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Homosexualité : revendication du lobby gay

Les promoteurs de cette loi sont des manipulateurs idéologiques

Monseigneur Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en
psychiatrie sociale, Consulteur du Conseil Pontifical pour la Famille et
du Conseil Pontifical pour la Santé, réagit sur Zénit à la suite de la manifestation LGBT du 27 janvier. Nos parlementaires feraient bien de s'en inspirer. Extraits :

A"[…] À entendre le rassemblement des « people
intellectuels » au Théâtre Marigny le dimanche soir, il n’est pas
étonnant de découvrir que les discours manifestent l’ignorance du sens
du mariage
. Il est détourné de sa finalité et l’instrumentalisé pour
banaliser l’homosexualité. Or le « couple » homosexuel n’existe pas. […]

En regardant de plus près les sondages et la façon dont les
questions sont posées, de nombreuses confusions apparaissent. Faisons quelques hypothèses. Les personnes qui répondent à ces
interrogatoires téléphoniques mélangent le respect des personnes
homosexuelles, avec leur reconnaissance sociale grâce au mariage
. Ils
retiennent également l’institution matrimoniale comme une façon
d’intégrer des personnes et de ne pas être rejetant. Enfin le culte de
la non-discrimination, qui n’a rien à voir avec le sens du respect
d’autrui, exerce une sorte de surmoi social qui empêche de penser et
encore davantage de penser l’homosexualité
. Elle est devenue un objet
tellement idéal qu’il est interdit d’y réfléchir sauf à justifier le
phénomène par tous les moyens. C’est pourquoi, j’avais parlé de La différence interdite
(Flammarion) puisque le problème essentiel de ce temps est la négation
de la différence sexuelle au fondement du mariage et de la filiation, de
la culture et du lien social. La loi sur l’homophobie votée en France,
le 31 décembre 2004, conçue sous la Présidence de M. Chirac et du
Premier ministre M. Raffarin, au nom de laquelle on confond et souvent
on assimile les insultes inacceptables avec la critique des
comportements et des revendications matrimoniales et familiales par des
personnes de même sexe avec enfin une réflexion clinique, psychologique
et anthropologique sur l’homosexualité
. Le conditionnement est tel que
bon nombre de personnes répondent aux enquêteurs de ces sondages ce
qu’il convient de dire selon les clichés actuels : ne pas paraître
discriminant !

Zenit - Iriez-vous jusqu'à déplore une "manipulation" des mentalités ?

Oui, il faut reconnaître que les promoteurs de ce « mariage pour
tous » sont des manipulateurs idéologiques
puisqu’il y a une
incompatibilité entre le mariage et l’homosexualité. Il suffit de voir
avec quelle complaisance les médias le valorisent et tentent de
présenter en victimes les personnes homosexuelles auxquelles serait
refusé non seulement le droit de « s’aimer » mais également celui de se
marier au nom de l’égalité des droits. En même temps, les médias
traitent avec un certain mépris les opposants comme l’a d’ailleurs fait
la Commission parlementaire chargée d’étudier ce projet. […]

La façon dont le législateur fait la loi, aussi bien au plan
national, européen et international, est inquiétante : on ne part plus
des réalités humaines et du bien commun, mais simplement des idées que
l’on se fait sur la réalité et qui sont souvent de l’ordre de
l’imaginaire. C’est l’imaginaire adolescent qui est au pouvoir dans le
monde politique
. Il faut faire table rase de tout et au nom du droit positif,
inventer de nouveaux droits subjectifs et de nouvelles normes sans
tenir compte de ce qui fait loi dans l’humanité, c’est-à-dire le réel
(la différence sexuelle est intangible) et la réalité (où ne se
réalisent que des besoins et des nécessités). Nous sommes en deçà des
œuvres de la raison lorsque la loi devient aussi inique.

[…] Les enfants ne se
marient pas entre-eux et on ne se marie pas avec un parent. Donc le
« mariage pour tous » est un fantasme œdipien irréalisable. Mais on veut
rendre l’impossible œdipien réalisable en jouant au papa et à la maman
comme à l’école maternelle pour se donner le pouvoir phallique des
parents
que l’on n’a pas encore, en croyant au sexe unique freudien et
en permettant le mariage à ceux qui ne peuvent pas se marier. Une
comptine pour enfant ! D’ailleurs la plupart des personnes qui
manifestaient dimanche ne disaient pas vouloir se marier, mais voulaient
disposer du symbole pour être reconnues comme tout le monde. On veut
voler le symbole comme Prométhée voulait dérober le feu ! Comment la loi
civile pourrait-elle compenser un défaut de reconnaissance psychique de
soi-même ?
Quant à certains anarchistes présents dans des
manifestations ou lors de conférences sur la question, ils militent pour
le « mariage » entre personnes de même sexe pour mieux détruire le
mariage et la famille. Tout un programme qui résulte peut-être d’un
conflit inconscient avec les images parentales et la castration ?
Dans
tout ce méli-mélo sait-on de quoi on parle encore avec des responsables
politiques qui ne sont que le porte-parole et le bras séculier des
lobbies LGBT.

[…] Quoiqu’en disent les ministres concernés, c’est bien dans un mensonge
social et un mensonge d’État que l’on inscrit des enfants voulus par
des personnes de même sexe
et conçus de façon médicale, hasardeuse ou
artisanale dans une parenté imaginaire et qui est, et qui sera,
handicapante au plan psychologique et au plan symbolique si ce système
devait se généraliser. Ce n’est qu’à la troisième ou à la quatrième
génération que l’on verra apparaître des troubles de la filiation, de
l’identité et des psychoses (il faut trois générations pour faire une
psychose à l’âge adulte).
Le problème n’est pas tant de mettre en doute
des qualités éducatives de la part des personnes homosexuelles, mais de
considérer la structure dans laquelle des enfants sont engagés en dehors
de la différence sexuelle, et de la présence d’un père et d’une mère.
Une chose est d’être confronté à ce type de situation minoritaire et une
autre est d’en faire un modèle à travers la loi alors que ce cadre ne
peut pas être porteur à long terme. Le déni de la différence sexuelle
s’accompagne ici du déni du corps. […]

Mais le problème de fond que l’on n’ose pas aborder est bien celui de la légitimité de l’homosexualité (cf. Le règne de Narcisse)
qui reste une réalité psychique particulière et sur laquelle il
conviendrait de s’interroger pour savoir ce que représente cette forme
de sexualité qui n’est en aucun cas une alternative à l’hétérosexualité.
Le fait de l’avoir retirée de la liste des maladies mentales et de
l’avoir dépénalisée, ne règle en rien le problème. Mais le slogan répété
en boucle de l’homophobie inhibe la réflexion et paralyse bon
nombre de gens devant cette nouvelle terreur. Le conditionnement exercé
par les groupes militants, le pouvoir politique et les médias fait que
l’homosexualité serait devenue le modèle supérieur de « l’amour » et de
l’accueil des enfants parce que les hommes et les femmes divorcent et
sont parfois méchants avec les enfants et que « les homos, eux au moins
ils les désirent vraiment les enfants ». Devant ce nouvel idéalisme
romantique et désincarné (c’est un système qui est en cause pas les
personnes homosexuelles qui d’ailleurs ne se reconnaissent pas en lui),
les gens ne savent pas quoi répondre, se taisent ou disent ce qu’il faut
dire pour être comme tout le monde. Le conformisme des mentalités est
terrible. Nous savons à quoi il peut mener surtout lorsqu’une société
cultive des idées délirantes."

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