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Loi santé : quelle humanité ?

Potrait_abbeamarUn billet de l'abbé Amar sur le Padreblog :

"Mauvaises nouvelles pour la vie… La loi santé a été adoptée à l’Assemblée Nationale. Elle a pour but de « moderniser notre système de santé ». Mais derrière les mesures se cachent de dangereuses menaces pour la dignité de la personne. Revue de détail et points de repères, en espérant que le passage de cette loi au Sénat la modifie de fond en comble.

Avortement : banalisation et précipitation

Commencer à réfléchir serait un frein, « infantilisant et stigmatisant » a dit une députée. Du coup, l’un des derniers verrous qui pouvait encore aider les femmes à choisir la vie vient de sauter. Il ne s’est trouvé que 22 députés pour s’opposer à la suppression du délai de sept jours entre deux rendez-vous préalables à tout avortement. Ce délai permettait aussi aux mères, trop souvent abandonnées face à l’annonce d’une naissance si difficile à assumer, d’en parler aux pères concernés, de trouver de l’aide, de prendre du recul. Désormais, comme le souligne preuves à l’appui Jean-Pierre Denis du journal « La Vie », pour un crédit bancaire, pour acheter une nouvelle voiture ou pour refaire son nez on peut réfléchir. Mais pas pour avorter.

La culture de mort dénoncée par saint Jean-Paul II dans Evangelium Vitae se répand ainsi toujours plus. Elle repose sur deux logiques :

– la première c’est de banaliser toujours plus l’avortement.[…]

– l’autre logique, c’est de consacrer légalement un mensonge : faire croire qu’un embryon est un amas de cellules et non un être vivant à respecter comme une personne. Or, aucun scientifique de renom n’osera écrire que l’embryon n’est pas un être humain.[…]C’est la raison pour laquelle, on ne peut pas non plus faire de la recherche sur l’embryon qui devient alors un objet. Un être humain ne peut pas être utilisé par d’autres et pour d’autres.

Salles de shoot : la fausse compassion

C’est la dernière trouvaille en matière d’accompagnement d’un fléau qui enchaîne des jeunes et brise des vies : la salle de shoot. L’Etat organise la misère humaine : au lieu d’aider les drogués à s’en sortir, on va les aider à se droguer mieux.[…] Ce projet banalise la drogue et prône la déresponsabilisation des consommateurs. Or les acteurs qui accompagnent les toxicomanes savent que les seuls remèdes sont le sevrage et la désintoxication. La salle de shoot ne peut pas être une étape vers celle-ci.[…]

Au fond, ce projet de salles de shoot, c’est proposer aux usagers de continuer à se détruire à petit feu tout en préparant les pansements. Dans les évangiles, on ne voit jamais le Christ enfermer quelqu’un dans son mal, mais au contraire d’ouvrir à la conversion, à puiser au fond de son âme la force de se relever et de repartir. Or la vraie charité et la vraie compassion n’est-elle pas d’aider les drogués à s’en sortir, et non de les aider à se droguer mieux ? Là aussi, des œuvres existent. Il faut les soutenir.

Don d’organes : liberté et générosité sacrifiées

Le don d’organes est rendu quasiment automatique. De fait, à moins que vous n’ayez explicitement déclaré et manifesté votre désir de ne pas être donneur, il est désormais possible de venir prélever sur votre cadavre votre foie, votre cœur ou vos reins.

Pour nous chrétiens, c’est inverser la logique du don qui veut toujours qu’il soit libre et volontaire. Avec cette mesure, le corps humain tombe dans le domaine public. C’est une appropriation collective et sociale des corps qui fait heureusement réagir, bien au delà des cercles de l’Eglise, comme par exemple des représentants du corps médical qui s’alarment : « on ne donne plus le choix ; on se sert » disent-ils.

L’Eglise n’est pas contre le don d’organes. On avait même découvert que Joseph Ratzinger lui-même, le futur Benoit XVI, avait une carte de donneur. Mais une mesure visant à présumer le consentement de tous est une violence faite aux familles, au moment où elles vivent un deuil, avec ce qu’il peut parfois avoir de brutal, d’imprévu ou de révoltant.[…]

Toutes ces tentatives de déshumanisation se déroulent sous nos yeux. Elles ne doivent pas nous décourager, bien au contraire. Le chrétien est un disciple passionné de l’espérance et du pardon. Il sait que le Christ s’est fait notre serviteur, notre esclave, qu’il s’est mis du côté du plus petit, le pape François nous le rappelle souvent. Ce monde attend notre témoignage : puissions-nous, au nom des petits et des plus faibles qui sont silencieux, être la voix des sans-voix. Celle qui réveille les consciences et les cœurs ! « Triste France… » diront certains. Mais refusons de rester dans cette attitude négative et décidons de parler de tout cela autour de nous pour alerter, en parler, éveiller les consciences, expliquer sans cesse !"

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