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Liberté d'expression

“Liberté pour l’histoire” réagit à la loi sur le génocide arménien

Le collectif d’historiens prestigieux proteste :

La France est engagée dans un processus accéléré de lois établissant des vérités d’Etat sur le passé. Alors même que le Président de la République a déclaré que « ce n’est pas au Parlement d’écrire l’histoire », le vote, aujourd’hui, d’une nouvelle loi sur le génocide arménien constitue une véritable provocation. Si profond que soit le sentiment de solidarité que nous éprouvons pour les victimes de l’histoire, nous élevons une protestation solennelle : cette nouvelle loi s’inscrit dans un mouvement rapide d’appropriation de l’histoire par des mémoires particulières et de recul des libertés démocratiques.

En repoussant un amendement qui visait au moins à préserver de la censure et de la répression « la recherche universitaire et scientifique », l’Assemblée nationale vient d’ôter le masque : ce ne sont pas d’éventuels « troubles à l’ordre public » qu’elle entend empêcher par ces lois, c’est bien la recherche universitaire et tous les enseignants qu’elle veut, sous peine d’amende ou de prison, soumettre aux vérités officielles qu’elle édicte.

Le collectif annonce qu’il demandera au Président de la République de saisir le Conseil Constitutionnel si la loi devait être adoptée par le Sénat.

Henri Védas

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4 commentaires

  1. Et alors quoi !
    Vous vous croyez en démocratie peut-être?
    Les masques tombent.
    Aujourd’hui la dictature douce.
    Demain la dictature dure.
    Après demain la dictature meurtrière !
    Et tout ça par la volonté des humanistes qui, comme chacun sait, n’agissent que pour le bien de l’humanité.
    Ne pensez pas par vous-même braves gens.
    Des spécialistes le font pour vous.
    Laissez les francs-maçons qui, disent-ils, possèdent les secrets ésotériques, la sagesse et la connaissance décider pour vous de ce qui est bon ou ne l’est pas !
    L’Histoire n’existe que par la volonté des vainqueurs.
    La réalité n’est plus les faits passés, mais uniquement ce qu’en aura décidé les séides du Malin.
    De par la Démoncratie, tout opposants, dans l’intérêt suprême du peuple, seront éliminé judiciairement, économiquement, socialement et physiquement.
    Dormez en paix, braves gens, les faiseurs de lois dans leur cloaque national veille sur vous !

  2. S’il faut vraiment parler du devoir de mémoire, signalons que la France est probablement l’inventeur du génocide moderne, dont l’histoire est inaugurée par une tragédie qu’elle n’a même plus à nier car plus personne n’en parle.
    Quand les paysans d’Anjou, de Mayenne et de Vendée, et de bien d’autres lieux de France se soulevèrent, sans doute un peu parce qu’on avait tué le roi, mais aussi parce que l’on pourchassait leurs prêtres qui refusaient de prêter serment, et surtout que l’on enlevait aux travaux des champs leurs fils appelés à faire une guerre que les Girondins avaient suscitée pour des raisons de politique interne et qui allait durer 23 ans, ils allèrent chercher dans leurs manoirs les quelques nobles qui n’avaient pas encore émigré et les mirent quasiment de force à la tête de leurs misérables troupes.
    Suivit une guérilla cruelle, avec des actes de bravoure et d’horreur des deux côtés.
    Mais là où le pouvoir jacobin innova et apporta du neuf à l’histoire contemporaine, c’est dans ses techniques de répression.
    Non content de fusiller les combattants, il institua une politique “moderne” de pacification, ordonnée de Paris par la Convention : colonnes infernales de Thurreau, enfants mis vivants aux fours, tanneries de peau humaine, sabrades individuelles et collectives. Résultat: des centaines de milliers de morts.
    La France donnait ainsi au monde une leçon de progressisme révolutionnaire qu’il n’allait pas oublier.
    Mais l’horreur qui lui avait permis d’enfanter cette trouvaille, elle allait l’oublier. Parlez à un enfant de l’école publique de la Vendée, et contemplez son grand regard blanc et absent. Le nom de Turreau est toujours en grandes lettres sur l’arc de triomphe.
    Il a fallu un miracle pour que paraisse en 1986 l’excellent livre de Reynald Secher, “le génocide franco-français, la Vendée-Vengé”, produit d’une remarquable et courageuse thèse de doctorat.
    Ce livre étonnant est réédité cette année par Perrin, mais qui en parle ? La conjuration du silence a une fois de plus bien fonctionné.
    Car si elle promeut bien au loin le devoir de mémoire, la France jacobine et laicarde cultive en ce qui la concerne la sinistre religion de l’oubli

  3. 1) Progrès, Lumières, sont de bonnes choses en principe. Il faudrait voir en quoi ces idées se sont perverties. 2) Au Canada, John Ralston Saul prétend que la “rationalisation” bureaucratique vient de Voltaire, à travers ses “bâtards” qui l’ont dénaturé. 3) Des musulmans (au Canada) m’ont affirmé que ce sont des gens comme Anatole France ou Victor Hugo qui ont amené la décadence. Hm… 4) À part ça, le livre de Tillinac “La Religion de nos Pères” est excellent. Votre Phronesis, scientifique-littéraire-musicien

  4. S’il est vrai que ce n’est pas à l’Etat de définir ce que doit être la vérité historique, il faut quand même voir la spécificité du cas arménien, qui donne lieu à un véritable négationnisme d’Etat..turc !

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