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Culture de mort : Idéologie du genre

Masculin, féminin : construction sociale ou évidence biologique ?

Réponses d'une sociologue, spécialiste-promotrice de la théorie du genre, et de Michel Boyancé, doyen de l'IPC, auteur de "Masculin, féminin : quel avenir?"

  • Le discours caricatural des promoteurs de la théorie du genre, selon qui le masculin et le féminin sont de pures constructions sociales :

"On peut dire que le masculin et le féminin ne sont pas évidences biologiques, ce sont des constructions sociologiques qui participent d'une ritualisation, d'un rappel à l'ordre bien avant la naissance et jusqu'à la mort. (…) Avant même que l'on naisse, la première question que l'on pose à des parents c'est : "Est-ce un garçon ou une fille ?" C'est déjà une manière de prédisposer la marque du genre et à partir de là, on fait présupposer des attentes et on va assigner des codes différents. (…) On confond sexe et genre, c'est-à-dire qu'on confond l'idée d'une anatomie et l'idée d'un corps social. [C'est l'idée que] l'alterité ne pourrait se définir que par cette binarité masculin / féminin, qu'une société ne peut se définir que par cette alterité-là et qu'elle reste une règle fondamentale."

  • La réponse bien plus complète et nuancée de Michel Boyancé, pour qui le féminin et le masculin ne peuvent se définir sans l'anatomie et l'expérience de l'alterité homme-femme, qui fonde la société :

"Une chose est de constater que le masculin et le féminin relèvent d’une réalité psychique et culturelle, une autre d’affirmer que le biologique n’a aucun sens, que le corps sexué ne dit rien de l’identité de la personne humaine, comme si l’identité sexuelle était construite au gré des désirs.

En y regardant de près, on s’aperçoit qu’il est quasiment impossible de définir de manière précise le masculin et le féminin, si ce n’est à travers le corps. Mais c’est insuffisant. Dire que l’homme et la femme sont mâle et femelle est un peu court. La femme a des organes sexuels différents de l’homme certes, mais l’homme et la femme se développent et se construisent de façons diverses en fonction des époques et des cultures. Nous sommes face à une part d’indétermination que voient bien les études sur le genre. Cependant il ne faut pas en faire de cette indétermination un absolu.

Autant certaines choses peuvent se conceptualiser : la différence entre l’homme et l’animal, l’existence dans la nature d’un moteur premier, l’existence d’un créateur ; autant les notions de masculin et du féminin renvoient essentiellement à des différences individuelles qu’on ne peut que décrire. Elles nous font plonger dans des réalités de l’ordre de l’expérience, de la constatation et non pas de la démonstration ou de la définition. Par exemple, assurément, la femme est plus mère, l’homme est plus père, mais qu’est-ce que c’est qu’une mère ou qu’un père ? Pas facile de répondre. Il y a tellement de façons de l’être. L’homme et la femme ne se comprennent que par l’expérience qu’ils ont d’eux-mêmes, de l’autre. L’expérience de la relation à l’autre me permet de comprendre ce que je suis : homme par rapport à la femme, femme par rapport à l’homme. Ceci dans le couple, bien sûr, mais aussi dans toute la société."

Interview complète : 1e partie et 2e partie.

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8 commentaires

  1. Tout du bla bla pour citadins.
    A force de vivre loin de toute nature on perd les références et les notions élémentaires…
    Venez voir le comportement des jars et celui des oies, le comportement des coqs et celui des poules, le comportement des boucs et celui des chèvres, le comportement des taureaux et celui des vaches etc.
    Chez eux aussi c’est de la construction sociale ?
    Enseignée à l’école ?
    Qu’ils ont lu dans les livres ?
    Entendus à la radio ?
    Vu à la TV ??
    Et quand vous élevez un animal seul il ne se définit pas par rapport a l’autre puisqu’il n’en connait pas… Et pourtant cela ne l’empêche pas d’être pleinement lui même.
    [C’est vrai mais l’homme et la femme ne sont pas simplement un mâle et une femelle.
    L.T.]

  2. On peut par là aussi se demander pourquoi les prêtres portent une soutane. Un clergyman est tellement mieux (à mon sens). Et à l’inverse, Jeanne d’Arc n’a-t-elle pas été condamné essentiellement parce qu’elle portait des habits masculins. Face à Charles VII qui affichait bien peu de virilité. Oui, la théorie du genre existe et a toujours existé. La reconnaître n’est-il pas la meilleure façon de retrouver le chemin de la différence et donc la complémentarité.

  3. quand je vois l’être humain qui parle, je comprends l’interrogation…
    mais tout à fait d’accord avec le précédent : la mode du bio n’a pas rapproché les écolos (entre autres) de la nature
    heureusement, il y a les hormones…naturelles

  4. A nuance, nuance et demie. ” on s’aperçoit qu’il est quasiment impossible de définir de manière précise le masculin et le féminin, si ce n’est à travers le corps.” Bref, on est homme parce qu’on a un corps d’homme et femme parce qu’on a un corps de femme. Et puis, ” l’homme et la femme se développent et se construisent de façons diverses en fonction des époques et des cultures. Nous sommes face à une part d’indétermination “. Oui, mais cette ” indétermination ” psychique et/ou culturelle ne porte absolument pas sur l’identité sexuelle, mais seulement sur la façon dont on la vit. Et si on veut la vivre à rebours, là commencent les problèmes. J’aurais préféré que cela fut dit clairement.

  5. C’est sûr que la dame qui est dans la vidéo, elle m’a pas mal l’air d’une “construction sociale”.
    Coiffure qui serait ridicule chez une adolescente, blouson de motard de cuir rouge… et je passe pudiquement sur son physique, pour ne rien dire de son attitude de camionneur : bien campée sur ses jambes écartées, prête à vous en coller une si vous n’êtes pas d’accord avec ses “constructions sociales” — en bon français : bavardage ridicule de bas-bleu gauchiste.
    J’adore, aussi, la course au jargon et au sabotage du français, qui n’en finit jamais. Depuis hier, je me suis aperçu que lorsqu’on est chochiologue Degauche, on ne dit plus “à cette date”, “à telle époque” ou “par le passé”, on dit : “dans des temporalités différentes”.
    Je t’en foutrai, moi, de la construction sociale…

  6. Homme femme, construction sociale ?
    Et même si on validait l’info, moi je trouve que c’est la plus belle des “constructions sociales”, une belle idée même si on la prétend issue de pensées humaines!
    Et même et surtout côté femme !
    Construction sociale pour invoquer une nécessaire destruction, déconstruction, pour changer (c’est le fameux changement c’est maintenant…)?
    Cela vaut de voir ce que l’on nous proposerait de mettre à la place :
    Du neutre ?
    ou de l’homosexualité? (chaque sexe avec chaque sexe et re école de filles et de gars et de filles qui sont des gars et de gars qui sont des filles et de ceux qui redeviennent des filles après avoir été…Un vrai casse-tête!)
    ou de la bisexualité?
    ou de la transsexualité?
    Ou de la multisexualité?
    ou de la versatilité?
    Cela me parait drôlement moins ” porteur” et cela ne me fait plus rêver ni fantasmer du tout…
    Moi j’aimais bien mes dînettes et les camions de mes frères ne m’ont jamais fait rêver!
    Je ne vais d’ailleurs plus à Super nUl!
    J’adore être mère, allaiter et porter jupon, soutien-gorge et dentelles (et même culotte, je ne l’enverrai même pas à Chirac façon Madonna, j’y tiens trop!)
    Depuis l’homme et la femme, on n’a rien “construit” de mieux et avant d’abattre les fondations, il faudrait voir les projets que ces architectes de pacotille mal dans leur sexe veulent nous vendre!
    On peut marcher de travers et être aimé claudiquant, on n’est pas obligé de forcer les autres à faire de même en prétendant qu’on marche droit!
    Cela s’appelle marcher sur la tête !

  7. Les socialistes découvrent avec joie que la terre est plate et que les enfants sont asexués !
    Piqués à la cocaïne qu’ils sont !

  8. Dommage que Michel Boyancé ignore les différences cérébrales et neurophysiologiques objectivement observables entre homme et femme, ainsi que les différences cognitives qui y sont statistiquement liées (par exemples quant aux capacités verbales et spatiales, analytiques et globales, etc.)[Et ceci malgré les déclarations contraires passionnées de Catherine Vidal, féministe avant d’être neurobiologiste!]
    Ce n’est pas là une simple référence au “corps sexué”, à moins de considérer (ce que certains font) le cerveau comme un organe “sexuel” au sens large dans la mesure où son développement est influencé par le milieu hormonal.

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