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Tribune libre

Mayotte : soyons enfin lucides

Mayotte : soyons enfin lucides

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Du 21 au 24 août, Gérald Darmanin, notre ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer (autrement dit “d’ici-et-d’ailleurs”) était en visite à Mayotte. Il a profité de son séjour de carte-postale (souvenez-vous qu’un des arguments de vente touristique pour bobos parisiens est le suivant : “Mayotte, le plus beau lagon du monde !”) pour nous offrir l’une de ces supercheries dont il a le secret, alliant faux bon sens paysan, feinte compassion et trompeuse détermination qu’il a résumée dans cette formule oiseuse : “Il faut lutter contre l’attractivité sociale et administrative” de l’île pour y freiner l’immigration clandestine en provenance des Comores voisines ! On croit rêver.

Rappelons quelques faits.

D’abord, le rattachement de Mayotte à la France est le fruit de deux fautes politiques : l’achat de l’archipel au sultan local (Andriantsoly) par le gouvernement du roi Louis-Philipe en avril 1841 (onze ans après le début de la conquête de l’Algérie) et la confirmation de l’appartenance à la République française par le gouvernement issu de la révolution de 1848. Mais c’est aussi le fruit d’une forfaiture – au sens premier du terme -, la départementalisation de ce territoire d’Outre-Mer par le gouvernement de Nicolas Sarkozy en 2011, à la suite du référendum local de mars 2009, sans consultation des Français de métropole. Le coup répété du Traité de Lisbonne après le résultat négatif du référendum de mai 2005…

Hélas, les ennuis ne firent que se multiplier. Et c’est tellement vrai que, dès janvier 2016, la Cour des comptes annonçait aux Français que la départementalisation de Mayotte était une “bombe à retardement” !

Car, située dans l’océan Indien, entre l’Afrique de l’Est et Madagascar, Mayotte a vu sa population quadrupler entre 1985 et 2017, selon l’Insee, sous l’effet conjugué d’une forte natalité (plus de quatre enfants par femme) et d’une immigration d’habitants venus principalement de l’archipel voisin des Comores (mais aussi de Madagascar et même du continent africain -).

L’île est aujourd’hui peuplée de 350 000 à 400 000 personnes selon les autorités. En réalité, nul n’en sait rien et les chiffres sont sans doute supérieurs car PLUS DE LA MOITIE DE CES HABITANTS SONT DES IMMIGRES ET QUE LEUR NOMBRE AUGMENTE CHAQUE JOUR, leur objectif étant de profiter des avantages sociaux qu’ils ne trouvent pas chez eux et, pire encore, de faire accoucher dans l’archipel leurs femmes (ils sont polygames…) afin que les enfants nés sur le territoire puissent revendiquer la nationalité française par le droit du sol !

Rappelons ici que la principale maternité de l’île, à Mamoudzou, est, en nombre d’accouchements (plus de 10 000 par an)… la plus importante de France et même de toute l’Union européenne (puisque Mayotte, département français, est une “Région ultrapériphérique” de l’UE).

Cette surpopulation entraine une explosion des habitats précaires sous la forme d’innombrables bidonvilles avec toutes leurs conséquences économiques, sanitaires et… sécuritaires.

L’île connait aussi des problèmes insolubles pour insérer la jeunesse dans la vie active alors que l’âge moyen y était de 23 ans en 2017. Toujours selon l’Insee, 25 000 jeunes de 15 à 29 ans sont sans emploi, ni en cours d’études, ni en formation. Soit 36% de cette tranche d’âge, trois fois plus que sur le reste du territoire français (13%).

Mayotte doit également faire face à une autre calamité, la violence des bandes. Les affrontements se font entre elles mais de plus en plus contre les forces de l’ordre. La délinquance y est très élevée, bien plus importante qu’en France métropolitaine (ce qui n’est pas rien !), avec quatre fois plus de procédures pour cambriolages, vols, agressions physiques ou viols… Evidemment sans résultat puisque, là-bas, la justice ne s’applique tout simplement jamais.

L’insécurité s’ajoute à un contexte de très grande pauvreté : près des trois quarts de la population (74%) vit avec un niveau de vie inférieur à 50% de la médiane nationale, toujours selon l’Insee.

Or que nous a annoncé l’ineffable Gérald Darmanin pour lutter contre tous ces fléaux ? Principalement deux choses.

Il souhaite d’abord renforcer la lutte contre l’immigration clandestine dans le département, en durcissant la législation sur le droit du sol. “Cette augmentation de l’immigration illégale fait naître énormément de désordre. Un désordre d’habitats insalubres, d’habitats illéga[ux], de difficultés de sécurité que personne ne peut nier”, a-t-il justifié. Aujourd’hui, un enfant né à Mayotte est déclaré Français si l’un de ses parents a résidé régulièrement sur l’île pendant au moins trois mois (les trois mois qui précèdent l’accouchement de sa mère par exemple !). A l’avenir, ce même parent “devrait” prouver sa présence pendant un an. Une vraie révolution !

Il veut ensuite s’attaquer à la délinquance des mineurs à Mayotte en proposant d’ouvrir “des lieux de rééducation et de redressement pour les mineurs délinquants, encadrés par des militaires” (Il a évoqué des discussions avec les policiers et gendarmes qui rapportaient des attaques de “mineurs de 11 ans, de 10 ans, de neuf ans”, armés de machettes et de haches… “Aujourd’hui les magistrats, et c’est bien normal, les libèrent, puisqu’on ne met pas les enfants en prison, mais il faut pourtant leur offrir un lieu de sanction et d’éducation”, a expliqué le ministre.)

Chiche. Mais alors, pourquoi pas aussi… en métropole ?

Et pourquoi pas, aussi, rétablir les bagnes et la relégation ?

Vous l’aurez compris, tout cela n’est qu’imposture et foutaises. Comme toujours avec Emmanuel Macron et ses acolytes. Alors que, en réalité, il n’y a plus qu’une seule solution :

RENDRE SA LIBERTE À MAYOTTE ET PASSER LE FLAMBEAU À L’UNION DES COMORES, CI-DEVANT REPUBLIQUE ISLAMIQUE DES COMORES, QUI RECLAME SON DÛ DEPUIS 1972. SANS OUBLIER LE COROLLAIRE DE CETTE MESURE : LA SUPPRESSION DE LA NATIONALITÉ FRANÇAISE POUR LES MAHORAIS…

Et que l’on ne vienne pas nous opposer la perte d’une fraction ridicule de notre zone économique exclusive (ZEE) maritime, déjà très étendue sans beaucoup de bénéfice, voire trop étendue peut-être pour nos présentes capacités de défense.

Si nous y ajoutons le fait que l’archipel est menacé sérieusement par le volcanisme sous-marin alentour, il n’y a pas d’alternative au retrait de la France de ce piège intenable.

J-Y Pons (Conseil dans l’Espérance du Roi)

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12 commentaires

  1. On peut aussi, et tout simplement, mettre un terme au droit du sol et aux aides sociales aux non-nationaux. En 5 ans le problème sera réglé tout seul.
    Les Mahorais eux même ne supportent pas cette invasion.
    Pour ce qui est de la religion, que chacun fasse sa part. Que les curés prient. Que les évêques soient catholiques et non protestants. Que les fidèles soient fidèles.

    • Je suis entièrement d’accord avec votre message.
      Mais le soucis est que si nos gouvernements n’appliquent pas cette solution simple et évidente, supprimer le droit du sol sur tout le territoire français, c’est qu’ils ne le veulent pas.
      Ils sont donc complices et responsables de la catastrophe qui arrive.

    • Vous avez malheur tout a fait raison. Malheureusement nos gouvernements ne savent plus appliquer les actes simples.
      Faire complique quand on peut faire simple est devenu leur règle de conduite

  2. N’est ce pas l’action française qui militait pour une Mayotte française dans les années 70 ?

    • Mais si. Rassurez-vous pourtant, il y en a encore beaucoup qui n’ont rien compris à cette affaire et à quelques autres…
      C’est un peu comme pour la question de l’utilité et de la durabilité de l’intervention militaire Barkhane au Mali que nous avons dénoncée longtemps avant qu’elle se termine piteusement il y a peu. C’est-à-dire beaucoup trop tard. Cinquante-neuf de nos meilleurs soldats y ont perdu la vie. Pour qui et pour quoi ?

  3. Mayotte a été française avant que Nice et la Savoie le soient. Les Mahorais sont aussi Français que nous, et victimes d une politique migratoire aberrante encore plus que les métropolitains. La grande erreur de Sarkozy a été d en faire un département, mais je ne vois pas pourquoi ce serait à nos compatriotes d en payer le prix. Il faut quand même rappeler que si Mayotte a demandé par référendum lle rattachement volontaire à la France, à l inverse des autres iles des Comores, c est qu elle était, avant la présence française, le réservoir d esclaves des autres iles des Comores. Ils ne se sont pas mis pour rien sous la protection nationale. De nombreux Mahorais servent dans l Armée française. Il est hors de question qu ils subissent le sort des Harkis. Nous ne pouvons pas aller de honte en honte en trahissant ceux qui nous ont fait confiance.
    En revanche virer ceux qui n ont rien à y faire, n accorder aucune aide, aucun ferry gratuit, oui!

    • ” Jamais plus qu’ici et jamais plus que ce soir, je n’ai compris combien c’est beau, combien c’est grand, combien c’est généreux, la France !
      Vive la République !
      Vive la France ! ”
      Charles De Gaulle, Forum d’Alger, 4 juin 1958.
      Elle est en train d’en crever !

  4. La politique de LYAUTEY plutôt que celle du cardinal LAVIGERIE , comme le décrit le dernier numéro de l’AFRIQUE REELLE

  5. Attention, l’appellation éphémère de République islamique des Comores a été remplacée il y a vingt ans par celle d’Union des Comores. Merci de ne pas tout mélanger.
    Pour le reste, lecer me semble assez mal informé, sur les Comores mais aussi sur le Mali, depuis son ordinateur où il ne risque rien, lui. Pour tout dire, insignifiant.

    • Vous devriez lire le texte avec davantage d’attention. Vous y découvririez ceci : “RENDRE SA LIBERTE À MAYOTTE ET PASSER LE FLAMBEAU À L’UNION DES COMORES, CI-DEVANT REPUBLIQUE ISLAMIQUE DES COMORES” qui montre que nous avons parfaitement connaissance des changements intervenus dans l’appellation de cet Etat (comme d’ailleurs dans ce qui s’y passe…). A moins que vous ne connaissiez pas l’expression “ci-devant”.
      L’insignifiance n’est pas là où on prétend la voir !

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