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France : Politique en France

Les partis satellites, utiles au financement

Lu dans Minute :

"L’un des premiers à s’être interrogé sur le fonctionnement de Désirs d’avenir [le mouvement de Ségolène Royal, NDMJ] s’appelle… Eric Woerth ! Le 30 janvier 2009, sur Europe 1, il rappelait d’abord : « Il y a des lois qui régissent les rapports entre la politique et l’argent. » Bien ça, très bien… Puis il visait directement Ségolène Royal : « Si Désirs d’avenir a le statut de parti politique, les dons de personnes physiques sont limités à 7 500 euros par an. Si c’est une association, l’argent ne peut pas servir pour les élections ou pour l’expression politique. » Sous-entendu : dans les deux cas, la Royal officine serait hors jeu…

Ironie du sort, c’est aujourd’hui le micro parti créé par le ministre du Travail et ancien ministre du Budget, l’Association de soutien à l’action d’Eric Woerth, qui est suspecté d’avoir contribué à un financement illégal de la campagne présidentielle de Sarkozy ! Ce n’est pas une surprise. La multiplication des officines politiques a quelque chose de suspect. Alors qu’en 1990 on comptait en France vingt-neuf partis politiques, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) en recense aujourd’hui près de trois cents !

Dans son numéro du 20 janvier 2010, sous le titre « Les faux nez de la Sarkozie », « Minute » s’interrogeait d’ailleurs sur la fonction réelle de ces formations lilliputiennes et satellites, comme l’Association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy, l’Association nationale des amis de Nicolas Sarkozy, Les Amis de Christian Estrosi ou encore… l’Association de soutien à l’action d’Eric Woerth. Nous évoquions de possibles tripatouillages : « En période électorale, ces faux nez de l’UMP peuvent devenir très actifs. Pour éviter les surenchères, la loi plafonne les frais de campagne électorale des candidats. Mais des formations amies peuvent entrer en jeu pour assurer un travail de propagande qui n’apparaîtra pas sur les comptes officiels de campagne des dits candidats… » Ces soupçons sont partagés par la CNCCFP. Dans son rapport 2005-2006, elle tirait déjà la sonnette d’alarme : « La liberté de création des partis politiques a pour conséquence de faciliter le détournement de la loi en favorisant la création de partis satellites. Une même personne physique peut ainsi financer plusieurs partis […] Les partis bénéficiaires reversant ensuite l’argent récolté au “parti central”. » Eric, pourquoi tu tousses ?

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1 commentaire

  1. « La liberté de création des partis politiques a pour conséquence de faciliter le détournement de la loi en favorisant la création de partis satellites. »
    Et qui a mis cela en place ? Qui a voté cela sinon … les partis ?

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