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Pays : International

Les effets de la discrimination positive

Un million de Sud-africains blancs, soit presque un cinquième des Blancs, ont quitté le pays dans les 10 dernières années. Ce chiffre a été publié la semaine dernière dans un rapport de l’Institut Sud-Africain des Relations Raciales (SAIRR). Frans Cronjé, auteur du rapport, affirme que ce sont surtout le crime et la discrimination positive (affirmative action) qui ont poussé un cinquième de la population blanche de l’Afrique du Sud à quitter le pays. Il a fait une analyse à partir des Enquêtes Statistiques des Ménages d’Afrique du Sud (Statistics South Africa’s Household Surveys) entre 1995 et 2005, des chiffres de l’émigration et des autres estimations fiables sur les chiffres de population. Cronjé dit que lui et ses collègues ont été sidérés par les résultats :

«Quand nous avons tracé les graphiques, nous avons vu que presque une génération entière de Sud-africains blancs ne sont plus là.»

Les chiffres 2005 estiment le nombre de Sud-africains blancs dans le pays à 4,3 millions, soit 841000 de moins que les 5,2 millions de 1995. Cronjé a prédit que la population blanche allait continuer à chuter et que la situation allait avoir un impact majeur sur l’économie :

«La population blanche vieillit, ce qui signifie que les contribuables blancs vont contribuer à l’économie seulement pour les vingt prochaines années. Il faudrait un énorme afflux de travailleurs qualifiés pour combler le vide. Cela n’est malheureusement pas le cas.»

Co-auteur du rapport, Macfarlane a dit que le crime et la discrimination positive étaient les principales raisons de l’exode des Blancs.

«Et comme les chiffres du crime ne vont pas décliner rapidement et que la discrimination positive va continuer, davantage de Blancs vont partir…»

La France, une nouvelle Afrique du sud ?

Michel Janva

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11 commentaires

  1. A-t-on les chiffres de la criminalité du temps de l’apartheid ?
    […]
    Une discrimination chasse l’autre. Le résultat me parait très peu positif !

  2. à hb
    Informez-vous sur ce qu’est l’apartheid : quand vous vous serez vu à deux doigts de vous faire passer un pneu autour du corps, comme il est arrivé à une amie, il est probable que votre jugement évoluera.
    Je ne prétends pas qu’il n’y ait eu aucune injustice, surtout de la part de colonisateurs anglo-saxons, mais n’oublions pas les crimes de Winnie et tous ses petits copains… dont tant de NOIRS, surtout, sont morts dans des conditions atroces, sous les sourires de notre intelligentsia bien-pensante…

  3. L’Afrique du Sud crève de la discrimination positive et de l’immigration incontrolée à l’origine de la vague de criminalité que connaît les pays (20 000 homicides et 50 000 viols … recensés). Ce site relate un certain nombre de faits sordides arrivant dans ce malheureux pays :
    http://southafricaiscrap.blogspot.com/
    L’Afrique du Sud suit ainsi la voie du Zimbabwe, pays jadis prospère, qui aujourd’hui est en proie à la famine.
    Que cela serve d’exemple aux Européens de notre continent… s’ils veulent encore voir les faits !

  4. très intéressantes statistiques quand on inclut le fait historique qu’à la création de ce nouvel Etat au XVIIe siècle, il n’y avait pas de Noirs dans ce territoire. Ils sont venus plus tard attirés par le développement dont les Blancs étaient à l’origine, notammant les Nerlandais et des Français désireux de quitter l’Europe pour fuir la “répréssion anti-protestante”. Voilà pourquoi dans ce pays on parle afrikaaner (néerlandais africanisé) et que de nombreuses personnses portent un nom français. Les Sudafricains que j’ai cotoyé sont extrêment fiers de leur nation et se sentent profondément européens. Ils savent très bien où sont leurs doubles racines.

  5. A Marie,
    Je suis pour l’Afrique du sud un farouche partisan de l’apartheid.
    Je sais que ce pays n’était tenu que par les blancs.
    Je connais les crimes commis depuis Mandela et Winnie.
    Ma question, mal posée, je vous l’accorde, voulait montrer que la criminalité avait explosé depuis la “démocratisation” du pays.
    Ma phrase censurée pour un terme politiquement incorrect( mais je peux comprendre et même parfois approuver cette prudence du SB) vous aurait permis de mieux comprendre ma position.

  6. Non seulement il n’y avait pas de [Noirs en] Afrique du Sud quand les Blancs y sont arrivés, mais il n’y avaitent que des Bushmen qui ont été protégés par les Blancs contre les Noirs.
    Et si les Noirs sont venus travailler en Afrique du Sud, c’est parce qu’ils y vivaient mieux que dans la brousse. Comme c’était une main d’oeuvre à meilleur marché que les Blancs, ceux-ci se sont retrouvés au chômage. Il a donc fallu instituer l’Apartheid – l’idée de développement séparé protégeant tout le monde. Ainsi, certains pays ont été créés exprès pour les Noirs : Lesotho, Swaziland, etc…
    Au total, la RSA devenait un pays de plus en plus puissant, avec à sa disposition des ressources énormes. Le pays le plus prospere du continent, pour tout le monde, Noirs compris. J’imagine que la propagande marxiste a ete mise en place par des puissances économiques concurrentes (USA? GB? France? ) pour mettre le pays à genoux. Ca a marché : Les Marxistes ont pris le pouvoir, ce pays est economiquement mort pour des siècles. Maintenant, les puissances occidentales vont continuer à piller les ressources du continent africain.

  7. Un ami sud africain m’a dit récemment que dans 20 ans les Blancs auront quitté l’Afrique du Sud, devenue effectivement invivable.
    Leur problème est bien sûr leur survie, leur sécurité, mais surtout le fait qu’on ne peut pas délocaliser les mines.
    D’où l’idée de les surexploiter pour les épuiser et ne rien laisser après leur départ.

  8. La conclusion est : “La France, une nouvelle Afrique du sud ?”; j’auri mis plutot : “L’Afrique du sud, une nouvelle France ?”

  9. A hb
    Merci pour votre précision, et veuillez excuser ma vivacité: nous sommes sur la même longueur d’onde, et j’avoue que j’étais étonnée de trouver cela (du moins l’interprétation que j’en ai fait) sous votre plume.
    Amicalement.

  10. Le cas du Zimbabwe, avec leur dictateur fou Mugabe, est encore pire : il y avait prés de 300 000 Blancs en 1980, à la fin de la Rhodésie de Ian Smith, il en reste aujourd’hui moins de 100 000 : mais chut!
    il ne faut pas prononcer le mot “épuration ethnique” dans ce cas…
    Eugene TerreBlanche avait voulu créer un “bantoustan” blanc à la frontière namibienne, où en est-il?
    Je n’arrivait pas à comprendre la manière dont les élites blanches sud-africaines se sont sacrifiées, maintenant quand je vois ce qui se passe en France, je commence à comprendre…à la 25éme heure, où irons nous nous réfugier ? Peut-être en Russie…

  11. Je me considère comme une tradi ordinaire mais ce que certains écrivent ici au sujet de l’apartheid est inacceptable.
    L’apartheid fut une horreur, une politique monstrueuse et inique dont la situation actuelle est le fruit empoisonné.
    Je ne connaissais pas l’Afrique du Sud jusqu’à ce que mon frère ne se marrie avec une “métis du Cap” (catégorie raciale “scientifiquement établie” qui la situait entre les blancs et les noirs et lui donnait donc plus de droits que les noirs).
    En fait, si vous me demandez mon avis, elle est noire. Mais elle n’a pas les cheveux frisés, ce qui la classe dans les métis. Quel critère objectif de classification! (Le classement fut effectué par l’administration avec des outils tels que la règle pour mesurer l’aspect lisse ou frisé des cheveux…) Donc au finish, elle n’avait pas le droit d’aller sur une plage de blanc (qui sont celles où l’on peut se baigner, donc elle a appris à nager seulement une fois arrivée en Europe) ou dans un bus de blanc ou de voter … Lors de l’établissement de la politique d’apartheid, ses parents avaient été “déplacés” pour habiter dans un quartier de métis qui n’avait pas l’eau courante ni le tout à l’égout (qu’ils avaient avant et pas par aide sociale ni charité, faut-il le préciser), et encore, c’était déjà beaucoup plus sympa que pour les noirs ! Ses parents choisirent d’ailleur de la mettre dans une école de dominicaines parce que c’était une bonne école qui acceptait aussi les “colored people”, l’Eglise catholique refusant de pratiquer pas la discrimination raciale. Elle est donc devenu catholique.
    J’ai été en Afrique du Sud à l’occasion du marriage (an 2000, donc pas si vieux) et je sais que jamais je ne pourrais y vivre.
    Pourquoi ? Pas tant à cause de la criminalité car il est des régions comme celle du Cap où la situation est un peu moins tendue. Mais à cause des scories de l’apartheid:
    d’un côté, des villas superbes entourées de barbelées avec chiens, gardes et fusils (pas une isolée ou un ilot mais des quartiers complets de superbes baraques; on est souvent très riche ou très pauvre en Afrique du Sud), de l’autre des bidonvilles sordides sans eau courante, ni électricité, ni tout à l’égoût, habités par une population abandonnée dont le film “Tsotsi” parle bien.
    A cause aussi de ces centaines, ces milliers de gens, hommes et femmes noires, assis le matin au bord des routes, à tous les carrefours, attendant qu’un “patron” les prennent pour faire qui le jardinier ou le maçon, qui la cuisinière ou la cueilleuse. La plupart seront pris en voiture par un patron, un régisseur ou un particulier qui veut retaper sa maison, creuser une pisine ou faire tondre le jardin. Leur salaire sera versé à la fin de la journée de la main à la main pour un montant qui sera fixé au bon vouloir du patron (autant dire que certains ne seront même pas payés). Les autres auront perdu leur journée. Pas d’aide sociale, pas de droit du travail (même pas d’indemnité en cas d’accident du travail) pour ces journaliers. Vivre comme ça, au jour le jour, au bon vouloir de patrons occasionnels (le plus souvent blanc), je dois avouer qu’on comprend mieux les tensions sociales en Afrique du Sud. Le marxisme en Afrique du Sud ??? Je n’en ai pas vu la trace.
    Alors oui, on circule au Cap portières bloquées et vitres fermées, oui je ne rentrerais pas dans un ghetto sans avoir payé un “guide” qui me le fera voir, oui c’est encore pire du côté de Johanesburg. Mais aussi, oui, je trouve l’apartheid et ses actuelles conséquences économiques et humaines totalement insupportables. Ca l’était pour moi qui n’ai pu que les constater de loin, je ne vois pas comment ça ne pourrait pas être 100 fois pire pour ceux qui vivent ça jour après jour.
    Pour compléter ou corriger ce qui a été dit dans les commentaires,
    – ce n’est pas le colonisateur anglo-saxon qui imposa l’apartheid mais les hollandais qui sont devenus démographiquement majoritaires après la 2ème guerre mondiale. La région la plus anglo-saxonne (celle du Cap) est d’ailleurs la plus tranquile d’Afrique du Sud, celle où il y a le moins de tensions.
    – il y a des noirs en Afrique du Sud depuis bien longtemps. Il n’y en avait pas dans la toute pointe du Cap où les hollandais ont débarqué mais les trekkers ont rencontré la tribu xhosa (paisibles fermiers au chant polyphonique superbe) lors de leur migration, dans l’actuelle province de East Cape au XVIIè siècle, ce qui est déjà très très au sud de l’Afrique du Sud.
    – la langue des “hollandais” d’Afrique du Sud (afrikaners) est l’afrikaans (prononcez “africance” avec le n sonore) et non l’afrikaner.
    – quant aux considérations politiques émises sur la politique intérieure sud-africaine, je m’abstiendrai de toute remarque car elle ne serait pas franchement positive. Appliquer de loin des considérations de politique intérieure sur un pays tellement différent est un complet non-sens.
    Pour faire parler une référence ici connue, Bernard Antony se déclarait pour l’apartheid … avant d’aller en Afrique du Sud. En en revenant, il avait dit que, sur le papier ça avait quelque chose de possible et que si blanc et noir ne pouvaient cohabiter, ma foi, l’apartheid, c’était pas si mal. Par contre, dans le réel, c’était totalement monstrueux et inhumain. Peu de temps après, l’apartheid est tombé. C’est une excellente chose.
    Après, que l’Afrique du Sud ait du mal à retrouver un équilibre, c’est terrible mais c’était à prévoir vu le déséquilibre de départ.
    Quant aux africains du sud blancs qui s’expatrient, j’ai pitié pour ceux qui fuient la violence. Mais c’est principalement la dépression économique qui fait partir. Ma belle-soeur les rencontre parmi les expatriés des pays où elle a travaillé (angleterre, japon, USA) et alors qu’elle s’entend bien avec anglais, américains et autre anglo-saxons, les sud-africains ont conservé de mauvaises habitudes. Aussi ce sont les seuls avec qui elle ne lie pas.
    Le père de ma belle-soeur est patron d’une entreprise d’édition d’une taille respectable. Lui et sa femme vivent entièrement à l’occidentale (et ce depuis plusieurs génération) et sont anglicans. Ils ont une sympathique maison dotée depuis peu d’une piscine. Bref, c’est une famille comme une autre. Quand mon frère a dit vouloir se marrier avec une noire, mon grand-père, tradi en chef de la famille, s’y est opposé. Afrique = boubou, polygamie, pas comme nous.
    Résultat, on est partie en Afrique du Sud pour le marriage avec lui plein d’appréhension. Il s’est retrouvé enchanté, dans un pays magnifique, entouré de gens charmants aussi civilisés que lui (tous des métis, des noirs si on me demande mon avis), qui allaient à l’église (anglicane) peut-être pas tous les dimanches mais assez régulièrement, un peu inquiets de la dépression économique de leur pays et de la “fuite des cerveaux” (blancs) mais travailleurs, voulant redresser leur pays, conscients que la situation politique et sécuritaire de leur pays n’est pas très bonne mais heureux que la chappe de l’apartheid ait été levée.
    L’affirmative action est injuste mais toujours moins que l’apartheid. Et elle essaie de rattraper un déséquilibre créé artificiellement par une politique qui aura duré 40 ans. Les africains du sud (parmi lesquels il y a aussi des asiatiques et des indiens depuis plus de 2 siècles) que j’ai rencontré m’ont toujours semblé de bon sens. L’homme qui faisait visiter la prison de Robben Island (LA grande prison politique d’Afrique du Sud), ancien prisonnier lui-même, disait qu’il n’avait plus de colère au fond de lui, que l’apartheid était fini, que tous les sud-africains devaient maintenant coopérer pour aider leur pays. Il était assez ému, le vieux bonhomme.
    Parce que, comme ses compatriotes, il aime son pays qui, je dois l’avouer, est absolument magnifique.
    Porter un jugement, pointer du doigt confortablement assis dans un fauteuil à 10 000 km de distance est une chose trop facile, surtout depuis un pays aussi culturellement et démographiquement étranger à l’Afrique du Sud que le nôtre.

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