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Valeurs chrétiennes : Culture

Les fous ne sont pas en Afrique…

Les fous ne sont pas en Afrique…

Grégoire Ahongbonon publie, avec la contribution de Thomas Oswald, un témoignage sur les derniers oubliés d’Afrique, ces malades mentaux qui vivent enchaînés. Grégoire Ahongbonon, ancien patron d’une petite flotte de taxis, ancien réparateur de pneus et père de six enfants, a fondé l’association Saint-Camille, qui oeuvre depuis trente ans pour prendre soin de ces malades, mais aussi des enfants des rues, des lépreux et des prisonniers.

Rattrapé par une voix intérieure, au bord du suicide, il revient à l’Évangile de son enfance et choisit de se dévouer corps et âme à secourir les exclus : « La vie qu’on t’a donnée n’est pas pour toi. » Les malades trop pauvres pour se soigner, les prisonniers parqués dans des conditions inhumaines, les enfants des rues et les lépreux deviennent sa priorité. Mais sa grande découverte, ce sont ces « fous », parias d’une société africaine rejetant les malades mentaux comme possédés, qui vivent enchaînés à des arbres. Avec les membres de l’association Saint-Camille, qui l’accompagnent dans son oeuvre, il sillonne désormais les routes, la foi chevillée au corps, pour tenter d’endiguer les misères qu’il côtoie. Et si on lui demande quels sont ses plans, le chauffeur de taxi répond que ce n’est plus lui qui conduit : désormais c’est Dieu qui guide sa vie…

Invité à témoigner dans différentes instances internationales, il ne comprend pas le laïcisme de l’Occident, cette folie atrophiante :

Mais Marco continue ses recommandations : “En revanche, je dois te le dire, même si ce n’est pas de Gaîté de coeur : à la Banque mondiale, tu ne dois pas parler de Dieu”. Je me réveille d’un coup : “Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! On m’a déjà demandé ça en Europe, je n’ai jamais compris… Je n’y suis jamais arrivé. Si je ne parle pas de Dieu, je parle de qui ?” Effectivement, à plusieurs reprises mes hôtes européens m’ont demandé de ne pas parler de Dieu lors de telle ou telle conférence. Mais je ne prépare pas mes conférences, je témoigne simplement de mon histoire, alors à un moment ou à un autre le nom de Dieu vient forcément s’immiscer dans ma présentation. C’est plus fort que moi…

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