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L’UE coupée des peuples

Philippe Oswald commente le triomphe de l'abstention :

A "L’Europe politique est dans l’impasse parce qu’elle s’est coupée de l’Europe charnelle et spirituelle, celle des peuples et des nations. Combien d’électeurs pensaient que leur vote, dimanche dernier, servirait à autre chose qu’à nourrir un symbole, voire un mythe ? Ne leur avait-on pas maintes fois montré par le passé que leur avis ne serait pris en compte que s’il allait dans «le sens de l’histoire», tandis que dans le cas contraire, on se passerait d’eux, par exemple en faisant ratifier par le Parlement le traité constitutionnel rejeté par référendum ? Combien enfin, parmi les citoyens les plus soucieux d’accomplir leur devoir électoral, auront voté en comprenant le rôle et le mode de fonctionnement de ce Parlement lointain dont les prétendants, chez nous, semblaient l’être par second choix, faute d’avoir trouvé ou gardé une place à l’Assemblée nationale ou au gouvernement ? […]

Faut-il en conclure que nous aurions eu tort de nous déplacer dimanche dernier pour glisser notre bulletin dans l’urne ? Certainement pas ! Nous gardons «une certaine idée de l’Europe», celle de pays puisant dans leurs racines et dans leur histoire pour s’unir et bâtir un avenir commun, au rebours de la zone de libre-échange et d’asservissement moral. En votant en notre âme et conscience, nous avons apporté notre pierre à un chantier dont le plan doit être revu de fond en comble, mais dont nous ne saurions nous détourner. Qu’il s’agisse des droits fondamentaux de la personne, des règles économiques ou des frontières de l’Union européenne, c’est bien notre avenir qui se dessine, pour le meilleur ou pour le pire, dans la composition du Parlement européen."

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5 commentaires

  1. le “sens de l’histoire” tel que défini par un certain système planétariste
    qui a des méthodes différentes mais quelques convergences avec un certain système appelé communiste

  2. Il semble que ce soit dans la composition de la commission européenne, et non dans celle du parlement, que se dessine notre destin politique. Voilà pourquoi seule l’abstention peut montrer que nous ne sommes pas dupes de cette absence de démocratie. Certes, ce n’est pas suffisant, mais ce serait peut-être un début.

  3. Certes l’abstention est un “non-vote” de protestation contre la gestion de l’Europe.
    Le fossé entre les peuples et l’U.E. est bien réel. Mais je voudrais quand même souligner que depuis 65 ans il n’y a pas eu de guerre en Europe occidentale. L’U.E n’y est-elle pour rien ?

  4. L’avenir qui, en effet, se dessine, selon moi est bien sombre.Cette “Europe”, ne l’oublions pas, préfigure et précède le gouvernement mondial rendu nécessaire par le “progrès”, l’immigration, la facilité des transports, l’accroissement de la population mondiale, la pollution généralisée par l’usage et l’abus des énergies, l’avidité des dominants toujours accrue… l’accomplissement des plans francs-maçons déjà bien amorcés à la révolution “française” etc.M.Obama se permet, par exemple, de nous dicter un islam interplanétaire (les lobbies, notamment américains manipulent l’islam), la présence de la Turquie et les valets du mondialisme qui siègent au gouvernement encore français et à Bruxelles font où on leur dit de faire.La” France d’après” est grise, dictatoriale, intolérante, forte de lois dites “antiracistes”, “antisémites” et autres étouffoirs de la pensée libre, de la vraie culture, en un mot de la civilisation.Or, la civilisation que nous défendons (notamment sur ce site internet) est catholique avant tout, morale, respecteuse des morts et des vivants, c’est pourquoi il vaut toujours la peine (même en partant perdants) de voter honorablement pour les partis qui défendent cette civilisation qui a fait la vraie Europe.L’absention a en effet fait le jeu de ce système oppressif !

  5. à Louis,
    Vous ne semblez pas avoir lu ceci qu’avait trsè ooportunément cité le Salon Beige peu avant les élections:
    La Commission théologique internationale a mis en ligne un texte intitulé “A la recherche d’une éthique universelle : nouveau regard sur la loi naturelle”. Considérant que “l’expression de « loi naturelle » est source de nombreux malentendus”, cette commission a souhaité
    “proposer la doctrine traditionnelle de la loi naturelle dans des termes qui manifestent mieux la dimension personnelle et existentielle de la vie morale”.
    Extrait :
    “Aujourd’hui, l’Eglise catholique invoque la loi naturelle dans quatre contextes principaux. En premier lieu, face à la montée d’une culture qui limite la rationalité aux sciences dures et abandonne au relativisme la vie morale, elle insiste sur la capacité naturelle qu’ont les hommes à saisir par leur raison «le message éthique contenu dans l’être» et à connaître dans leurs grandes lignes les normes fondamentales d’un agir juste conforme à leur nature et à leur dignité. La loi naturelle répond ainsi à l’exigence de fonder en raison les droits de l’homme et elle rend possible un dialogue interculturel et interreligieux capable de favoriser la paix universelle et d’éviter le «choc des civilisations». En deuxième lieu, face à l’individualisme relativiste qui considère que chaque individu est source de ses propres valeurs et que la société résulte d’un pur contrat passé entre des individus qui choisissent d’en constituer par eux-mêmes toutes les normes, elle rappelle le caractère non-conventionnel mais naturel et objectif des normes fondamentales qui régissent la vie sociale et politique. En particulier, la forme démocratique de gouvernement est intrinsèquement liée à des valeurs éthiques stables qui ont leur source dans les exigences de la loi naturelle et qui ne dépendent donc pas des fluctuations du consensus d’une majorité arithmétique. En troisième lieu, face à un laïcisme agressif qui veut exclure les croyants du débat public, l’Eglise fait valoir que les interventions des chrétiens dans la vie publique, sur des sujets qui touchent la loi naturelle (défense des droits des opprimés, justice dans les relations internationales, défense de la vie et de la famille, liberté religieuse et liberté d’éducation…), ne sont pas de soi de nature confessionnelle mais relèvent du souci que chaque citoyen doit avoir pour le bien commun de la société. En quatrième lieu, face aux menaces d’abus de pouvoir, voire de totalitarisme, que recèle le positivisme juridique et que véhiculent certaines idéologies, l’Eglise rappelle que les lois civiles n’obligent pas en conscience lorsqu’elles sont en contradiction avec la loi naturelle et elle prône la reconnaissance du droit à l’objection de conscience ainsi que le devoir de désobéissance au nom de l’obéissance à une loi plus haute.”

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