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L'Eglise : François

Marie a été et est présente dans la formation de la Patrie, faisant de nous une Nation

Extrait de l'homélie de la Messe du Pape au sanctuaire marial de Caacupé au Paraguay le 11 juillet :

"[…] Dans l’Évangile, nous venons d’écouter l’annonce de l’Ange à Marie qui lui dit: «Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi». Réjouis-toi, Marie, réjouis-toi. Devant ce salut, elle est restée déconcertée et se demandait ce que cela voulait dire. Elle ne comprenait pas beaucoup ce qui était en train de se passer. Mais elle a compris que cela venait de Dieu et elle a dit: “oui”. Marie est la Mère du ‘‘oui’’. Oui au rêve de Dieu, oui au projet de Dieu, oui à la volonté de Dieu.

Un “oui” qui, comme nous le savons, ne fut en rien facile à vivre. Un “oui” qui ne la remplit pas de privilèges ou de distinctions, mais qui, comme le dira Siméon dans sa prophétie: « Et toi-même une épée te transpercera l’âme!» (Lc 2, 35). Et comment elle l’a transpercée! Voilà pourquoi nous l’aimons tant et nous trouvons en elle une vraie mère qui nous aide à garder vivante la foi et l’espérance au milieu de situations compliquées. En suivant la prophétie de Siméon, cela nous fera du bien de parcourir à nouveau brièvement des moments difficiles dans la vie de Marie.

1. La naissance de Jésus. Il n’y avait pas de place pour eux. Ils n’avaient pas de maison, d’habitation pour accueillir leur fils. Il n’y avait pas de place pour pouvoir le mettre au monde. Et pas de famille proche non plus, ils étaient seuls. L’unique place disponible était une étable d’animaux. Et dans sa mémoire résonnait sûrement les paroles de l’Ange: «Réjouis-toi, Marie, le Seigneur est avec toi». Et il se peut qu’elle se soit demandé: Où est-il maintenant?

2. La fuite en Égypte. Ils durent partir, aller en exil. Là non seulement ils n’avaient pas de place, ni de famille, mais encore leurs vies étaient en danger. Ils durent se mettre en chemin et aller en terre étrangère. Ils ont été des migrants en raison de la convoitise et de l’avarice de l’empereur. Et là, il se peut qu’elle se soit demandé: Où est ce que m’a dit l’Ange?

3. La mort sur la croix. Il ne devait pas exister de situation plus difficile pour une mère que d’accompagner la mort d’un fils. Ce sont des moments déchirants. Là, nous voyons Marie au pied de la croix, comme toute mère, solide, sans faiblir, qui accompagne son Fils jusqu’à l’extrême de la mort et de la mort en croix. Et ensuite retenant et soutenant les disciples.

Nous voyons sa vie, et nous nous sentons compris, entendus. Nous pouvons nous asseoir pour prier et adopter un langage commun dans une infinité de situations que nous vivons chaque jour. Nous pouvons nous identifier à beaucoup de situations de sa vie. Lui raconter nos réalités parce qu’elle les comprend.

Elle est la femme de foi, elle est la Mère de l’Église, elle a cru. Sa vie témoigne que Dieu ne déçoit pas, n’abandonne pas son peuple, même s’il y a des moments ou des situations où il semble absent. Elle a été la première disciple qui a accompagné son fils et a soutenu l’espérance des Apôtres dans les moments difficiles. Elle a été la femme qui se tenait attentive et a su dire – quand il semblait que la joie et la fête prenait fin -: «Ils n’ont pas de vin» (Jn 2, 3). Elle a été la femme qui a su aller et rester avec sa cousine Élisabeth «environ trois mois» (Lc 1, 56), pour que celle-ci ne soit pas seule à l’heure de l’accouchement.

Tout cela, nous le savons grâce à l’Évangile, mais nous savons aussi que, sur cette terre, il y a la Mère qui a été à nos côtés dans beaucoup de situations difficiles. Ce Sanctuaire garde comme un trésor la mémoire d’un peuple qui sait que Marie est Mère et a été et est à côté de ses enfants.

Elle a été et elle est dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos maisons. Elle a été et est avec nous à nos postes de travail et sur nos chemins. Elle a été et est à la table de chaque maison. Elle a été et est présente dans la formation de la Patrie, faisant de nous une Nation. Toujours par une présence discrète et silencieuse. Dans le regard d’une statue, d’une image ou d’une médaille. Sous le signe d’un rosaire, nous savons que nous ne sommes pas seuls. […]"

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