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L'Eglise : L'Eglise en France

Les pécheurs peuvent communier à condition de désirer vivre selon l’Evangile

Du cardinal Philippe Barbarin dans Le Progrès :

"Le synode sur la famille a abordé le sujet sensible des catholiques remariés après un mariage. Ils n’ont pas le droit de communier, c’est-à-dire de recevoir l’hostie. Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs ce que symbolise la communion ?

La communion trouve son origine au soir du Jeudi Saint, lors du dernier repas de Jésus avec ses disciples, avant sa mort et sa résurrection. Les formes ont beaucoup changé depuis les premiers temps de l’Eglise ; on a utilisé du pain azyme ou fermenté, des hosties… Selon les époques, la fréquence de la communion a beaucoup varié. A l’origine, on communiait le dimanche et même chez soi en semaine, chaque jour, avec le pain consacré que l’on avait emporté. Puis au Moyen-Age, saint Louis, par exemple, communiait trois fois par an et se confessait une ou plusieurs fois par semaine. Depuis le pape saint Pie X et surtout après le Concile Vatican II, l’habitude est revenue de communier à la messe dominicale, et même chaque jour pour ceux qui le souhaitent. Il y a une tension entre deux pôles : c’est une nourriture dont nous avons besoin et il est très important de veiller à tout faire pour nous rendre dignes de recevoir le corps du Christ. Dans l’Ecriture Sainte, on nous invite à communier souvent : « Celui qui mange de ce pain, il vivra » et on nous met en garde : « On doit s’examiner soi-même avant de manger de ce pain. »

Pourquoi la communion est-elle interdite, tout comme d’ailleurs le sacrement de réconciliation (confession), aux catholiques remariés après un divorce ? Seraient-ils indignes ?

Tout est dans la symbolique de l’Alliance : le baptême, le mariage et l’Eucharistie… C’est une alliance humaine qui se fonde sur l’Alliance entre Dieu et son peuple. A propos du mariage, Jésus dit : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ». L’Eglise considère donc, en raison de cette parole du Christ, qu’il doit y avoir une cohérence entre la communion, c’est-à-dire, le fait de recevoir Dieu en soi, et le communiant qui doit avoir le désir de vivre selon l’appel de Dieu. Cette question ne concerne pas seulement le mariage, mais aussi le rapport à l’argent, à la profession, à la vie sociale et politique. Nous devons tous nous poser cette question ! Où en suis-je de mon désir de conversion ? Les pécheurs que nous sommes tous ont besoin de la communion, et ils peuvent la recevoir, à condition de désirer clairement vivre selon les Paroles de Jésus."

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