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France : Politique en France

Les “cathos de gauche” en voie de disparition

C'est le constat de la journaliste Isabelle Fringuet-Paturle :

"L'historien Philippe Portier définit "ces "catholiques progressistes" comme une frange du catholicisme apparue à la fin des années 1940, marquée par le compagnonnage avec le Parti communiste. […] Cela débute dès la IIIe République, avec des héritiers du Sillon de Marc Sangnier qui soutiennent le Front populaire (1936). […] Aujourd'hui, ces cathos pratiquants et de gauche ne représenteraient que 4% de la population française (64% des Français se déclarent catholiques – 28% sans religion, Ifop, 15/08/2009), et leur engagement politique marqué à gauche en fait des marginaux dans les rangs de leur communauté de foi. Car il est vrai, les catholiques sont plutôt réputés voter à droite. Une orientation politique plus en harmonie avec leur prédilection à un certain conservatisme : famille traditionnelle, réticence à la contraception, bien entendu à l'avortement, petit penchant avéré pour l'enseignement privé et l'ordre en général et en particulier…

Jean-Yves Dormagen et Daniel Mouchard relèvent dans Introduction à la sociologie électorale, (éd. de Boeck, 2008), cette corrélation entre l’intensité de la pratique du catholicisme et le vote à droite. […] Il est ainsi établi qu'en moyenne 66% des catholiques pratiquants votent à droite et 21% à gauche. […]

Force est de constater que les cathos de gauche votent de moins en moins à gauche, à moins que qu'ils ne votent tout simplement moins… A moins encore qu'ils ne "pratiquent" moins ? L'homosexualité, le mariage et l'adoption homosexuels, la gestation pour autrui, la contraception sont autant de thèmes sociaux qui bousculent leurs convictions chrétiennes et les poussent parfois jusqu'à la crise de foi."

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22 commentaires

  1. De gauche ou de droite, qui sont ces catholiques qui placent leur espérance dans la politique plutôt que dans le Christ ?
    [Pourquoi cette accusation ? Un catholique doit-il fuir la politique ? MJ]

  2. Pourtant ils sont sous la férule de Jacques Delors, on ne peut plus à gauche.
    Ou bien ils échappent à la vigilance de l’épiscopat ?

  3. Ce n’est pas les catholiques qui sont de droite, c’est la droite qui est catholique. Du moins jusqu’à récemment.

  4. 4% peut-être… mais omniprésent dans les rouages laïcs du fonctionnement de l’Église… ce qui en font encore aujourd’hui majoritairement des éléments de nuisance sans rapport avec leur nombre….

  5. Pourtant le “Comité de la Jupe” croit toujours dans ses revendications un peu immatures… Une foi un peu puérile… On leur pardonnera !

  6. Peut-être, mais cette minorité est pratiquement la seule à pouvoir s’exprimer dans les médias chrétiens , ceux qui sont cités dans les revues de presse de France Inter et autres radio-périphériques.Le directeur de LA VIE apparaît régulièrement de Public Sénat pour ” refaire le monde”.
    Quand le duo Pinte-Turc s’est ému e ce que des catholiques votent FN ,la station RCF avait invité un catholique élu socialiste.
    De même sur le jour du seigneur.
    Minorité ?

  7. l’explication est surtout socio- économique, les catholiques sont principalement :
    – âgés ( donc plus à droite de ce fait)
    – de milieux aisés ( donc ont plus intérêt à voter à droite)
    Cela traduit surtout le perte des classes populaires et moyennes pour l’église

  8. Ce n’est pas qu’ils changent de bord politique, mais tout simplement qu’ils ne se renouvellent pas.
    Les cathos de gauche, quand d’aventure ils ont des enfants, ne leur transmettent que leur idéologie politique, mais pas leur foi, trop tiède et édulcorée pour résister aux sirènes de la “modernité”. Il est donc logique qu’au fil des générations ils disparaissent irrémédiablement. Et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.
    Il serait intéressant d’avoir une étude sur le taux de transmission de la foi en fonction de la pratique religieuse et des opinions politiques…

  9. D’accord avec PK et Caliméro.
    Ils sont minoritaires, sans aucun doute mais sur- représentés dans lesdites “équipes animatrices” paroissiales, les médias “catholiques”, les “intellectuels”, sans parler des théologiens et exégètes en vogue.
    Beaucoup deviennent séniles et leurs mains tremblent sur les rênes, mais ils n’ont pas envie de les lâcher! Il existe aussi une relève “progressiste” (surtout chez les femmes).

  10. à olivier, vous avez de la chance d’être imposé à 57%

  11. Puisse-t-elle dire vrai!
    Requiescant in pace…

  12. @ Olivier, vous avez raison, et voici un exemple : j’ai rencontré un jeune homme, fils d’un directeur du CCFD dont la foi consistait à refuser de boire du Coca-Cola, et autres convictions de ce genre. Pourquoi pas… mais si c’est là la seule instruction dont il est dépositaire…

  13. le problème semble dépassé: ceux qui se croient “de droite”, voire même se présentent comme “catholiques” ne voient pas “l’intérêt” (sic) du maintien de l’interdiction du travail du dimanche , du respect de la vie à tous les stades de celle-ci. Ils n’est pas rare qu’ils demeurent les yeux rivés sur le Cac 40 “si désespérément bas” mon cher ami, la propriété du voisin dont on pourrait peut-être acquérir plus facilement un bout en ces temps de crise, quand ce n’est pas sur un vieux meuble de famille convoité de longue date…
    avec de tels “pratiquants”, les catholiques n’ont pas besoin de se chercher d’ ennemis.

  14. Disparition? Tout est relatif. Le CCFD soutenu par la CEF, se porte bien. Et va encore rafler – pour ses buts largement politiques – les aumônes de Carême des naïfs.

  15. les cathos dit de gauche trouvent peut-être que la politique de la gôche n’est pas de gauche, tout simplement, et ceux qui restent sont trop à gauche (si tant est que le communisme et ses petits frères soit vraiment de gauche, bien qu’autoproclamés)

  16. La preuve: les difficultés de Témoignage chrétien qui a failli disparaître cette année.

  17. Exupery a raison: toutes les campagnes de carême ou presque sont pour le CCFD ( dans ma commune , en tous cas). Les cathos de gauche sont peut être minoritaires, mais c’est comme les syndicats: ils ont une grosse influence dans l’Eglise et dans les médias. Ils sont politiquement corrects!

  18. Les parents “middle class” ou “lower class” ont toutes les raisons de se tourner vers l’Eglise pour les raisons qui intéressaient la droite : l’ordre pour contenir un peu la spontanéité des enfants, le respect de la hiérarchie, la discipline, l’étude, le devoir.
    Certaines mères sont complètement dépassées.
    Il nous faut de nouveaux Dom Bosco.
    Mais comment approcher ces enfants et ces familles ?
    Les scouts tradis peuvent-ils enrôler les enfants des quartiers pauvres ?
    A ce sujet, une émission de Radio Courtoisie a très bien posé le problème, il y a quelque temps. Très bonne émission, je salue tous les intervenants.

  19. Il n’y a pas les poissons roses à gauche? Pour ma part, j’ai toujours pensé qu’en tant que catholiques (tradis qui plus est) , nous devrions être à la pointe du combat écologiste et antiraciste. Le combat prolife n’est pas la seule bonne cause à défendre, même s’il est essentiel. Malheureusement, personne ne me suit sur ce point…

  20. Tout comme les homosexuels militants ; ultra minoritaires mais omniprésents. Et pourtant peu d’homos s’y reconnaissent…
    d’ailleurs le catho de gauche lutte contre les “homophobes”, contre les pro-vie….

  21. Vassort,
    Pas d’accord avec votre idée que les catholiques sont de milieux aisés : c’est intervertir la proposition.
    Les catholiques ayant en effet reçu une éducation plus structurée, ou en comprenant la nécessité, adoptent le mode de vie plus soigné des “classes moyennes” voire se mettent encore parfois plus ou moins consciemment sous une influcence que je qualifierais d’aristocratique ou élitiste.
    Pour cette raison, quoique beaucoup manquent cruellement de moyens ou vivent très modestement, cela n’apparaît pas ou cela apparaît moins dans leur tenue ou leur présentation.
    Par ailleurs, deuxième point non moins important, le catholique est tiré par sa foi, sa morale et ses idéaux vers le haut.
    A une époque où la paysannerie a presque totalement disparu et où la vie d’un ouvrier ou petit employé permet beaucoup moins voire interdit presque une vie qui s’accorde avec la nature spirituelle de l’homme, à une époque aussi où la société toute entière se désagrège, ce phénomène est encore plus visible qu’il ne l’était auparavant.

  22. Un catholique n’est ni de droite ni de gauche. Il vote juste pour ce qui lui paraît juste et en accord avec sa foi, qu’il doit défendre jusqu’aux derniers moments.

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