je supportais la douleur. L’hôpital n’est une ONG

    C’est surtout un problème d’incompétence, on demande aux médecins de soigner et de gérer le flux des urgences.
    Ce sont deux choses différentes, en amont il faut gérer les arrivés renvoyer les cas bénins et se concentrer sur les cas urgents. La prochaine fois je me ferai entendre.

  6. à chaque fois qu’il est question de saturation des urgences c’est toujours la même chose : on lit en commentaires que ce serait parce que les gens vont aux urgences pour un rhume : en somme c’et toujours les malades qui seraient de mauvais malades et pas l’hôpital qui serait lui-même malade.
    j’habite en province dans un “désert médical” et non on ne va pas aux urgences pour un rhume, tout simplement parce que le temps moyen d’attente aux urgences est de 10 heures avec même pas assez de sièges pour s’asseoir (on n’y va pas par facilité !! il n’y a même pas assez de place de parking et on doit se garer à perpét) et qu’à l’accueil on vous filtre et si vous n’avez qu’un rhume on vous renvoie votre généraliste, ce qui est cocace car dans mon coin tous les généralistes ne reçoivent que sur rendez-vous et uniquement leurs propres patients, j’ai déménagé il y a 3 ans et je n’ai toujours pas trouvé de généraliste qui a voulu m’accepter près de chez moi, je fais la route jusque chez mon ancien généraliste (heureusement pas trop loin).
    quand on va aux urgences c’est donc très souvent qu’on a attendu pendant pluieurs jours sans avoir pu avoir de rendez-vous et que notre état s’est aggravé, et que maintenant on est bon pour des soins hospitaliers alors que parfois ça aurait pu se régler bien plus facilement.

    pour reprendre l’exemple de mon désert médical : quand je suis arrivée dans la région il y a 10 ans il y avait autour de chez moi un gros hôpital, 2 hôpitaux de proximité avec des urgences, des soins généralistes et une maternité, 3 cliniques dont 2 avec urgences généralistes et 2 avec maternité et clinique de la main. aujourd’hui il n’y a plus que le gros hôpital qui a des urgences et une maternité : les urgences de proximité ont toutes fermées, les maternités de proximité aussi, les cliniques n’ont plus le droit d’avoir des urgences (merci l’ARS) et un des hôpitaux de proximité est même devenu un ehpad. évidemment le CHU ne s’est pas agrandi pour autant et la population, elle, a augmenté dans la grande ville où est le CHU. alors comment voulez-vous que les urgences ne soient pas saturées ?? ce n’est ni la faute des généralistes (même s’ils refusent les nouveaux patients et ne font plus de consultations sans rendez-vous ce qui est un vrai problème), ni celle des mauvais patients qui iraient à l’hôpital pour un simple rhume. d’ailleurs il n’y a pas que les urgences qui craquent : le délai pour avoir un scanner est de 6 à 8 mois, 6 à 8 semaines quand c’est une “urgence” !

    enfin une remarque : on accuse souvent les patient d’aller à l’hôpital “pour rien” : mais comment savent-ils que c’est “pour rien” avant d’avoir eu l’avis d’un médecin puisqu’on a tout fait pour leur apprendre que seul l’avis du médecin compte et que le patient ne sait rien ?? quand on va chez le médecin et qu’on ose dire qu’on a vu telle chose sur internet et qu’on pense avoir tel problème on se fait rembarrer comme un ignorant qui croit des balivernes ; mais quand on n’est pas capable de comprendre que malgré des symptômes inquiétants on n’aurait rien de grave alors on est un mauvais patient ??

    • Bien évidemment les gens vont de plus en plus à l’hôpital pour des bricoles, si ce n’est pas pour des rhumes, c’est pour des points de suture simples…. Cela est dû à un désengagement de la médecine générale pour plusieurs raisons. Il n’y a plus de visites à domicile. Il y a de plus en plus rarement des consultations sans rendez-vous. Il n’y a plus de garde de médecine générale dans beaucoup d’endroits. Les médecins généralistes font de moins en moins de petits actes peu rentables et chronophages. Dans la région où j’exerce, il y a 60 ans, un médecin généraliste faisait des accouchements à domicile, des trachéotomies, des opérations des amygdales… maintenant ce sont surtout des consultations simples et à 25 € il ne faut pas que cela dure trop longtemps ; c’est malheureux mais c’est compréhensible. Tout ce qui sort du cadre est adressé aux urgences de l’hôpital. Et effectivement, beaucoup de petits établissements privés ont fait faillite. D’où l’engorgement des urgences hospitalières. L’incidence de l’éviction des soignants non vaccinés, même si elle est regrettable, reste faible, inférieure à 1 % du personnel.

      • Cher collegue,la formation des médecins il y a 60 ans étaient de bien meilleure qualité car la medecine s’apprenait au lit des malades à l hopital; Nous n’exerçons plus le meme metier..
        Meme si vous estimez à 1% le personnel soignant “expulsé” du travail,dans un contexte de penurie majeure de personnel,c ‘est une faute majeure.
        Je travaille en EHPAD depuis dix ans en région parisienne,on ne trouve plus de medecins pour les residents, d’IDE, d’AS diplomés et les cadres infirmiers démissionnent au bout de 3 mois,épuisés qu’ils sont ,par l obligation de pallier à la pénurie quasiment 7/7j.
        Je suis désolé et de plus en plus agaçé par les pleurnicheries de nos concitoyens qui s’aperçoivent qu’il n’y a plus de médecins,prenant à partie les élus locaux qui n’ont aucun mandat pour cela.
        On se demande à quoi sert de voter parce que là ,ils ont prorogé le mandat d’un gouvernement qui depuis cinq n ‘a pas cessé d’aggraver les problèmes de sante publique, dont les racines remontent aux années 2000,alors que le domaine de la sante fait partie du domaine regalien avec la justice et l’education ,les deux etant tout aussi mal en point!!

    • Effectivement, les difficultés pour se faire soigner dans les campagnes sont de plus en plus graves. Dans le sud de l’Essonne, ce qui n’est pourtant pas loin de Paris (une cinquantaine de kilomètres) : impossible de prendre rendez-vous chez un généraliste s’il ne vous connaît pas, impossible d’obtenir un rendez-vous chez un spécialiste (cardiologue, O.R.L.) avant un an, impossible d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste même pour une urgence et, aux urgences de la seule agglomération accessible à moins de 40 minutes de voiture, un délai d’attente de plusieurs heures sauf…. pour les avortements qui semblent passer en priorité devant les blessés graves.

    • allez aux urgences vous serez étonné!!

  7. Un nombre revient dans cette épidémie : au Québec ou en France le masque est retiré au 666ème jour (je n’y ai pas cru mais faites le calcul dans excel !), en Chine c’est 666 entreprises qui sont autorisées à reprendre à Shanghaï.

  8. Les Français votent pour les réductions des dépenses de l’Etat. Qu’ils ne soient pas surpris après ça du manque d’établissements hospitaliers.
    Depuis plusieurs decennies il n’est question que de “réduction de lits”. Economies …économies… il faut savoir ce qu’on veut. Evidemment si on supprimait le remboursement des avortements, ça en ferait des économies !

  9. J’ai apprécié en septembre 2021 les bons soins au service des urgences pour des blessures après une chute. Accueil rapide, compétence et paroles rassurantes. Chaque soignant se présente avec le sourire et indique quels soins il va pratiquer.
    Il ne faut pas s’indigner si les lits roulants sont alignés dans le couloir, un moment, car cela permet aux soignantes et soignants de vérifier d’un coup d’oeil l’état de la personne. Après les examens dans une petite salle, et en radiologie, mon lit a été poussé dans un chambre de repos pour 4 lits séparés par des rideaux.
    J’ai cependant vu et entendu un jeune homme de 25 ans, sans travail, au physique bronzé de surfeur, venu pour un malaise en conduisant sa voiture, repartant de même.
    A un monsieur souffrant du pancréas, mis sous perfusion de Spasfon : ” soit vous avez une tumeur, soit c’est l’alcool ” – protestations du patient !
    Deux patients ont été conduits dans les services spécialisés, digestif, et traumatisme crânien.
    C’est en Bretagne. On manque de médecins de ville compétents, et le nôtre devrait prendre sa retraite. Il a été bon, il ne l’est plus.

  10. on n’en finit pas d’ admirer la République exemplaire que Macron nous a promise en 2017.

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