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France : Société

Les femmes gagnent-elles vraiment moins que les hommes ?

Pas si sûr selon cette analyse dont voici un extrait :

"La manipulation est simple : on prend, pour un secteur donné, toute la masse salariale des femmes et on la divise ensuite par leur nombre. On fait de même côté masculin et on compare les deux. Youpi, la comparaison ne laisse aucun doute : les femmes gagnent moins que les hommes «en moyenne». C’est évidemment une parfaite escroquerie intellectuelle puisqu’on n’a pas tenu compte des anciennetés, des parcours professionnels, des différences de temps de travail à la journée et dans l’année, des éventuels barèmes…

Cette année, un intéressant article du Wall Street Journal nous fournit quelques éléments supplémentaires de réflexion à ce sujet, nourris par la crise récente qui traverse le monde en général et les États-Unis en particulier.

On note ainsi que les taux de chômage (aux US, dans le cas qui nous occupe ici) sont plus haut pour les hommes (9.3%) que pour les femmes (8.3%). De plus, le taux d’hommes employés a plus chuté pendant l’année (de 71.4% à 70.4%) que pour les femmes (de 58.8% à 58.3%) ; ces chiffres montrent qu’il y a alors plus d’hommes découragés dans leur recherche d’emploi que de femmes. […]

Si l’on choisit la version féministe, on mettra rapidement ces disparités sur le dos d’une méchante discrimination ardemment défendue par les vilains patrons, majoritairement turbolibéraux, donc acoquinés avec le Démon moyennant un pacte signé avec leur sang ou celui d’une victime tenue en esclavage dans une cave sombre.

Si on s’en tient aux éléments statistiques collectés avec soin, on se rend compte que la thèse Méchants Patrons et discrimination sexiste… ne vaut rien : les femmes employées à temps complet travaillent en moyenne 8.01h par jour, à comparer au 8.75h pour les hommes… Et cette différence de 9% pourrait expliquer, au moins en partie, une différence salariale. […]

Mais le pompon, c’est que la différence salariale Homme – Femme tend à diminuer voire s’inverser au détriment de l’homme lorsqu’on tient compte de tous les facteurs définissant un poste donné. Une étude faite en 2010 par Reach Advisor a montré que parmi les travailleurs célibataires et sans enfant de 22 à 30 ans, les femmes gagnaient en moyenne 8% de plus que les hommes. Si l’on se rappelle que le taux d’instruction et la qualité des diplômes est notoirement meilleure chez les femmes que chez les hommes et que l’ensemble des économies occidentales font de plus en plus appel — par tertiarisation — à des travaux plutôt intellectuels, cet écart ne surprend pas tant que ça."

Le vrai problème, qui ne sera sans doute pas abordé lors de cette journée de la femme, c'est que bien souvent les mères n'ont pas réellement le choix entre garder leur emploi et s'en détacher pour s'occuper de leurs jeunes enfants, alors que cette fonction de 'mère au foyer' contribue efficacement à l'édification de la société.

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9 commentaires

  1. Taux de chômage de 9% au états Unis
    MDRRRRR !
    47 millions de personnes vivent avec des tickets de rationnement !
    Le vrai taux doit être de 15/20 %

  2. Une différence de salaire n’est pas nécessairement une injustice. Ce qui compte c’est que la rétribution soit fonction de la contribution. Ca prend en compte le tempts de travail effectif, mais pas uniquement. S’il est facile de mesurer un salaire, ça l’est beaucoup moins de mesurer une contribution. Tout cela n’a aucun sens; Je travaille dans le privé depuis 20 ans, et n’ai jamais perçu la moindre injustice salariale envers les femmes. Et dans le public, que je sache, tout est codifié par les échelons. Nous sommes dans l’intox pure.

  3. Ça rappelle une nouvelle similaire (années 60 je crois) sur la fait que le taux d’absence au travail des femmes était supérieur à celui des hommes, “en moyenne” comme toujours. Avec pour certains, une explication facile pour certains: les grossesses (alors qu’un congé de maternité n’est pas un arrêt de maladie, ni sur le plan juridique, ni sur le plan médical).
    Alors qu’en y regardant de plus près, à niveau de qualification égale, les femmes sont moins absentes que les homme. Mais qu’il y a un taux d’absence plus important sur les postes moins qualifiés, bien plus souvent occupés par des femmes que par des hommes [étude des années 60, je répète]

  4. Sur la conclusion de MJ: nos decideurs (des politiques aux journalistes aux eurocrates) font l’erreur classique, dans la mesure de la croissance, d’oublier que “la carte n’est pas le terrain” – en l’occurence, que le PIB ou le taux de croissance ne sont que des approximations, qui ne prend notamment pas en compte les activites non-mercantiles dans le cadre familiale. Favoriser indument l’emploi des femmes (y compris en fournissant des places de creche subventionnees), comme le preconisent les objectifs de Lisbonne de l’UE, c’est booster artificiellemnent ces indicateurs avec un effet souvent negatif sur l’activite reelle, notamment des meres au foyer.

  5. Oula, que de fautes dans mon commentaire precedent. Pardon a tous.

  6. Je ne comprends pas toute cette histoire. On m’avait pourtant dit que le genre Homme ou Femme n’était qu’une construction sociale! Si les femmes sont moins payées elle n’ont qu’a devenir homme et il n’y auras plus de problème! Et les personnes du sexe indeterminé (si si je vous jure) comment sont-elles payés ?

  7. Cette inégalité salariale est une légende. Un exemple: Dans mon équipe cette année, il y a un homme et une femme. L’homme est plus compétent et gagne 30% de moins que la femme…

  8. Dans l’Armée Française les femmes ont toujours eu le même salaire que les hommes.

  9. Les femmes les moins bien rémunérées, durant leur période ”professionnelle” et ensuite, particulièrement lors de leur retraite, ce sont les mères de familles au foyer et particulièrement les mères de familles nombreuses.
    Or leur création de richesse est quantifiable, en coûts de service à la personne que la société ne prend pas en charge, etc…
    J. BICHOT, P. CHAUNU, l’ont fait.
    Mais la comptabilité nationale française ”ignore” toujours les femmes au foyer : elles n’existent économiquement pas. Si on intégrait dans cette usine à gaz technocratique à la française ce qui devrait y figurer comme apport économique des mères au foyer, en montants de non dépenses collectives, alors on verrait quel rôle éminent est le leur.

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