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Tribune libre

Les évêques et le SGEC ne s’opposent pas à l’entrée du 3e sexe dans les écoles “catholiques” sous contrat

Les évêques et le SGEC ne s’opposent pas à l’entrée du 3e sexe dans les écoles “catholiques” sous contrat

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

A lire dans le numéro n°2351 de la revue Famille Chrétienne, le dossier intitulé « transitions de genre : l’enseignement catholique à l’épreuve » : quelques pages qui témoignent des abîmes dans lesquelles nos évêques et le secrétariat général de l’enseignement catholique (SGEC) persistent à plonger les écoles catholiques privées sous contrat.

A l’origine de ce dossier, la circulaire Blanquer de 2021, qui impose à la communauté éducative de ne pas aller à l’encontre des caprices des élèves qui ressentiraient le désir d’entamer une « transition sociale » : changements de prénom et de tenue vestimentaire, toilettes non genrées, etc…

L’adoption d’une position commune consistant à refuser systématiquement toute demande de « transition sociale » a été balayée d’un revers de main par le SGEC. Le caractère propre de l’enseignement catholique devait pourtant permettre de tenir cette position.

A l’inverse, le secrétariat a produit en 2022 un texte très conciliant avec l’idéologie du genre. Quelques réactions scandalisées l’ont néanmoins amené à revoir sa copie et un prochain document pourrait susciter moins d’opposition.

Tout va mieux et finira bien pourrait-on penser, et pourtant, il y a dans la démarche de nos évêques et du SGEC des éléments très inquiétants.

Le secrétariat général a dans un premier temps navigué dans les mêmes eaux que les promoteurs de la circulaire Blanquer. Se fourvoyer sur un enjeu aussi crucial aurait dû faire réagir d’une seule voix le collège épiscopal. Il n’en a rien été et M. Delorme est toujours Secrétaire Général de l’enseignement catholique. Mieux encore, il a été reconduit en…2022. Il n’y a donc aucun doute que la première position exprimée par le SGEC ait été partagée, puisque sa mission est de mettre en œuvre la politique définie par le Comité national de l’enseignement catholique en accord avec la Conférence des évêques de France.

Ensuite, il faut comprendre la logique de la 2e version qui sera proposée par le SGEC.

Le SGEC réaffirme sa volonté de l’accueil inconditionnel de chaque jeune. Le vrai problème des écoles catholiques est là. Nos évêques et le SGEC estiment qu’exclure un enfant « n’est pas moralement et chrétiennement possible » au motif que « le Christ n’a pas fait le tri ».

Les enfants et les adolescents devraient ainsi être livrés à toutes les idéologies et courants de pensées obscures alors qu’ils sont eux-mêmes en plein développement personnel…quelle absurdité ! Le Christ a certes accueilli tout le monde et l’Eglise doit faire de même, mais pas de façon indifférenciée.

Après avoir ouvert les écoles catholiques aux athées et aux musulmans (ce qui d’ailleurs pose désormais de sérieux problèmes de communautarisme), les évêques décident que les choix de « Jean.ne » doivent être respectés, et qu’ « iel » doit être « accueilli.e » et « assis.e » à côté de votre enfant. Seront alors organisés avec les élèves des échanges passionnants sur la théorie du genre, et les parents seront heureux de participer au financement de toilettes à destination du troisième sexe.

Autant dire qu’en approuvant une telle manœuvre le collège épiscopal se moque éperdument de préserver l’innocence des enfants, et cette volonté constante de les plonger dans des environnements hostiles devient préoccupante.

Mais alors, pourquoi le SGEC n’irait-il pas pleinement dans le sens de la circulaire Blanquer ?

On comprend qu’au plan juridique, le SGEC a dès le départ été sensible au risque de poursuites pour discrimination. Désormais il compose aussi avec celui de se voir poursuivre dans quelques années pour avoir encouragé un jeune dans une démarche de transition irréversible (la transition sociale reconnue et acceptée étant un préalable favorable à la transition du corps). Des plaintes s’étant multipliées dans certains pays « en avance », ce n’est pas le refus de l’idéologie perverse qui fait évoluer la position du SGEC, mais la crainte que des enfants puissent s’en extirper avec toutes les conséquences juridiques qui en découleraient.

Face au dilemme qu’il a en partie créé, le SGEC ne donnera pas de recommandations, mais proposera des « éléments de discernement » à destination des chefs d’établissement. Autrement dit, ces derniers se retrouveront seuls à gérer les lubies d’une poignée d’élèves qui ne manqueront pas de faire preuve d’esprit bravache en étant soutenus par quelques parents « modernes » et des professeurs conformes à l’institution qui les a créés. Ceci traduit la démission de l’instance censée assurer la cohésion des établissements catholiques privés sous contrat.

Il aura donc fallu deux ans de tergiversations pour que le SGEC fasse le choix de l’indécision…avec le risque assumé au nom du principe « responsable mais pas coupable », que certaines écoles catholiques deviennent à l’instar des établissements publics les laboratoires des théories les plus insensées de la planète.

Souhaitons néanmoins que de nombreux chefs d’établissement s’affranchissent de ces « éléments de discernement » pour décider seuls de la place à donner à la transidentité, qu’ils n’hésitent pas pour leur part à assumer leurs responsabilités et qu’ils refusent toute demande allant dans le sens d’un changement de genre.

De quels soutiens disposeront-ils alors en cas de contentieux ou de chantage au suicide? En l’absence de mesure radicale prise par nos évêques, probablement pas celui du SGEC qui semble avoir oublié une fois encore que « les concessions sont les marches vers l’échafaud ».

Souhaitons également que certains parents ne prendront pas le risque que leurs enfants soient exposés aux délires idéologiques de l’éducation nationale…au grand bénéfice des écoles privées hors contrat.

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30 commentaires

  1. Tout cela va l’encontre de l’intérêt du bien commun, la vie privé des enfants et des familles ne devrait pas interférer dans l’instruction.
    Les difficultés rencontraient par les professeurs se font au détriment des enseignements. Devront-ils tenir compte de toutes les particularités des élèves? L’école à la maison devraient alors être facilité, plus adaptés aux cas particuliers.

    L’adolescence est un âge où les jeunes se cherchent, se construisent et il est honteux que des lobbys les instrumentalisent

  2. Je me demande, au ryhtme où çà va, si je ne vais pas quitter l’Eglise Catolique ?

    • Pour aller où ? C’est bien là le problème !

    • Quitter l’école catholique sous contrat est suffisant.

    • Vous pouvez mépriser l’Eglise catholique actuelle mais vous ne pouvez pas quitter l’Eglise catholique de toujours, phare transcendant et immuable.
      Et les écoles catholiques hors-contrat gardent le bon cap pour le grand bien de nos enfants. Courage et persévérance.

      • A un moment, il va sans doute falloir choisir entre l’Eglise infiltrée* et la Foi, autrement dit, ceux qui garderont la foi seront excommuniés…..
        * pour vous donner une image concrète, étudiez l”architecture de la salle d’audience du Vatican.

    • Au temps de l’arianisme, tous les évêques ou presque étant devenus ariens, voilà ce que Saint Basile Le Grand écrivait (lettre aux “Occidentaux” sur les désastres de l’arianisme) :
      “… Nous avons eu des gens qui, par un désir de gloire et par l’orgueil qui retourne complètement les âmes chrétiennes, ont encouragé certaines nouveautés de langage, et c’est ainsi que les Eglises sont tombées en ruine, et, comme des vases devenus poreux, ont subi l’infiltration de la corruption hérétique.
      Une persécution nous a saisi, frères très vénérés, et la plus cruelle des persécutions. On chasse les pasteurs pour disperser les troupeaux. Et voici ce qu’il y a de plus pénible : ceux qu’on maltraite acceptent à la vérité leurs souffrances, mais les peuples n’honorent ces athlètes, PARCE QUE QUE LEURS PERSÉCUTEURS SONT AFFUBLÉS DU NOM DE CHRÉTIENS.
      Il n’y a maintenant qu’un seul crime qui soit sévèrement puni : LA SCRUPULEUSE FIDÉLITÉ AUX TRADITIONS DES PÈRES …”
      et pourtant, ils ont tenus bon et sont restés catholiques, parce que l’Eglise a été fondée par le Christ, et qu’il n’y a donc aucun autre choix que de lui rester fidèle.
      Cela dit, j’ai toujours vu dans cette lettre (qui est longue) la description de Mgr Lefebvre, fidèle, lucide et calomnié comme du temps de l’arianisme !

      • Votre référence à la crise de l’arianisme est tout à fait juste, c’était une des pires crises que l’Eglise ait connue et pourtant celle-ci a survécu, cela doit alimenter notre Espérance à l’occasion de la crise actuelle qui ne durera pas. La Vérité triomphe toujours de l’hérésie.

        • L’arianisme : une des pires crises que d’Eglise ait vécu. Mais je me demande si la pire crise n’est pas celle que nous vivons aujourd’hui. L’Eglise atteinte par la perversion ? Pour tenir il faut se souvenir et se répéter que le Christ a dit “Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde !” . Sans cette espérance ce ne serait pas vivable.

  3. Les évêques et les écoles catholiques doivent suivre l’enseignement catholique sur la sexualité donné par le Vatican dans le document « IL LES CRÉA HOMME ET FEMME» POUR UN CHEMIN DE DIALOGUE SUR LA QUESTION DU GENRE DANS L’ÉDUCATION (2019), du Dicastère pour la Culture et l’Éducation. L’école catholique doit former les enfants et les jeunes selon la vérité de l’identité entre le genre et le sexe biologique:

    https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2019-06/document-education-catholique-genre-affectivite-sexualite.html

    http://www.educatio.va/content/dam/cec/Documenti/19_999_FRANCESE.pdf

  4. Oh que si, le Christ a fait le tri :
    Il a dit “Va, et ne pêche plus !”
    Injonction oh combien exigente…

  5. Et voilà, les frères trois points avancent lentement certes mais ils avancent et ce depuis 1793.
    Jésus a dit “que votre oui soit oui et votre non soit non, tout le reste vient du démon”. Une école catholique doit enseigner la Loi Naturelle: chez l’Etre Humain il n’y a que deux sexes: Masculin et Féminin. Tout le reste vient de Satan…..

  6. Si Dieu a détruit Sodome et Gomorhe à cause de ce péché, le feu du Ciel tardera-t-il encore longtemps ?

    • On dirait que oui. Parce qu’à la place, le Christ est venu mourir sur la Croix et on sait ce qu’Il a répondu aux fils de Zébédée qui prétendaient envoyer ce fameux feu du Ciel

  7. Cet article est profondément malhonnête. Il ment par omission en occultant complètement qu’une contre-proposition a été faite, beaucoup plus juste sur l’anthropologie chrétienne et soutenue, elle aussi par des évêques. Et que le débat est très animé. Donc titrer “les évêques ne s’opposent pas…”, c’est déjà mentir. J’encourage les lecteurs à lire le véritable article de FC. Et il n’y a qu’à voir le résultat dans les commentaires : appels à renier sa foi catholique pour rejoindre le schisme orthodoxe dans sa version la plus cathophobe, celle du patriarcat de Moscou qui a été jusqu’à profaner la fête de Pâques 2022 en refusant la trêve proposée par le St Père. Comme quoi, le serpent ment toujours en ne disant qu’une partie de la vérité

    • Déjà l’idée qu’il y ait un débat sur ce sujet au sein des évêques n’est-il pas étonnant ? Ce sujet peut-il vraiment être débattu ? S’il y a un “débat très animé”, cela signifie bien qu’il y a des partisans et des opposants. Des partisans au sein des évêques ? C’est bien cela qui est choquant.

      • Ce n’est pas choquant de réfléchir à un texte qui respecte a la fois le Magistère de l’Église et ne soit pas illégal. Ce n’est pas vous qui irez en prison à la place d’un évêque ou un directeur d’établissement.
        Facile de faire le fier à bras sous un.pseudo sur internet. Ce texte est vivement contesté dans le milieu concerné, c’est important. Etmettre tous les évêques dans le même sac est malhonnête

        • Si tous les évêques et directeurs d’établissements font bloc contre cette directive, aucun n’ira en prison. C’est bien parce qu’ils sont en ordre dispersé et en désaccord entre eux alors qu’ils ne devraient pas l’être que certains pourraient y aller et que nos politiques auront un blanc-seing.
          Si donner son avis sur le comportement des évêques revient à faire le fier-à-bras, cela signifie qu’ils sont parfaits et à l’abri de toute critique. Il y a donc beaucoup de fiers-à-bras sur ce forum.

          • On verra bien. On a vu comment la meute des extrémistes LGBTistes a brisé des vies et des carrières. Et oui, il y a beaucoup de rouleurs de mécaniques sur ce forum. Qui, en plus, appellent à renier la foi catholique, comme Michel Janva l’a pointé.

    • le problème, c’est que les évêques sont inaudibles ; je n’avais jamais entendu parler du texte “il les créa homme et femme” que j’ai lu, qui est très bien mais qui n’est pas destiné à un large public.

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