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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Les divorcés fidèles, ces oubliés

De l'abbé Grosjean, sur Padreblog :

"[…] On ne parle pas de ces femmes et ces hommes, séparés ou divorcés, parfois malgré eux en raison de l’abandon par leur conjoint, qui essayent de rester fidèles à leur sacrement de mariage et renoncent pour cela à se donner à un(e) autre.

Ils souffrent en ce moment car on semble accorder peu de prix à leur chemin, voire le trouver inhumain ou impensable. Ces femmes et ces hommes ne jugent personne, et surtout pas ceux qui n’ont pas su (ou pu) prendre le même chemin. Ils ne revendiquent rien pour eux-mêmes, ne font pas de bruit… mais ils existent. J’en connais et mes frères prêtres également. C’est pour eux que j’écris ces lignes. Souvent blessés par l’échec de leur couple, ils essayent pourtant de garder un sens à la parole qu’ils ont un jour donnée. Leur fidélité douloureuse mais confiante est belle. Elle ressemble parfois à de l’héroïsme. Elle est nourrie de l’espérance fragile que leur fidélité sera féconde, d’une façon ou d’une autre. En tout cas, qu’elle plaît à Dieu et qu’Il la comprend. Elle se veut aussi un témoignage humble mais vrai donné aux enfants.

Je voudrais aussi qu’on encourage les couples qui peinent, ceux qui font de leur mieux pour vivre leur engagement en traversant parfois de grandes épreuves, ceux qui ont dû donner de grands pardons parfois si douloureux, ceux qui ont refusé de désespérer de l’autre ou de soi, ceux qui dans le quotidien se relèvent sans cesse et ne renoncent pas à apprendre à aimer. Ils ne faudrait pas qu’ils finissent par se dire « à quoi bon ? » à force d’entendre que l’échec est « normal », même s’il n’est pas rare effectivement… […]"

Et son confrère l'abbé Amar a rejoint, comme Thibaud Collin, le blog ouvert par La Croix sur le synode. Il y écrit notamment :

"[…] Disons-le clairement : il n’y aura pas de synode sur « la communion des divorcés remariés». Ce serait les stigmatiser et les montrer du doigt. C’est même une mauvaise question et un mauvais débat. La vie chrétienne c’est non seulement la messe et la communion mais encore le service, la prière, la Parole, l’aumône, le témoignage… qui sont autant de rendez-vous avec le Christ !

Sur ce sujet, comme tant d’autres, le Pape insiste très souvent sur la vie de prière, l’amour du prochain et la conversion mais beaucoup se focalisent sur la communion. Y compris des personnes qui ne mettent jamais les pieds à l’église et qui se sentent très loin des valeurs chrétiennes. En convoquant ce synode, François agit en vrai pasteur. Il sait que la famille est une église domestique où le pardon, la miséricorde, la tendresse et l’amour sont reçus, échangés et transmis… toujours en lien avec la vérité qui rend libre. Toucher à la famille, c’est toucher au fondement même de notre société. Et pour un chrétien, c’est toucher à l’une des deux institutions (avec l’Eglise) que Dieu a fondé."

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